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Sur la plus haute branche, les rossignols chantaient…

Concurrencés par les promotions et les ventes privées (1), les soldes d’hiver organisés par le PS et annoncés par un concours de vocalise, de caquetage, de jacasserie, de roucoulement, jeudi 12 janvier sur TF1, LCI, Public Sénat et RTL, ouvrent le 22 janvier sur fond d’incertitude après une saison morose pour les Solfériniens, marquée par la faillite des Galeries Hollandettes.

7 530 magasins seront mis à la disposition des clients (9 200 en 2011). L’ensemble du dispositif déployé (salles, nombre d’articles, vendeurs) permettra d’accueillir au maximum 2 millions de gogos. Les consommateurs sont en effet déçus par la qualité des produits vendus depuis 2012, les étiquettes mensongères et les refus de remboursements, malgré les nombreuses malfaçons.

Certains clients sont furieux de voir que la marque « Veste réversible Valls » qui avait recueilli les faveurs d’à peine 5,63% de consommateurs lors des soldes de 2011 n’a jamais quitté les rayons et s’y retrouve en 2017, en tête de gondole avec un nouveau modèle : « Pour et contre le 49-3 »).

Or, les consommateurs recherchent des articles d’habillement adaptés aux changements de saisons et pourvus d’une étiquette assurant que le fabriquant à signé la charte sur la séparation du MEDEF et de l’Etat.

Concernant les canaux d’achat, les ventes par Internet pilotées par Mélenchon devancent celles de Valls en salle où il a de la peine à faire entrer 200 personnes (comme dimanche à Liévin), principalement des journalistes, des agents de sécurité, le concierge, les employés du magasin avec leur famille et les porteurs de parapluies anti-enfarinade.

Hors soldes, on trouve les costumes de marque « Lève-toi le matin feignant t’en auras un toi aussi » (Série Macron-100% acrylique) qui ne bénéficient d’aucune démarque dans les magasins de chez Rothschild, forts des bonnes ventes assurées en quelques semaines par des « une » de plus de 40 journaux qui éludent les procédés de fabrication macronesques, hérités de l’époque des Canuts.

Le site Le Grand Soir (legrandsoir.info), connu pour être un « Tailleur de costars pour l’hiver », met en garde contre les trilles de ces oiseaux-là : le mot rossignol désigne aussi une marchandise démodée et sans valeur.

Théophraste R. (Collecteur de vieux oripeaux pour Emmaüs).

Note :
(1) « L’avenir en commun », programme de la France insoumise et de son candidat", éditions du Seuil, 3 euros.

En prime, Jean Ferrat : « Restera-t-il un chant d’oiseau ? » https://www.youtube.com/watch?v=jlOsRJcKBWQ

URL de cette brève 5288
https://www.legrandsoir.info/sur-la-plus-haute-branche-les-rossignols-chantaient.html
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Commentaires
12/01/2017 à 17:09 par Salvador

Pour filer la métaphore ailée du pouvoir, votre billet d’humeur me fait penser à un texte publié en 1657 par Cyrano de Bergerac qui présente une vision du partage du pouvoir fort avancée... un voyageur tombe sur une pie et lui demande comment sa société est organisée (pardonnez la longueur, mais ça vaut le détour) :

"Elle achevait ceci, quand nous fûmes interrompus par l’arrivée d’un aigle qui se vint asseoir entre les rameaux d’un arbre assez proche du mien. Je voulus me lever pour me mettre à genoux devant lui, croyant que ce fût le roi, si ma pie de sa patte ne m’eût contenu en mon assiette. « Pensiez-vous donc, me dit-elle, que ce grand aigle fut notre souverain ? C’est une imagination de vous autres hommes, qui à cause que vous laissez commander aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels de vos compagnons, avez sottement cru, jugeant de toutes choses par vous, que l’aigle nous devait commander.
« Mais notre politique est bien autre ; car nous ne choisissons pour notre roi que le plus faible, le plus doux, et le plus pacifique ; encore le changeons nous tous les six mois, et nous le prenons faible, afin que le moindre à qui il aurait fait quelque tort, se pût venger de lui. Nous le choisissons doux, afin qu’il ne haïsse ni ne se fasse haïr de personne, et nous voulons qu’il soit d’une humeur pacifique, pour éviter la guerre, le canal de toutes les injustices.
« Chaque semaine, il tient les États, où tout le monde est reçu à se plaindre de lui. S’il se rencontre seulement trois oiseaux mal satisfaits de son gouvernement, il en est dépossédé, et l’on procède à une nouvelle élection.
« Pendant la journée que durent les États, notre roi est monté au sommet d’un grand if sur le bord d’un étang, les pieds et les ailes liés. Tous les oiseaux l’un après l’autre passent par-devant lui ; et si quelqu’un d’eux le sait coupable du dernier supplice, il le peut jeter à l’eau. Mais il faut que sur-le-champ il justifie la raison qu’il en a eue, autrement il est condamné à la mort triste. »
Je ne pus m’empêcher de l’interrompre pour lui demander ce qu’elle entendait par le mot triste et voici ce qu’elle me répliqua :
« Quand le crime d’un coupable est jugé si énorme, que la mort est trop peu de chose pour l’expier, on tâche d’en choisir une qui contienne la douleur de plusieurs, et l’on y procède de cette façon :
« Ceux d’entre nous qui ont la voix la plus mélancolique et la plus funèbre, sont délégués vers le coupable qu’on porte sur un funeste cyprès. Là ces tristes musiciens s’amassent autour de lui, et lui remplissent l’âme par l’oreille de chansons si lugubres et si tragiques, que l’amertume de son chagrin désordonnant l’économie de ses organes et lui pressant le coeur, il se consume à vue d’oeil, et meurt suffoqué de tristesse.
« Toutefois un tel spectacle n’arrive guère ; car comme nos rois sont fort doux, ils n’obligent jamais personne à vouloir pour se venger encourir une mort si cruelle.
« Celui qui règne à présent est une colombe dont l’humeur est si pacifique, que l’autre jour qu’il fallait accorder deux moineaux, on eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre ce que c’était qu’inimitié. »"

Les états et empires de la Lune et du Soleil

#131393 
12/01/2017 à 17:44 par "Personne"

"Quand nous chanterons le Temps des Cerises,
Sifflera [encore] mieux le merle moqueur !"

#131394 
12/01/2017 à 22:09 par Roger

Vous parlez de rossignols...C’est à la fois faire injure à l’oiseau mélodieux et trop d’honneur à ces oiseaux de cour, on devrait même dire de basse-cour, mais là je crains encore de faire injure a nos aimables gallinacées ...

#131399 
13/01/2017 à 00:03 par Autrement

En réponse à Jean Ferrat (et avec un grand salut à Cyrano), voici d’autres chants d’oiseau que rien ni personne ne fera taire.
En pleine guerre du Péloponnèse et crise de la démocratie, Aristophane réconforte les Athéniens en leur proposant de fonder, suspendue là-haut en plein ciel, la Cité des Oiseaux, d’où l’on entend bien que seront chassés tous les importuns : les diseurs d’oracles, les exploiteurs de la crédulité publique, les pêcheurs en eau trouble, les sophistes faméliques en quête de vieux oripeaux (oui oui !), les acteurs qui chantent faux et enfin et surtout, les marchands de décrets.
Deux amis athéniens, Pisthétaïros (alias « Fidèle-compagnon ») et Euelpidès (alias « Bon-espoir »), vont donc chercher Épops, (la « Huppe », alias Térée), qui jadis a été homme avant sa métamorphose, et qui servira d’intermédiaire auprès des oiseaux.
Épops fait alors entendre sa plus belle voix, pour faire venir en les imitant tous ses frères ailés, ceux des champs, picoreurs de graines, ceux des jardins, mangeurs des baies du lierre, ceux des montagnes, qui se nourrissent d’arbouses, ceux des marais, grands happeurs de moustiques, la nocturne chouette et les oiseaux de mer que berce la houle :

Ἐποποποῖ ποποῖ, ποποποποῖ ποποῖ,
ἰὼ ἰὼ ἴτω ἴτω ἴτω
τιοτιοτιοτιοτιοτιοτιοτιο
τριοτο τριοτο τοτοβριξ
δεῦρο δεῦρο δεῦρο δεῦρο
τοροτοροτοροτοροτιξ
κικκαβαυ κικκαβαυ
τοροτοροτορολιλιλιξ

Traduction :
Épopopoï popoï popopopoï popoï
Iô iô itô itô itô
Tiotiotiotiotiotiotiotio
Trioto trioto totobrix
Deuro deuro deuro deuro
Torotorotorotorotix
Kikkabau kikkabau
Torotorotorolililix

Autre traduction :
Frères oiseaux qui après nous vivez
N’ayez les coeurs contre nous endurcis...

#131400 
15/01/2017 à 10:23 par Professeur Chitour

Bravo !
En tant qu’observateur loin du théâtre des opérations, mais intéressé par le sort de l’homme et de sa dignité quelque soit sa latitude et fort de la "proximité" que nous avons à tort ou à raison avec la France, je me permet comme dit Sartre- à propos des intellectuels- de m’occuper des choses qui ne me regardent pas Voilà résumé en quelques phrases qui font mouche l’état de la gauche qui n’a pas su garder son nez propre alors qu’elle proclamait haut et fort qu’elle avait un seul adversaire : la finance. On le voit rien de nouveau sous le soleil ! les 7 candidats vont être rétamées et même le Mélenchon jailli de nulle part. Le sort de Mélenchon est aussi scellé pourtant depuis plus d’un an il mouille le maillot en vain ! Les médias ont reçu instruction de l’étouffer.
Il aurait été utile, de mon point de vue, pour avoir une vue d’ensemble de décrire les manigances de la droite ; Avec Fillon nous avons à coup sûr un nouveau croisé qui chasse sans vergogne sur les terres du FN ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy en lui ajoutant d’une façon intelligente l’appel au supplément d’âme sorte de fond rocheux que Fillon bien conseillé a réveillé de sa somnolence. Selon toute vraisemblance il sera le prochain président c’est du FN lligt mais en définitive aussi il fera ce que l’empire lui dira de faire . De sombres jours se profilent pour les faibles les sans grade...

Prof.C. E. Chitour

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