La problématique de la science est étroitement liée à la crise du système économique que traverse la majorité de l’humanité. Le monde du privé, et les multinationales, ont littéralement phagocyté la recherche pour leur seul profit. Pour le privé, la recherche doit obligatoirement aboutir à la production de bénéfices immédiats. Mais pour que ces bénéfices perdurent, il faut programmer l’obsolescence des produits créés au nom de la « sacro sainte » croissance économique. Le problème, est que cela se traduit par une gabegie, une destruction et un pillage des ressources disponibles sur la planète. Ca ne peut pas continuer.
L’adage bien connu qui dit : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », est une notion qui devrait être gravée dans le marbre à l’entrée de chaque université pour faire prendre conscience aux étudiants de leurs responsabilités. Quand on songe que plus de la majorité de la recherche fondamentale est utilisée pour fabriquer des armes ou pour causer la mort, il y a de quoi être confondu !
Même là où la science est le plus susceptible d’agir pour protéger la vie, comme la médecine, elle est encore utilisée uniquement pour procurer des bénéfices aux multinationales pharmaceutiques, en inventant des médicaments qui tuent. Vaccins, médicaments chimiques, et l’affaire récente du « médiator », par exemple ne sont que la partie immergée de l’iceberg ; Et que penser de l’AZT qui était censé lutter contre le sida, mais qui en fait tuait ceux qui en prenaient régulièrement, et dont on a camouflé les effets par l’appellation « morts du sida ».
Donc clairement, laisser le financement de la recherche dans les mains du privé est le meilleur moyen pour la détourner de son but initial, qui est d’être au service de l’humanité. Le problème de l’abandon entre les mains du privé de la recherche est lié à une volonté politique. On peut dire sans exagération que les politiciens ont trahie à la fois leurs fonctions et l’humanité en général, ceci à cause du lobbying des multinationales et de la corruption de certains élus.
A partir de ce constat, il est clair que l’on ne peut pas attendre de la part de ceux qui abandonnent pour des raisons bassement pécuniaires les idéaux de l’humanité, qu’ils fassent amende honorable et changent leur manière d’agir. Donc là, comme dans bien d’autres domaines, apparait clairement la nécessité d’un changement de société. Il n’est pas possible de continuer ainsi en laissant une infime poignée d’individus, sans scrupule, animés par la seule volonté de domination hégémonique et d’enrichissement exponentiel, agir au point de risquer une catastrophe mondiale. A ce niveau là, le monde scientifique doit lui aussi réagir et refuser les diktats du privé et exiger des pouvoirs publics que la recherche fondamentale soit financée par l’État et non par les entreprises privées.
À ce jour, seul un projet de recherche sur cinq obtient un financement. Et les recherches financées sont avant tout celles qui profitent au privé. Ce transfert public-privé de la recherche est inscrit dans la loi comme une « mission » de l’enseignement supérieur. À l’inverse, la loi n’apporte aucune réponse à l’appauvrissement du CNRS. L’institution a vu son budget recherche chuter de 16% en 2013 et n’effectuera que 220 recrutements, moitié moins qu’il y a quelques années. Pendant ce temps, le gouvernement maintient le crédit d’impôt recherche, une manne d’argent pour le privé qui pèse deux fois le budget du CNRS…
Tout est fait pour favoriser le rapprochement des universités avec le monde de l’entreprise, et l’accélération de la pénurie budgétaire des universités. Ce processus servira de prétexte à une hausse importante des frais d’inscription, comme en Angleterre, au Chili, au Canada etc. Déjà en France, les frais d’inscription augmentent chaque année bien au-delà de l’inflation, et de manière croissante de la Licence au Doctorat, l’idée étant bien de limiter les longues études aux étudiants socialement acceptables et compétitifs… Combien de temps allons-nous laisser faire ?
Pour ce qui est de trouver les finances, il faudrait déjà commencer par arrêter les gaspillages et les avantages démesurés d’une classe de politiciens professionnels, et faire passer l’intérêt général avant les petits intérêts particuliers d’une petite caste de parasites abreuvée de marchés d’argent public et d’avantages fiscaux. Alors maintenant, partout, mobilisons-nous et lions nos luttes contre la marchandisation des services, la casse du code du travail et l’enrichissement exponentiel de quelques-uns aux dépens de la majorité.
D’après D.POSITAIRE et C.COMSA sur Conscience Citoyenne Responsable
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« La recherche fondamentale ne peut être pratiquée que dans un climat de liberté intellectuelle »…Pierre JOLIOT