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Siffler la Marseillaise en mémoire du 17 octobre 1961 ! C Delarue

Siffler la Marseillaise en mémoire du 17 octobre 1961 !


Et si on sifflait la Marseillaise le 17 octobre 2008 contre la République trop oublieuse du 17 octobre 1961.

"Parce que la reconnaissance de ce crime d’État n’est pas consensuelle : une partie de l’électorat n’a toujours pas digéré l’indépendance de l’Algérie. Parce que le racisme anti-algérien hérité de cette période reste ancré. Parce que ce qui s’est passé ces jours-là au coeur de Paris est honteux." Propos de Mehdi Lallaoui, président de l’association Au nom de la mémoire, dont le film le Silence du fleuve a contribué à sortir le 17 octobre de l’oubli.

Parce que cette République est oublieuse de ses crimes alors usons du sifflage de Marseillaise le 17 octobre 2008 quelques jours après les provocations... des élus. Car nos élus ont trouvé le moyen de rediriger vers eux les critiques. Non seulement ils ont passé beaucoup de temps à discuter de cela (une sorte de diversion face à la crise financière) mais ils se sont lâchés en sortant des énormités. Du coup, oubliés et reconsidérés les sifflets des spectateurs pendant "La Marseillaise" lors du match France-Tunisie la veille !

Derrière certaines émotions... l’idéologie Hortefeux et même la xénophobie d’Etat !

Bien qu’un excellent papier de Michel Dalloni et Stéphane Alliés ( 1) soit sorti le 16 sur Médiapart et d’autres encore sur le web je ne résiste à pointer quelques perles entendues à la radio. On assiste à une concurrence des nationalismes. Le bon nationalisme étant le coq gaulois bleu blanc rouge, évidemment ! Les mauvais c’est celui de l’ennemi extérieur ou de l’ennemi intérieur . Dans le langage du Choc des civilisations, c’est le même !

 Versus ennemi extérieur : Ceux qui sifflent la Marseillaise préfèrent-ils le régime tunisien ? Voilà comment un élu de la nation aborde le problème ! C’est désolant ! Parce que siffler la Marseillaise c’est nécessairement prendre le camp de la nation adverse dans le match !

 Versus ennemi intérieur : Ceux qui sifflent la Marseillaise le font par communautarisme identitaire.Et l’auteur du propos d’ajouter : ce qui est un autre nationalisme .

Réfléchir sur l’intégration et l’insertion sociale est utile, sacraliser la Nation, la Marseillaise et le drapeau est contreproductif !

Il ne leur viendrait pas à l’esprit que pour départager les nationalismes il faut repérer qu’elle est le dominant qui s’impose et qu’elle le dominé qui cherche à s’exprimer. Trop dangereux par les temps de revalorisation ministérielle de l’identité nationale ! Il ne leur viendrait pas plus à l’esprit que ce sont tous les nationalismes qui sont rejetés . Des joueurs conchient la Marseillaise d’un point du point de vue de l’humanité contre tous les fétiches, contre tous les nationalismes et non pour se placer dans le cadre de la concurrence des nations !

Les individus sans appartenance ou à appartenance multiple notamment ceux plus inscrit dans des représentations plus sociales ou de genre que nationales ou ethniques peuvent préférer chanter l’internationale (par exemple) ou ne pas supporter les hymnes nationaux en général !

A force de mettre du sacré partout ce sont les humains réels qui sont rabaissé. Ce n’est pas utile de faire de la Nation française une religion et de la Marseillaise un fétiche.

Christian Delarue

BE & CA du MRAP

auteur de "Les blasphèmes du mécréant"

http://www.france.attac.org/spip.php?article7299

1)« La Marseillaise » sifflée : l’échec des politiques

http://www.mediapart.fr/journal/france/161008/la-marseillaise-sifflee-l-echec-des-politiques

URL de cet article 7282
   
Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
Bernard GENSANE
Sur la couverture, un très beau visage. Des yeux intenses et doux qui vont voir l’horreur de Bergen-Belsen avant de se fermer. Une expression de profonde paix intérieure, de volonté, mais aussi de résignation. Le manuscrit de ce Journal a été retrouvé par la nièce d’Hélène Berr. A l’initiative de Jean Morawiecki, le fiancé d’Hélène, ce document a été remis au mémorial de la Shoah à Paris. Patrick Modiano, qui a écrit une superbe préface à ce texte, s’est dit « frappé par le sens quasi (…)
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"Acheter un journaliste coute moins cher qu’une bonne call-girl, à peine deux cents dollars par mois"

un agent de la CIA en discussion avec Philip Graham, du Washington Post, au sujet de la possibilité et du prix à payer pour trouver des journalistes disposés à travailler pour la CIA. dans "Katherine The Great," par Deborah Davis (New York : Sheridan Square Press, 1991)

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