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Que s’est-il passé le 7 octobre au Proche-Orient ?

On en sait un peu plus sur la tuerie qui a ému le monde entier et qui a donné un bon prétexte au gouvernement israélien pour bombarder Gaza.

Le quotidien Israélien Haaretz a affirmé que presque la moitié des Israéliens tués appartenaient en fait à l’armée ou à la police. Selon les sources officielles israéliennes et les médias occidentaux, 1 400 civils israéliens, dont des bébés, des enfants et des femmes, auraient été tués le 7 octobre.

Le 23 octobre, Haaretz a publié une liste de 683 Israéliens tués, dont 331 soldats et officiers, 13 membres des services de secours et 339 civils.

Officiellement, aucun enfant de moins de trois ans n’a péri dans l’attentat. En revanche, six enfants de quatre à sept ans et neuf âgés de dix à dix-sept ans sont morts ce jour-là.

En représailles, à ce jour, 5 791 Palestiniens, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes ont été tués. On compte par ailleurs 18 000 blessés.

1 500 combattants palestiniens, sous les couleurs du Hamas, ont franchi la frontière Gaza-Israël. Sans oublier des combattants appartenant au Jihad Islamique Palestinien (PIJ) et des combattants n’appartenant à aucune milice organisée.

Aviva Klompas, précédemment membre de la délégation israélienne à l’ONU, fut la première à évoquer, le 7 octobre, des viols commis sur des filles israéliennes. Le 8 octobre, Newsweek ne mentionnait aucune violence sexuelle. Cela n’empêcha pas le président Biden de parler de « femmes violées, agressées et exhibées comme des trophées ».

Lorsque l’armée israélienne a mentionné des décapitations, des amputations de membre et des viols, l’agence Reuters a indiqué qu’aucune preuve de ce type de forfait n’avait été apportée. Le président Biden lui-même déclara qu’aucune preuve de la décapitation de 40 bébés n’avait été fournie.

L’opération du Hamas visait, selon les dires de l’organisation, à faire un maximum de prisonniers israéliens afin de les échanger contre les 5 300 prisonniers palestiniens – dont de nombreuses femmes et enfants – détenus en Israël.

L’histoire dira si l’armée israélienne a tué des prisonniers, si elle a bombardé à l’aveugle, si elle a pris des Israéliens pour des Palestiniens. Comme à Ascalon le 8 octobre quand des soldats de Tsahal ont proféré des insultes contre le cadavre d’un « combattant du Hamas » qui n’était autre qu’un de leurs compatriotes…

Pendant ce temps, les populations civiles de Gaza sont bombardées continument et de manière indiscriminée par une des trois ou quatre meilleures armées au monde. Á ce jour, au moins 200 000 civils ont dû quitter leurs habitations, de manière peut-être irréversible. Au nom des « atrocités » commises par le Hamas.

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Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
Bernard GENSANE
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