A présent que le Parti de la presse et de l’argent a installé son avocat d’affaires à la présidence, toute critique du pouvoir passe par la critique des médias.
Le Plan B, juin 2007.
« Sarkozy tient-il les médias ? » Que L’Express, hebdomadaire des cadres libéraux, titre ainsi son édition du 31 mai laisse deviner que la question élude l’essentiel. Car, au fait, qui tient Sarkozy ? Quelles forces sociales ont délégué leur commis à l’Élysée ? Ce problème n’intéresse ni le Parti « socialiste » ni les « intellectuels de gauche ». Comme si le pouvoir se réduisait au pantin qui en revêt l’habit, la psychologie du nouvel élu, ses manières, ses colères, l’omnipotence qu’on lui prête aiguillonnent les dispositions héroïques des Jean Moulin de boudoirs. Ils débitent leur prêt-à -brailler sur la « liberté de la presse » depuis le recrutement des journalistes Georges-Marc Benamou (Nice matin), Myriam Lévy (Le Figaro) et Catherine Pégard (Le Point) au poste de lèche-gouvernants. Las ! Ces trois-là n’ont fait qu’officialiser leur fonction.
Le soir du 6 mai, Martin Bouygues (TF1), François Pinault (Le Point), Alain Minc (Le Monde), Arnaud Lagardère (Europe 1, presse magazine), Bernard Arnault (La Tribune), Serge Dassault (Le Figaro), Vincent Bolloré (Direct soir, Direct8, sondages CSA), Albert Frère (M6) et Jacques Séguéla (un crétin publicitaire bronzé et craquelé) se congratulent. Leur poulain a gagné la course. Et pour cause : leurs médias ont installé un président dans les têtes avant même qu’il ne soit consacré dans les urnes.(...)
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L’usine à gaz Sarkozy, par Michel Husson.
Nicolas Sarkozy ou la collusion avec les grands patrons (de presse), par NonASarko.
Bolloré censure un article mettant cause la police de Sarkozy dans Matin Plus, par Alexandre Lévy.
Le vrai Sarkozy : ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler, par Marianne.