J’avais rencontré Marie-Do plusieurs fois, en France et à Cuba. Elle m’avait notamment aidé à démontrer que José Bové avait menti en affirmant par deux fois à la télévision avoir été expulsé de Cuba. C’était à l’approche de la campagne présidentielle de 2007 et cette fable pouvait faire briller l’auréole du candidat Vert.
J’avais été un des premiers soutiens actifs de Bové. Je m’étais rendu à Millau lors de son premier procès, j’avais participé avec Attac à l’encerclement de la prison de Villeneuve-lez-Maguelonne où il était enfermé, etc.
Mais quand j’entendis son horrible mensonge, quand il le réitéra, sûr de son impunité (les journalistes aiment bien les propos anti-cubains), je me vis forcé de dénoncer la mystification. Voir : http://www.legrandsoir.info/Cuba-Jose-Bove-savate-le-tiers-monde.html
Cet article me valut une avalanche de mails (peu aimables) des Verts. Si quelques-uns me lisent ici, je les encourage à me donner à nouveau de leurs nouvelles, le temps ayant parlé.
Interrogé par des proches sur mes affirmations, Bové ne leur répondit jamais, mais il cessa de réutiliser cette fable comme faire-valoir démocratique.
Ironie de l’histoire des trahisons : ces mensonges, Bové les fit en réponse à des questions de deux militants socialistes qui devinrent serviteurs de Sarkozy : Bernard Kouchner et Jean-Pierre Jouyet.
Marie-Do était une personnalité à l’opposé de ces lascars qui "n’ont jamais envisagé de terminer leur vie ailleurs que dans des palais de la République et d’une autre façon qu’en servant leur ambition".