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Rennes : La politique du pire en marche....

Le Mardi 17 août 2010 à 9H30, la Ville De Rennes, représentée par son
Maire, Monsieur Daniel DELAVEAU, assigne en référé expulsion, au
tribunal d’instance de Rennes, 25 demandeurs d’asile !

Petit rappel des faits :

 La Ville de Rennes est propriétaire d’un immeuble à usage
d’habitation, situé 28, boulevard de Guines à Rennes, cadastré section
DH sous le numéro 115 mais vide de toute occupation depuis longtemps.

 Le 11 juin 2010 des demandeurs d’asiles à la rue accompagnés par des
militants du Dal35 officialisent la réquisition du bâtiment, ouvert
depuis le 7 juin.

 Le 14 juin 2010, la Police Municipale de Rennes fait les constatations
d’usage et note l’absence d’effraction.

Depuis l’ouverture du lieu, les élus et la municipalité Rennaise ont
régulièrement été sollicités pour obtenir conformément à la loi le
relogement de toutes les personnes concernées ou en attendant pour une
amélioration des conditions de vie telle que l’ouverture d’un compteur
électrique mais en vain.

Aucun élu n’a répondu ou ne s’est rendu sur place. Néanmoins après
divers échanges de mails le Dal35 a obtenu la mise à disposition de
poubelles, puis l’inscription des enfants au centre aéré durant les mois
d’été.

Le Dal35 s’étonne donc de cette soudaine accélération dans un processus
qui aurait pour effet immédiat de remettre à la rue une vingtaine de
personnes, dont des mineurs, des femmes enceintes ou isolées et des
familles, dans le seul but de murer une maison, qui plus est par une
municipalité qui ne cesse de se faire valoir sur les fronts de la
solidarité, du logement social, du respect des lois et de la dignité des
personnes.

Le Dal35 note par ailleurs que cette assignation communiquée le 6 août
pour une convocation le 17 août laisse peu de temps aux occupants pour
trouver un avocat et préparer leur défense. De plus, mais nous nous y
attendions, ce n’est sûrement pas un hasard si celle-ci survient durant
le début août, période estivale où les avocats et les militants se font
rares, et où la pression médiatique est la plus faible.

Une précipitation et une mauvaise foi confirmées dans la rédaction de
l’assignation qui stipule qu’aucun des occupants n’a effectué de demande
auprès du Service Habitat Social de la Ville de Rennes, alors qu’il est
notoire que ce service n’a aucune compétence pour l’hébergement des
demandeurs d’asile, pas plus qu’ils ne peuvent constituer des dossiers DALO.

De même si le nom des personnes à comparaître est cité, aucune précision
n’est apportée s’il s’agit d’une femme ou d’un homme, si bien que des
enfants, contrairement à la loi, ont eux aussi une convocation au tribunal !
Mais encore.... la Ville de Rennes demande une astreinte de 75 EUR par
personne et par jour de retard quand ces personnes vivent déjà avec
seulement 10 EUR par jour.....

Conclusion : La Ville de RENNES, représentée par son Maire, Daniel
Delaveau, décide de poursuivre en justice des personnes déracinées et
fragilisées spoliées de leurs droits fondamentaux, au mépris des lois
nationales et internationales, au lieu d’exiger clairement de la
préfecture d’Ille-et-Vilaine de respecter celles-ci.

Certes cela est plus facile que de réclamer officiellement et
publiquement une demande de réquisition au préfet ou de prendre fait et
cause en faveur des plus défavorisés !

Pour mémoire plus de 100 personnes ont trouvé un refuge sur les
réquisitions orchestrées par le Dal35, autant sont toujours à la rue..

http://dal35.blogspot.com/2010/08/rennes-la-politique-du-pire-en-marche.html

URL de cet article 11250
   
Les Chinois sont des hommes comme les autres
Maxime VIVAS
Zheng Ruolin (Ruolin est le prénom) publie chez Denoël un livre délicieux et malicieux : « Les Chinois sont des hommes comme les autres ». L’auteur vit en France depuis une vingtaine d’années. Son père, récemment décédé, était un intellectuel Chinois célèbre dans son pays et un traducteur d’auteurs français (dont Balzac). Il avait subi la rigueur de la terrible époque de la Révolution culturelle à l’époque de Mao. Voici ce que dit le quatrième de couverture du livre de ZhengRuolin : (…)
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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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