RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Sur les mouvements en cours

Etendre, approfondir le mouvement, s’organiser !

Les peuples n’en finissent plus de payer la crise capitaliste et la course au profit maximum des grands groupes multinationaux.

Partout, c’est la même potion amère, imposée par le FMI, l’UE et les gouvernements nationaux, faite de baisse de salaires, d’augmentations des prix, de casse des services publics et des systèmes sociaux solidaires, de privatisation, de chômage de masse et de précarité pour la jeunesse.

Partout, la classe dominante se vautre dans les profits, la corruption, le mensonge, le mépris de la démocratie. Elle n’a de cesse que d’aggraver les mesures anti-populaires au nom de sa crise et des déficits qu’elle creuse pour enrichir les grandes firmes financières. Elle n’a de cesse non plus de multiplier les guerres impérialistes aux quatre coins de la planète.

Mais dans de nombreux pays, en Islande au Portugal, en Grèce et bien sûr en Espagne, la colère enfle et s’exprime spontanément contre l’oligarchie financière, en particulier à l’initiative de la jeunesse précarisée. Face à tant de malheurs et face à l’arrogance des puissants couve l’incendie des révoltes populaires !

Les travailleurs ont tout intérêt à faire converger leurs propres luttes pour le pouvoir d’achat, l’emploi, la précarité, contre les graves reculs sociaux en matière de retraite, de santé … avec ces mouvements ! Parce que ce sont les mêmes politiques au service de l’Euro du Capital, les mêmes plans de rigueur et d’austérité décidés par les mêmes forces économiques et politiques, qui sont à l’origine de notre situation et des situations révoltantes et insupportables dans lesquelles nous sommes et dans laquelle se trouve une jeunesse massivement précarisée ! Que ces politiques soient appliquées par les partis socialistes (Grèce, Portugal, Espagne) ou par la droite (Grande-Bretagne, Allemagne, France) !

Mais que disent des mouvements espagnols ou grecs la Confédération Européenne des Syndicats et les directions syndicales ?

Rien !

Et si ces mouvements affirment vouloir rester à l’écart des « grands » partis et des « grands » syndicats, c’est qu’il y a à s’interroger sur les orientations suivies depuis des années : droite et gauche ne mènent-elles pas la même euro-politique unique du Capital ? Les directions syndicales ne se réclament-elles pas de l’abandon des orientations de classe et de l’approbation des politiques d’accompagnement du système illustrée par la Confédération Européenne des Syndicats et son soutien à l’Euro et aux traités de Maastricht et de Lisbonne ?

Et l’on peut comprendre l’amertume de la jeunesse et des travailleurs, les puissants mouvements de résistance à la réforme des retraites ayant au final débouché soit sur l’échec soit sur l’ouverture de négociations (dialogue social) qui entérinaient de considérables reculs.

C’est à partir de ce constat qu’il faut faire converger les colères et les luttes sans confondre dans un même rejet toutes les organisations et toutes les formes de syndicalisme, au-delà même de l’aspiration à de nouvelles formes de lutte et de démocratie dont nous comprenons l’exigence !

Au contraire, il s’agit de développer l’action de classe et de masse construite à partir des revendications de la base et des principes majeurs de la lutte de classe qui continuera de s’étendre, qu’on le veuille ou non. Des militants et des organisations syndicales de classe dépend aussi en grande partie que la colère populaire spontanée prenne des formes efficaces.

En France aussi, c’est tous ensemble à la base que nous créerons le rapport de forces, en multipliant les initiatives sous toutes les formes possibles (occupations pacifiques des centres-villes, forums, débats civiques, AG de travailleurs, grèves reconductibles…) afin de prendre à la gorge le pouvoir du capital.

Banksters, nous ne vous devons rien, nous ne paierons pas votre crise !

 [1]

[1"Presque deux semaines après le 15 mai et le début des occupations, le mouvement de notre petit « mai 2011 » a encore devant lui quelques défis. Le premier, c’est de continuer à s’enraciner localement, en multipliant les assemblées de quartiers et de villes et en favorisant l’auto-organisation populaire. Le second, c’est de multiplier les efforts pour se lier à la classe ouvrière, les entreprises en lutte et le syndicalisme de combat et maintenir ainsi la pression sur les syndicats majoritaires, déconcertés par un mouvement inattendu qui remet radicalement en question leur orientation actuelle en faveur de la concertation sociale. "

Extrait de "Camp de Barcelone : V de Victoire" publié dans Grand Soir.

Josep Maria Antentas, professeur de sociologie à l’Universitat Autónoma de Barcelona

Esther Vivas Centre d’études sur les mouvements sociaux (CEMS) de l’Universitat Pompeu Fabra


URL de cet article 13925
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Harald Welzer : Les Guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un ouvrage aussi important que passionnant. Les conclusions politiques laissent parfois un peu à désirer, mais la démarche sociologique est de premier plan. Et puis, disposer d’un point de vue d’outre-Rhin, en la matière, permet de réfléchir à partir d’autres référents, d’autres hiérarchies aussi. Ce livre répond brillamment à la question cruciale : pourquoi fait-on la guerre aujourd’hui, et qui la fait ? L’auteur articule, de manière puissante et subtile, les questions écologiques, les (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. ôtez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.

Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941,
2ème fortune d’Angleterre.

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.