RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Révélation - Canberra a partagé des renseignements sur Assange avec Washington pendant deux ans (The Age)

WikiLeaks et Julian Assange ont été le sujet d’échanges de renseignements entre l’Australie et les USA depuis plus de deux ans, a révélé le Ministère (australien, ndt) des Affaires Etrangères et du Commerce Extérieur.

L’éditeur de WikiLeaks a aussi fait l’objet de rapports de renseignements australiens depuis Washington peu de temps avant qu’il ne cherche l’asile politique à l’Ambassade londonienne de l’Equateur.

Dans une décision hier tenant à la liberté de l’information, les Affaires Etrangères ont confirmé à Fairfax Media l’existence d’un rapport de renseignement concernant WikiLeaks et M. Assange, câblé à Canberra depuis l’Ambassade australienne à Washington, le 1er juin.

M. Assange, qui était en échec dans son combat juridique pour éviter l’extradition du Royaume-Uni vers la Suède pour y répondre à un interrogatoire portant sur des accusations d’agression sexuelle, chercha l’asile politique à l’Ambassade équatorienne de Londres 18 jours plus tard.

Le ministère a également confirmé que les échanges de renseignements entre l’Australie et les USA autour de WikiLeaks remontent à plus de deux ans, en révélant l’existence de deux rapports de renseignement envoyés depuis Washington vers Canberra les 4 et 25 août 2010, dans les suites immédiates de la publication par le site de lanceurs d’alerte de rapports militaires US secrets sur la guerre en Afghanistan.

Les câbles diplomatiques secrets, à Washington, n’ont pas été publiés parce qu’ils sont des « documents d’agence de renseignements », et par conséquent exempts de divulgation sous les lois de liberté de l’information.

Toutes les agences de renseignements australiennes sont représentées à l’Ambassade de Washington et sont en liaison étroite avec leurs homologues US.

Un câble diplomatique australien récemment publiédémontre que l’Ambassade de Washington a bel et bien reçu des informations confidentielles concernant l’implication du FBI dans des enquêtes ciblant WikiLeaks aussi tôt que le 29 ou le 30 juillet 2010

Toutefois les détails de cet échange ont été édités par le Ministère des Affaires Etrangères pour la raison que la divulgation « d’évaluations ou de commentaires de la part d’officiels étrangers » nuirait aux relations internationales de l’Australie.

D’autres câbles diplomatiques australiens publiés précédemment à Fairfax Media révèlent qu’en décembre 2010 l’Ambassade confirmait que le Ministère de la Justice US menait une « enquête active et vigoureuse pour voir si Julian Assange pouvait être accusé selon la loi US, très probablement l’Espionage Act de 1917. »

Des officiels US ont dit à l’Ambassade que « l’affaire WikiLeaks est sans précédent, à la fois dans son étendue et dans sa nature. »

Dans un autre document publié par les Affaires Etrangères (australiennes, ndt), l’ancien ministre des Affaires Etrangères Kevin Rudd écrivait le 15 novembre 2011, qu’il cherchait l’opinion de l’ancien ministre de la Justice Robert McClelland sur des rapports selon lesquels « la meilleure voie vers une accusation réussie serait de démontrer que M. Assange avait agi comme co-conjuré - sollicitant, encourageant ou assistant Bradley Manning (le soldat US qui a divulgué les « War Logs », ndt), pour obtenir et ensuite fournir les documents. »

Le ministre des Affaires Etrangères (actuel, ndt) Bob Carr a systématiquement nié toute connaissance d’une quelconque intention de Washington de porter une accusation à l’encontre de M. Assange, affirmant en juin : « Je n’ai reçu aucun indice qu’ils aient le projet de l’extrader vers les USA… Je m’attendrais plutôt à ce que les USA ne veuillent pas y toucher. »

La dernière divulgation d’information faite à Fairfax Media montre que des diplomates australiens ont continué à assister et commenter en détail les procédures d’avant-procès auxquelles est soumis Bradley Manning qui est confronté à 22 charges différentes en relation à la divulgation présumée à WikiLeaks d’informations confidentielles et, de par ces divulgations, d’avoir « aidé l’ennemi », une accusation pouvant déboucher sur une peine de réclusion à perpétuité.

Le 20 juin, l’Ambassade de Washington a rapporté l’échec de l’équipe de défense de Manning à obtenir l’accès aux minutes du grand jury fédéral US présumé engagé dans l’enquête du ministère de la Justice pour espionnage et délits associés en relation avec l’obtention par WikiLeaks de documents classés confidentiels.

Cependant des informations connexes « sensibles » du rapport de l’Ambassade ont été éditées, une fois de plus sous prétexte que leur divulgation publique nuirait aux relations de l’Australie avec les USA.

Le président de l’Equateur Rafael Correa a accordé l’asile politique à M. Assange le 16 août, affirmant que si M. Assange était extradé en Suède il courrait le risque d’une extradition supplémentaire aux USA pour y répondre d’accusations d’espionnage ou de conspiration.

Des discussions entre le ministre britannique des Affaires Etrangères William Haig et son homologue équatorien Ricardo Patino, à New York le 27 septembre, n’ont pas permis de briser l’impasse diplomatique et juridique autour du statut de M. Assange.

Le gouvernement britannique dit qu’il est légalement tenu d’extrader Assange vers la Suède, et qu’il ne lui permettra pas de quitter l’Ambassade équatorienne pour voyager vers ce pays latino-américain.

Par Philip Dorling, le 18 octobre 2012

http://wikileaksactu.wordpress.com/2012/10/24/revelation-canberra-a-pa...

Lien vers l’article original : http://www.theage.com.au/opinion/political-news/revealed-canberra-shar...

traduit depuis le web par willsummer

URL de cet article 18078
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
L’Affaire Assange, histoire d’une persécution politique
Nils MELZER
L’affaire Assange, c’est l’histoire d’un homme persécuté et maltraité pour avoir révélé les sordides secrets des puissants, notamment les crimes de guerre, la torture et la corruption. C’est l’histoire d’un arbitraire judiciaire délibéré dans des démocraties occidentales qui tiennent par ailleurs à se présenter comme exemplaires en matière de droits de l’homme. C’est l’histoire d’une collusion délibérée des services de renseignement dans le dos des parlements nationaux et du grand public. C’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La différence entre l’homme politique et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.

James Freeman Clarke

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.