Personnellement, alors que je ne suis pas Français, il m’est insupportable que la Marseillaise soit sifflée, par qui que ce soit d’ailleurs. Siffler la Marseillaise, c’est insulter la France, dont l’hymne national est le symbole. C’est aussi blesser le peuple de France, qui s’identifie à son pays et à ses symboles. Était-ce le but des siffleurs ? L’auteur de l’article nous dit que la Marseillaise fut conchiée « d’un point du point de vue de l’humanité contre tous les fétiches, contre tous les nationalismes et non pour se placer dans le cadre de la concurrence des nations » "” très joli, mais d’où l’auteur tient-il ces informations ? Est-t-il allé demander aux siffleurs de bien vouloir expliquer leur point de vue ?
Les griefs des immigrés de première et deuxième génération sont justifiés, sans aucun doute. Mais pourquoi s’en prendre à la France EN TANT QUE TELLE, à la Révolution française et à la République ? Qu’ils dénoncent et combattent les vrais responsables, au lieu de se contenter de quelques simplismes et raccourcis. Dit autrement : qu’ils aillent mettre la pagaille dans les beaux quartiers, plutôt que d’incendier la voiture de leurs voisins pauvres.
Pour juger les paroles de la Marseillaise, il faut quand même se replacer dans le contexte et se rappeler qu’il s’agit d’un chant de guerre. Le "˜sang impur’, objet d’une indignation facile et factice, n’a évidemment rien avoir avec du racisme ; c’est une allusion aux manants, au tiers état, dont le sang n’est pas bleu, comme celui des nobles ; la phrase "˜que le sang impur abreuve nos sillons’ est une façon d’indiquer qu’ils sont prêts à se sacrifier, à verser LEUR propre sang impur pour la Révolution. Y voir une apologie de la pureté raciale relève de la bêtise, sinon de la mauvaise foi.
Je trouve assez suspect la virulence que mettent certains à traîner la nation dans la boue, plus particulièrement la nation française. La nation est le cadre de référence pour la majorité des Français, et pas seulement des Français, surtout des petites gens. Ce patriotisme n’implique nullement la haine, le mépris envers l’autre, la violence, le sentiment de supériorité, la guerre, ni l’exclusion (au contraire), ni qu’on approuve ce qui s’est passé à Paris en 1961, et que sais-je encore, comme s’entêtent à l’affirmer les pseudo-internationalistes, qui sont souvent des gens médiocres et ignorants. Cet internationalisme de quat’sous est le faux-nez de la franchouillardise, avec les mêmes ingrédients : infatuation, ignorance, superficialité et grossièreté. Je suis triste de constater que ce type de personnages, qui se croient fins en réclamant la destruction des nations européennes et l’abolition des frontières, "” histoire de bien marquer qu’ils sont, eux, tellement ouverts et tellement au-dessus du citoyen ordinaire "”, se recrutent à gauche, et qu’il existe ainsi une alliance de fait avec la nouvelle bourgeoisie euro-atlantiste dénationalisée, avec ces messieurs-dames de la haute finance, qui s’identifient plus volontiers à « l’occident » qu’à leur patrie, et qui, ayant besoin de donner corps à leur mépris du peuple, utilisent à cette fin le même mode opératoire que nos bobos gauchistes. En ce sens, la nation est du côté du peuple, constitue une arme contre la finance internationale, qui cherche à déplacer hors de la nation la prise de décision politique, vers des instances internationales, où la souveraineté populaire ne peut plus s’exercer, mais où eux, les financiers, se trouvent parfaitement à l’aise. En jetant le discrédit sur la nation, par des idées à l’emporte-pièce, on se fait leur allié objectif.