« El tiempo vuela » (le temps vole ) dit-on communément ici, à Quito. Et je dois avouer que nulle part ailleurs, malgré le rythme effréné qui a caractérisé ma vie ces dernières années, je n’ai eu autant l’impression que le temps passait trop vite pour faire tout ce que j’ai à faire. L’altitude ? (Mi lindo Quito se situe tout de même, mine de rien, à 2800 mètres au-dessus du niveau de la mer). La vie semble suivre un cours différent de celui auquel nous sommes habitués en Europe. Mes amis et camarades d’ici rient d’ailleurs beaucoup de voir que je peine à me remettre dans le rythme équatorien. « Qué acelerada eres » (intraduisible en français mais en gros ils me disent que je suis « hyperactive » ;) ). Le fait est qu’ici on prend le temps de connaître l’autre même si on le rencontre dans l’urgence, de débattre de tout pour que tout le monde comprenne même s’il pourrait sembler à certains que le sujet dont on traite devrait être compris de tous. Bref. Je ne dis pas que c’est un fonctionnement exemplaire car la lenteur que cela implique peut parfois être exaspérante, surtout pour un européen habitué à se foutre parfois de l’être humain qu’il a en face ou de savoir si tout le monde a bien compris les enjeux de l’action politique à mener. Mais il a ceci d’extraordinaire qu’il permet à chacun et à chacune de se sentir reconnu-e et impliqué-e dans les projets que l’on mène à bien. Et je dois dire qu’au final, la Révolution Citoyenne, sous l’égide intransigeante du Président Rafael Correa, réussit ce pari a priori fou : celui de faire avancer le changement radical de l’Équateur à une vitesse incroyable (avoir été à l’extérieur durant les 6 ans de premières réalisations du gouvernement me permettent de me rendre compte des changements fulgurants opérés contrairement à celles et ceux qui y travaillent depuis plus de 6 ans et qui ont logiquement le sentiment que les choses n’avancent jamais assez vite) tout en accentuant cette culture de la reconnaissance et de l’implication de chaque être humain qui m’avait tant marquée quand je travaillais au sein du mouvement indigène, dansle processus révolutionnaire en cours.
Mais en cette journée dominicale, traditionnellement calme à Quito, je trouve enfin le temps de m’asseoir et d’écrire. Je reviendrai plus tard sur l’Équateur qui est en ce moment mon quotidien. Mais avant je veux dire que je ne perds pas de vue ce qui se passe dans ma vieille, ma chère Europe. Difficile pour moi d’accepter de ne pas être auprès des miens le 1er Juin dernier pour dénoncer la Troïka et l’austérité qu’elle impose toujours aux mêmes : au plus nombre, à celles et ceux qui produisent les richesses dont seule une minorité de parasites, de vampires comme dirait Zeca Alfonso, tirent toujours un peu plus profit en Europe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et ce ne sont pas que des chiffres mais autant de misère humaine absolument inacceptable : en 2011 selon Eurostat (en sachant que les inégalités se sont creusées depuis) on comptait 24% de pauvres ou proche de la pauvreté en Europe (49% en Bulgarie, 40% en Roumanie, 33% en Lituanie, 31% en Hongrie et en Grèce 31%, 27% en Espagne et en Pologne, 24% au Portugal, 20% au Royaume-Uni, 19% en France).
L’extrême pauvreté (appelée « situation de privation sévère » dans le jargon eurocratique) concernait déjà quant elle 9% de la population ! ( 43,5% en Bulgarie, 29,4% en Roumanie, 23% en Hongrie, 15% en Grèce, 13% en Pologne, 8% au Portugal, 5% en France et au Ryaume-Uni, 4% en Espagne). Pour autant les gouvernements en place continuent d ’appliquer sans vergogne les politiques d’austérité de la Troïka. Et François Hollande ne fait pas exception en dépit de l’espoir qu’avait soulevé en Europe sont élection. La France est désormais entrée en récession, conséquence inévitable de l’austérité généralisée. Une réalité qui choque à gauche partout dans le monde. Ici, en Équateur, Fander Falconí, le secrétaire d’État à la planification et au développement a décidé d’en appelé à l’esprit d ’insurrection civique qui, dans l’imaginaire collectif international, caractérise, non sans raison loin de là, le peuple français. Il a donc rédigé une tribune que mon camarade Guillaume Beaulande, responsable du pôle traduction du Parti de Gauche, a traduit au plus vite quand je le lui ai transmis. Le voici :
La Marseillaise dans la tourmente de la crise
Fander Falconí, Secrétaire d’État à la Planification et au Développement de l’Équateur
Traduction : Guillaume Beaulande
La France, cinquième économie de la planète, se trouve en récession. Quel sera le prochain pays ? Personne ne peut prévoir un processus inéluctable. La liste s’allonge jour après jour : Le Portugal, l’Irlande, la Grèce, Chypre. L’Union européenne s’effondre peu a peu.
Le processus d’effondrement des économies des pays de l’Union européenne poursuit sa course. C’est aujourd’hui le tour de la France, dont les indices de contraction du Produit Intérieur brut au premier trimestre 2013 (0,2%) communiqués par la commission européenne de Bruxelles, ont confirmé le passage de la stagnation à la récession de son économie. Techniquement, la France a été en récession pendant deux trimestres consécutifs de déficit.
Un nombre toujours plus important de personnes reconnaissent que les recettes appliquées par l’Union Européenne n’ont pas de résultats positifs en terme économiques. La réalité est indéniable et comporte sa propre violence. La commission européenne, devant une crise devenue incontrôlable, opte pour une certaine flexibilité dans les cas de l’Espagne et de la France pour qu’ils respectent leurs objectifs de déficit. Cela ne signifie pas que le processus d’application des recettes économiques soit fini, cela ne fait que ralentir sa course.
Les boulevards et les rues de Paris connaissent trop l »Histoire pour ne pas comprendre la peste nouvelle qui s’abat sur l’Europe. Si l’on se souvient des paroles de la Marseillaise, on se demande : « Qui vient aujourd’hui égorger les fils de France ? « Étant donné que la France est entrée aujourd’hui formellement en récession, on peut supposer que c’est le capitalisme, celui-là même qui dépeuple des quartiers entiers de Madrid, Athènes, Lisbonne et Rome, qui engloutit le bien-être de cette grande nation. Cela ressemble aux pestes européennes du Moyen-Age, mais à l’ère post-moderniste. Serait-ce possible que le peuple de la révolution française lui-même, celui de la Commune de Paris, de la résistance contre le fascisme, de Mai 68, se laisse assujettir par les néo-libéraux éhontés, qui à la manière de l’antique Attila, ont laissé des champs européens à l’état de désolation ? Improbable. La patrie de Voltaire, de Balzac, de Sartre, de Camus aurait perdu sa voix ? Impossible.
Ce même hymne, le plus célèbre du monde, nous offre une bonne piste : « Tremblez, tyrans », annonçant la fin du pire des tyrans, le plus brutal de tous : le capitalisme sauvage néo-libéral.
Source : http://www.telegrafo.com.ec/opinion/columnistas/item/la-marsellesa-bajo-la-tempestad-de-la-crisis.html
(...)
Pour tout vous dire, la différence entre le désastre européen et la politique qui est menée ici, en Amérique latine, par les gouvernements progressistes est saisissante. En Équateur, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, le gouvernement de la Révolution citoyenne a réduit la pauvreté de 13% (de 38% de la population en 2006 à 25% actuellement). Le pays est aussi en Amérique latine celui où les inégalités ont le plus diminué. Rien à voir avec la politique menée en ce moment en Europe et qui ressemble trait pour trait à celle imposée par le FMI dans les années 1990 aux peuples latino-américains : le remboursement prioritaire d’une dette infâme contactée par des régimes dictatoriaux à la botte du capital, et les recettes de privatisations à tout va et de répression forcenée de toute opposition. Avec le désastre qu’on sait pour conséquence. Je veux d’ailleurs dire ici que les semblants de querelles au sein de la Troïka ne sont forcément que pantomime. Le FMI n’a jamais été bienfaisant pas plus que l’actuel directoire de la BCE et l’actuelle Commission européenne, à l’image des gouvernements européens du moment (qui nomment commissaires et membres du directoire de la Commission européenne, rappelons-le aux oublieux…)
Un homme est venu rappeler ici à Quito la longue lutte entreprise en Amérique latine contre le capital et son premier maître d’œuvre, le FMI. J’ai nommé Luiz Inàcio Lula da Silva, ancien président du Brésil. Le premier président du pays, comme il se plaît à le rappeler, à ne pas avoir fait d’études supérieures et le premier à avoir investi massivement dans l’enseignement, à l’instar de la Révolution Citoyenne équatorienne. Et question lutte contre le FMI, Lula s’y connaît ! « Encore aujourd’hui j’ai mal partout, conséquence d’avoir trop porté de pancartes contre le FMI. Vous ne savez pas la joie que j’ai eu à payer le FMI une fois pour toute et d’avoir fait en sorte que le Brésil n’ait plus jamais à rien devoir au FMI ! Ils m’ont proposé des prêts. J’ai toujours refusé. Et aujourd’hui c’est le FMI qui doit 14 000 millions au Brésil » nous a-t-il raconté tout sourire jeudi dernier à la « Maison de la Culture » de Quito.
Car jeudi soir la capitale équatorienne était en effervescence. Lula, en visite dans le pays, allait donné une conférence à laquelle toutes les autorités et personnalités internationales présentes dans le pays avaient été conviées. J’y avait pour ma part été invitée pour représenter le Parti de la Gauche Européenne. Avec mon camarade Julio Peña y Lillo, nous avons fait en sorte d’être présents à 18H pétantes afin de ne rien rater de l’événement. Sur place, les « Jóvenes pour la Patria » (Jeunes pour la Patrie) agitent déjà leurs drapeau noirs et verts en criant « Acción ! Acción ! Y Revolución ! » et « Lula, amigo, el pueblo está contigo ! » (Lula, ami, le peuple est avec toi !) pendant la salle se remplissait dans une ambiance où le sentiment dominant était, à n’en ps douter, l’impatience de voir enfin arriver le grand homme. Un bouchon soudain dans la foule qui s’installe : Gabriela Rivadeneira, la jeune présidente de l’Assemblée nationale vient d’arriver. Chacun et chacune veut sa photo avec la magnifique militante. Julio et moi la saluons de loin. « Viva Lula ! » crient des enfants dans le fond de la salle. « Lula, amigo, el pueblo está contigo » scande une bonne moitié de la partie basse de la grande salle menée par une afrodescendante à l’enthousiasme communicatif. Puis d’un coup tout le monde se lève. Les journalistes se précipitent dans l’allée. Pas de doute : Lula est arrivé. « Qué viva el compañero Luis Lula da Silva carajo ! » crie un vieil homme à tue-tête. « Qué viva ! » répond la salle enflammée. Lula part s’asseoir à côté de Gabriela. La soirée peut commencer.
La deuxième secrétaire du Ministère des Affaires étrangères, une jeune femme otavala (indigène d’Otavalo vêtue avec la tenue typique des otavalas) annonce l’arrivée sur scène de Rosa Mireya Cárdenas, secrétaire d’État aux peuples et à la participation citoyenne et ancienne guerillera du groupe « Alfaro Vive ! ». Rosa Mireya fera un bref discours plein d’émotion. Elle rappellera que l’élection de Lula en 2003 a été une grande première : « La première fois qu’un ouvrier et un révolutionnaire issu des mouvements sociaux était élu au Brésil » . Elle insiste du rôle du leader Lula au Brésil et rappelle que « la Révolution Citoyenne en Équateur serait impossible sans le leadership du compañero Rafael Correa », un hommage salué par un tonnerre d’applaudissements.
Lula a commencé son discours en « portugnol », langage hybride que je maîtrise bien ;) . Malheureusement il n’a pas continué. Très vite il annonce qu’il va parler en portugais « parce que probablement vous comprendrez mieux mon portugais que mon portugnol ». Mince ! Mon désarroi accentué quand je l’ai entendu parler portugais…je n’y comprenais presque rien ! Est-ce parce que j’ai pris l’habitude des accents de Lisbonne, Porto et de l’Alentejo ou est-ce que l’accent de Pernambouc est particulièrement difficile à comprendre ? Aucune idée. En tous cas mon ami Julio a du se coller à la traduction tandis que les services du Ministère des Affaires Etrangères me cherchaient un casque pour écouter la traduction simultanée.
Lula a parlé longuement. De tout. De ces petits riens qui marquent l’existence d’un être politique et de ces grandes réussites qui font l’Histoire. Il est revenu sur son élection. « Je me suis présenté en 1984, j’ai perdu. En 1988, j’ai perdu. En 1991, j’ai perdu. En 1994, j’ai perdu. En 1998 et j’ai encore perdu. Le peuple a du en avoir marre de me voir perdre et il m’a fait gagner en 2003 » dit-il dans un éclat de rire appelant chacun des présents à l’humilité et à la persévérance. Il revient sur les résultats de ses deux mandats. « Dans mon gouvernement on a interdit de parler de « dépenses » pour parler d’éducation, de santé, de politique de réduction de la pauvreté. Ce sont des investissements » assène-t-il avec vigueur. De fait, son gouvernement a réussi à diminuer drastiquement la pauvreté dans le pays en dépit des donneurs de leçons du FMI, de la Banque Mondiale et autres élites historiques du pays. « On nous disait : il faut d’abord faire croître l’économie et ensuite les pauvres deviendront naturellement moins pauvres. Mais à y regarder d’un peu près, dans années 70 l’économie croissait beaucoup et les pauvres étaient toujours plus pauvres. Alors nous, on a décider de répartir les richesses et de croître en même temps. Et jamais on a sortis autant de gens de la pauvreté : 36 millions de personnes ! On a donné crédits au gens qui n’y avaient jamais eu accès : 50 000 personnes en tout. Ces mesures que les élites financières et historiques disent « assistantialistes » ou « populistes » ont fait leurs preuves : c’est comme ça que Amérique latine est devenue la partie du monde qui croit le plus, où pauvreté diminue le plus et où il y a le plus de démocratie dans le monde. » Il revient aussi sur l’importance de l’éducation pour toutes et tous et plus particulièrement pour les plus pauvres. « Je suis le premier président du Brésil sans titre universitaire. Mais j’ai fait construire plus d’écoles et d’universités qu’aucun président avant moi l’avait fait en 100 ans. 214 écoles en 8 ans dont 14 Universités auxquelles les pauvres ont enfin pu aller. Et on est à 290 en 10 ans maintenant ! Nous avons transformé les dettes des universités privées en bourses pour les pauvres et ils ont pu étudier. Les pauvres aussi veulent des diplômes. Mais il faut culturellement montrer aux pauvres qu’ils peuvent le faire. Et si moi, pauvre maçon de l’Est du Brésil,j’ai pu être un bon président, alors toi aussi, même si tu es pauvre, tu peux le faire. » Le vieil homme qui n’a pas eu la chance d’étudier à l’Université a les larmes aux yeux. Il est fier de ce formidable pas en avant pour la population brésilienne. Il a de quoi. Ici aussi, en Équateur, on se bat pour que toutes et tous aient accès à des enseignements de haut niveau. Lula aime les anecdotes. Il nous en raconte une qui l’a particulièrement marqué et il y a de quoi : « Ce que j’aimais quand j’étais président, c’était quand entraient au palais présidentiel des gens de la rue, des sans abris, des prostituées. Les élites historiques étaient offusquées. Mais la présidence appartient au peuple. A tout le peuple. Je me souviens qu’il y a eu un débat au Brésil sur le fait de faire ou non entrer les chiens d’aveugles dans les métros et autres lieux publics. Alors j’ai invité cinq cents aveugles et leurs chiens dans le palais. Figurez-vous que pas un seul chien n’a fait pipi ou quoi que ce soit ! » dit-il en riant aux larmes à l’instar de la salle, hilare. « Après tout le monde a été obligé de faire pareil. Conclusion : il ne faut jamais baisser les bras ! »
Lula avait aussi et surtout à cœur de nous parler de l’intégration lationoaméricaine. La Patria Grande, le rêve de Bolívar en cours de réalisation. Il a commencer à en parler en ces termes : « Mes chers camarades vous ne savez pas la joie que m’a apportée l’annonce de la victoire de Rafael Correa y la tristesse que m’a apporté celle de la mort de Chávez. Mais il n’y a pas que l’estime entre chefs d’Etat qui compte. Il faut construire une vraie intégration latino-américaine et ce n’est pas facile à cause de la colonisation culturelle. Il faut décoloniser les têtes. » Il s’explique : « Les Etats-Unis nous on proposé un traité de libre échange à plusieurs d’entre nous, chefs d’États latino-américains. Un traité sans aucun transfert de technologies etc. Il devait préfigurer un traité de libre échange pour toute l’Amérique latine : l’ALCA. Je n’ai pas cédé. Chávez non plus. » Applaudissements dans la salle. « Pourtant à l’époque les gouvernements latino-américains ne voyaient le salut que par les Etats-Unis. Ils ignoraient le Brésil. C’est pourquoi cette lutte et la création de l’UNASUR puis de la CELAC ont été si importantes. On a commencé à se regarder et à vouloir coopérer ». Il martèle « La plus grande biodiversité, les plus grandes réserves d’eau, la plus grande créativité politique, nous avons tout ici en Amérique latine, et on ne s’en rend compte qu’aujourd’hui ! » Il poursuit après un instant de silence : « Mes amis j’ai 67 ans. J’espère vivre encore bienplus. Mais s’il ne me restait plus qu’un mois, plus qu’une heure, plus que cet instant à vivre, je veux mourir en sachant que je lutte pour l’intégration latino-américaine, pour la souveraineté de notre beau continent ».
Les derniers mots de Lula m’ont particulièrement touchée. Il nous a dit son inquiétude face au rejet de la politique et des hommes et femmes politiques vus comme des voleurs etc. « Dans l’Histoire, à chaque fois que les gens ont perdu la foi en la politique ce sont les pires régimes qui se sont mis en place » souligne-t-il. « Alors je dis aux gens : « si tu ne crois plus en les politiques, entre en politique, prends la responsabilité » ». Un message que je partage et que, comme bien d’autres de mes camarades, j’ai répété tant de fois et qu’il faudra tant de fois répéter encore, ici, en Amérique latine, mais aussi dans ma vieille Europe où une réappropriation de la politique par les peuples est plus que jamais nécessaire. Avant de nous saluer, Lula a tenu à nous dire qu’il était fier, « fier d’être parmi vous tous qui construisez un Equateur meilleur, plus humain. C’est ce que nous devons faire partout. J’aimerais avoir 20 ans aujourd’hui avec la conscience que j’ai aujourd’hui pour me battre longtemps encore à vos côtés. Nous ne devons pas reculer. Plus jamais de reculs en Amérique latine ! Merci pour votre amitié ! » Toute la salle s’est levée d’un bond pour saluer Lula. Lui est vite descendu de scène comme si les hommages « l’emmerdaient » à la façon d’un Ernesto Che Guevara. Sur la scène jeunes chanteurs et chanteuses, danseurs et danseuses se sont vite mis en place pour entonner et danser sur l’hymne latino-américain du moment, « Latino América » de Calle 13 :
Céline MENESES