Juste une question : est-ce qu’à Cuba les homos se marient ?
Je pose cette question parce que la défense des droits de la diversité sexuelle ne me semble pas impliquer nécessairement la défense du droit au mariage.
Personnellement, je ne vois pas de raison de m’opposer au droit au mariage pour tous, si certains homosexuels estiment que ça répond, dans la société actuelle, à quelqu’un de leur besoin ; mais la femme que je suis ne voit pas dans le mariage autre chose qu’une chaine imposée historiquement aux femmes, non seulement pour institutionnaliser leur exploitation/utilisation, mais pire encore, leur appropriation comme outil de production (initialement de progéniture). Et le problème est ancien, car même dans certaines sociétés dites primitives d’Amazonie où l’habitat est collectif et la propriété privée réduite à celle de quelques outils et récipients, on a constaté que les hommes de chaque groupe, non seulement s’efforcent de s’approprier les femmes, mais également de les accumuler, individuellement ou collectivement, en guerroyant contre les groupes voisins, pour enlever "leurs" femmes. Ca doit donc faire un certain nombre de millénaires que des groupes d’hommes considèrent les femmes comme un bien qu’ils peuvent s’approprier, puis une marchandise qu’ils peuvent échanger, puis un capital qu’ils peuvent accumuler, même si le phénomène n’est pas aussi général que certains ethnologues français ont pu l’affirmer (il existe encore des traces de matriarcats, et dans des sociétés beaucoup moins primitives).
Et pour moi, donc, le droit à la diversité sexuelle, c’est le droit de chacun, y compris des femmes, qu’elles soient hétéro, bi ou homo, de vivre sa sexualité selon ses désirs, dans le respect de ceux des autres. Et pour nous les femmes, quand on voit les réactions de nos camarades masculins dès qu’on leur conteste le droit de nous brutaliser et/ou de nous violer, c’est pas gagné ! Et ce n’est assurément pas le mariage qui nous garantit ce droit : il ne garantit, traditionnellement (par opposition aux aménagement que nous avons obtenus très récemment), que le droit de propriété privée de la femme par l’homme.