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2004-11-12

Solidarité ! : Procès du groupe La Rumeur, vendredi 12 novembre à 13h30

devant la 17ème chambre du TGI de Paris, métro : Cité

Ne laissons pas écraser les paroles de la révolte, venez, le plus massivement possible, pour soutenir le groupe La Rumeur

Texte de Hamé pour La Rumeur, paru dans leur magazine N° 2 :

Inscrivez, greffier !

Le rendez-vous est pris. Le 12 novembre 2004 nous aurons l’insigne privilège d’exposer notre vision de la police française aux magistrats de la 17ème chambre correctionnelle du TGI de Paris.
On le sait , l’issue de ce procès nous pend au tarin comme un ultime avis de recouvrement du Trésor Public, et comporte presque autant de suspens qu’un match qui opposerait le Real de Madrid au Football club de l’amicale portugaise d’Argenteuil...
La comparaison est à peine exagérée et le rapport de force tout aussi équilibré.
A notre décharge, une dizaine de précieux témoins et la plaidoirie d’un avocat sachant serpenter le droit comme un vieux loup de mer en eau profonde.
A charge, le rouleau compresseur d’une institution hors d’atteinte !
La plainte du Ministère de l’Intérieur offre donc, en plus de quelques sueurs froides à nos carnets de chèque, le doux sentiment que la liberté d’expression demeure ce « bon fait du prince, accordé à celui qui n’en fait pas grand chose ».
A l’instar des poursuites contre les militants de l’association Bouge qui Bouge , la démonstration risque une nouvelle fois d’être des plus limpide : dénoncer publiquement les crimes policiers est une hérésie coûteuse qui de toutes les façons ne nous est pas permise. A nous qui, à en croire TF1 et Le Point, « dé-territorialisons » la civilisation républicaine.
Gageons que les derniers 70 % d’opinions favorables au petit Nicolas n’arrangeront rien à notre cas.
Dans un tel contexte politico-idéologique, délétère et fascisant, la place au banc des accusés revêt un caractère honorifique qu’il convient d’assumer... par la rupture !
Rompre d’abord avec les précieux conseils qu’ont cru bon nous suggérer quelques âmes bienveillantes depuis les bureaux feutrés de notre maison de disque , à l’heure où Sarkozy déposait plainte : « Tenez vous-en à la liberté d’expression, ne vous lancez pas dans un débat politique...on vous paye un avocat et vous nous laissez faire ! »
Rompre !!
Rompre une bonne fois pour toute avec les lamentos de l’honnête contribuable éploré face à son créancier. Rompre avec cette putain chaste qu’on appelle Pitié ou Clémence ; avec ces mot creux qu’on nous jette au visage comme des grains d’avoine : intégration, citoyenneté, mérite. Rompre avec l’idée que se font de nos vies les porcs qui nous piétinent et les ventres repus qui leur en donnent l’ordre ou la bénédiction.
Rompre !!
Rompre et renouer avec le dévouement à nos colères. Comme un devoir de haine. La haine de ce qui nous tue à petit feu ou par « le sort » d’une balle partie « accidentellement ». De ces balles qui n’envoient qu’à de très rares exception leurs expéditeurs derrière des barreaux ; de ces balles que recevaient déjà en pleine poitrine les bergers sans terre de l’Algérie des années 20, les manifestants de juillet 53 ou d’ octobre 1961, et dont les faciès ressemblaient assez curieusement à ceux des victimes actuelles .
Rompre !!
Rompre avec les histoires de chasse relatées par les chasseurs, et convoquer à la barre la mémoire des Lions. En particulier celle qui, couvrant les trois dernières décennies de l’hexagone, révèle le sinistre champ de cadavres inscrits au compte de la « légitime panique » tricolore. La seule année 2003 a déjà pourvu son lot de stèles d’une dizaine de « cas de blessures mortelles ».
Rompre comme on rompt le cou des mythes post-coloniaux et la légitimation qu’ils apportent à bien des violences institutionnelles. Violences qu’on ne qualifiera jamais d’illégitimes car c’est bien connu : « L’Etat, et l’Etat seul, a le monopole de la violence légitime ».
Rompre !! Jusqu’au dernier chargeur. Jusqu’à la dernière rime. Jusqu’à en puer de la gueule ! Jusqu’à ce qu’un nouveau rapport de forces ordonne à la peur de changer de camps !
C’est donc animé des plus belles intentions à l’égard du genre humain sans képi ni portefeuille ministériel, que nous nous présenterons au juge chargé de nous faire passer l’envie « de porter atteinte à l’honneur de la police ».
Pour l’heure « sur le monde envahi de tant de muselières, dans le Paris des chiens nous allons l’âme légère ! »

URL de cet article 1874
   
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Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son (…)
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