Et moi qui allais oublier de vous signaler l’existence d’un traité d’Hippocrate sur le sujet : "Des souffles "ou "des vents". Il y explique que le "souffle" (mauvais) est à l’origine de toutes le maladies, et d’abord de la fièvre :
Le régime est mauvais, d’une part, quand on donne au corps plus de nourriture liquide ou sèche que le corps n’en peut supporter, sans opposer aucun exercice à cet excès d’aliment ; d’autre part, quand on ingère des aliments divers et dissimilaires ; car les dissimilaires ne s’accordent pas, et les uns sont digérés plus tôt, les autres plus tard. Or, avec beaucoup de nourriture, il entre nécessairement beaucoup d’air ; tout ce qui se mange ou se boit est accompagné dans le corps par de l’air en plus ou moins grande quantité. En voici la preuve : la plupart ont des éructations après avoir bu et mangé ; c’est que l’air enfermé remonte, après avoir rompu les vésicules où il se cache. Quand donc le corps se remplit d’aliments, il se remplit aussi d’air, surabondamment si les aliments font séjour ; or, ils font séjour, la quantité les empêchant de cheminer ; le ventre inférieur ainsi obstrué, les vents se répandent dans tout le corps...
Le traité est précédé d’une très intéressante introduction sur le rôle du médecin, "attristé" par l’état de son patient.
Mais dans le cas qui nous occupe, ce sont les médialistes enfiévrés, nourris de formules avariées, qui auraient besoin d’être soignés de leur trop plein de miasmes putrides...( ;-)