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Statine : l’apocalypse

Depuis 1950 et la vaste étude épidémiologique de Framinghan, on sait (ou on croit savoir) qu’un taux trop élevé de cholestérol dans le sang augmente le risque de crise cardiaque au même titre que l’obésité, la sédentarité et le tabagisme. Mais qu’entend-on par trop élevé ?

Pendant longtemps, les spécialistes ont situé la barre à plus de 300 mg de cholestérol par décilitre de sang. En octobre 1987, l’organisme états-unien qui gère le cholestérol décida d’abaisser se seuil à 240mg/dl puis à 200mg/dl, ce qui revenait à étendre le diagnostic d’hypercholestérolémie à 25 % de la population. Le hasard faisant bien les choses, ces recommandations de bonne pratique furent émises un mois seulement après la mise sur le marché du premier médicament de la classe des statines abaissant de façon efficace le taux de cholestérol dans le sang. Non content d’avoir élargi à des millions de patients potentiels, le même organisme commença à distinguer le bon cholestérol du mauvais ce qui leur permirent d’inclure dans la population à risque dont le taux était inférieur à 200mg/dl. Ces mesures portèrent la population statinisables à 40 millions. Est-il nécessaire de préciser que sur les 14 membres de la commission d’experts ayant mis les directives, cinq (dont le président) entretenaient des liens étroits et multiples avec les fabricants de statines ? Comme d’habitude, les experts pris le doigt dans la confiture se défendent en disant que ce n’est pas leur faute, si le seul financement qu’ils ont obtenu provient des entreprises pharmaceutiques.

Bien évidemment ces médicaments ont un prix et comme Big Pharma a le monopole c’est elle qui les fixe (« si c’est cher c’est que c’est meilleur »). En 2011, deux statines occupaient la tête de tous les médicaments remboursés : le Tahor (469 millions d’euros) et le Crestor (310 millions d’euros). Au total, 1,4 milliard d’euros ont été consacrés à ces seuls remboursements. Bon, après tout, dans un système capitaliste, je ne trouve pas choquant que l’État transfère de l’argent vers les grosses entreprises. D’ailleurs cela ne doit pas gêner grand monde puisque que régulièrement par le biais des élections, on prolonge gaiement leur bail qui sanctuarise le pillage du bien commun. Mais malheureusement à ce vol il y a des dommages collatéraux d’une ampleur qui risque de faire passer l’affaire du médiator pour une promenade de santé. Car non seulement les « statines », ne sont pas efficaces pour réduire la mortalité cardiovasculaire, mais surtout ils sont toxiques. Les plus récentes études scientifiques indiquent que ces médicaments anticholestérol :

 Augmentent le risque d’hémorragie cérébrale :

 Augmentent le risque de cancers en particulier le cancer du sein,

 Augmentent le risque de diabète de type 2 ainsi que le déclin cognitif lié à l’âge,

 Augmentent le risque de troubles de la sexualité notamment l’impuissance masculine,

 Augmentent le risque de problèmes rénaux de façon proportionnelle aux doses de statines,

 Augmentent les risques de problèmes musculaires, tendineux et ligamentaires,

 Augmentent le risque de pathologies articulaires inflammatoires.

Mais que l’on s’inquiète, Big Pharma a étendu ces techniques de ventes a d’autres niches médicamenteuses tel l’ostéoporose, l’hypertension et bien d’autres. Toutes ces maladies sont très appréciés par Big Pharma, car elles s’adressent à des personnes solvables (par le biais de la sécu), souvent crédules (du fait de la pub et de la complicité de certains médecins). Et de plus le traitement se poursuit à vie...

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Un autre capitalisme n’est pas possible
Rémy HERRERA
Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s’agir d’une des plus graves crises de l’histoire moderne. Et pourtant, à suivre l’actualité au jour le jour, l’opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l’intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits (…)
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C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

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