Merdan Yanardag, le rédacteur en chef du journal, affirme dans l’éditorial, que le journal a reçu d’une source sûre l’information selon laquelle la Turquie elle-même avait envoyé les mortiers aux rebelles de la soi-disant "armée libre."
"La Turquie est membre de l’OTAN depuis longtemps et elle agit en étroite coordination avec les autres puissances de l’OTAN et par conséquent il n’est pas surprenant que cela se soit produit." a dit Abayomi Azikiwe, le rédacteur en chef du de la chaîne d’information Pan-African à RT.
L’OTAN a jusqu’à présent évité de s’impliquer militairement dans le conflit mais selon Azikiwe l’Alliance est entièrement partie prenante de toutes les décisions de la Turquie.
Pour lui : "Ankara ne prend aucune décision militaire et n’envisage aucune action stratégique en dehors des forces de l’OTAN avec qui la coopération est totale."
Lundi, la Turquie a lancé des représailles contre la Syrie pour le 6ième jour consécutif, après qu’un mortier en provenance de la Syrie se soit écrasé dans la province de Hatay en Turquie.
Le président de la Turquie a déclaré que l’armée prendrait toutes les mesures nécessaires pour défendre les villes des frontières du pays.
"Des évènements terribles se déroulent actuellement en Syrie... Notre gouvernement est en contact permanent avec l’armée turque. Vous voyez que nous faisons tout de suite ce qu’il faut faire et nous continuerons à le faire," a déclaré le président Abdullah Gul lundi dernier.
Mais il n’y a pas que les leaders turcs qui donnent leur avis sur le conflit.
Lundi dernier, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a parlé des graves conséquences sur la région que le conflit pouvait avoir.
"L’escalade du conflit sur la frontière turco-syrienne et l’impact de la crise sur le Liban sont extrêmement dangereux" a dit Ban à l’ouverture du Forum Mondial pour la Démocratie à Strasbourg en France.
Les échanges de feu ont commencé mercredi dernier quand des éclats de mortier syriens ont tué une femme et quatre enfants de la même famille à Akcakale.
Beaucoup de personnes craignent que la situation ne dégénère en un conflit régional ; Selon l’analyste politique Dan Glazebrook, Ankara essaie d’attirer l’OTAN dans une guerre contre la Syrie.
"Les [Turcs] qui savent que les rebelles sont en train de perdre la bataille essaient de les aider à maintenir leurs positions en bombardant la Syrie pour qu’ils continuent à se battre " a dit Glazebrook à RT. "Mais selon moi, ils espèrent aussi pousser l’OTAN à agir et à déclencher une sorte de blitzkrieg, ce qui serait la seule manière d’assurer la victoire des rebelles dans l’état actuel des choses."
Pour consulter l’original : http://rt.com/news/nato-mortar-syria-turkey-954/
Traduction : Dominique Muselet
A propos du même article : http://cochonsurterre.blogspot.fr/2012/10/turquie-syrie-qui-bombarde-qui.html