RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Quand la prison permet d’échapper à la misère…

Selon un rapport public de la banque mondiale, les pays en voie de développement doivent se préparer à des jours difficiles.

Et si l’on prend uniquement en considération les pays d’Europe centrale et orientale, les prévisions sont encore moins optimistes : on passerait d’une croissance de 3,1 % enregistrée en 2011 à une croissance estimée à 1,4 % pour 2012. La croissance de la Serbie, par exemple, devrait être ainsi d’à peine 0,5 % pour cette année. Ce sont des données d’autant peu rassurantes dans le contexte actuel de crise internationale que ce pays aspire à rentrer dans l’Union européenne. Son néo-président Tomislav Nikolić l’a confirmé en rencontrant le 14 juin 2012 Catherine Ashton, haute représentante pour la politique étrangère communautaire : « pour Belgrade, il n’y a pas d’alternative à l’Union européenne ».

Une position qui, eu égard aux problèmes rencontrés par les pays européens les plus faibles, pourrait fort ressembler à un suicide. Spécialement pour un pays dont la situation économique et l’indigence de ses citoyens s’aggravent de jour en jour. à Belgrade, au moment où le chômage explose et où les salaires sont à un niveau historiquement bas, le gouvernement s’acharne sur ce qui reste de l’État social et prend toutes les mesures pour satisfaire les politiques hyper-libérales imposées par Bruxelles. Difficile pour le peuple serbe d’affronter dans ces conditions la vie de tous les jours. Fait symptomatique : certains choisissent désormais d’aller en prison plutôt que de devoir payer des amendes.

Come l’a rappelé dernièrement le quotidien Vecernje Novosti, pas moins de 12.324 cas de ce type ont été constatés rien que dans la capitale serbe en 2011, et on en dénombrait déjà 6.403 à la fin du premier trimestre de cette année. « Les personnes qui demandent instamment de voir leur amende transformée en période de détention sont rares, mais un grand nombre décide volontairement de ne rien payer pendant le terme légal des quinze jours au-delà duquel le juge se voit contraint d’ordonner une période de détention », a déclaré Milan Marinovic, président du tribunal de Belgrade. Le journal serbe relève en outre qu’une journée de prison coûte 1.000 dinars (un euro vaut 116 dinars), et que la somme maximale d’amendes qu’on peut voir transformées en détention est de 60.000 dinars.

Ce qui signifie que quelqu’un qui serait condamné à 100.000 dinars d’amendes pourrait n’en payer que 40.000 à condition de passer soixante jours en détention pour ne pas avoir à débourser les 60.000 restants. Une situation qui met en évidence toutes les difficultés auxquelles est confronté le peuple serbe face à la crise économico-financière qui étrangle le Vieux Continent. Une crise imputable aux errements spéculatifs de la « fortune anonyme et vagabonde » qui a néanmoins pris soin de placer ses laquais à la tête des institutions européennes et des gouvernements. Mais la majorité, la grande majorité, en est réduite aux mesures de rigueur pour payer une dette qu’elle n’a pas souscrite. Il ne tient pourtant qu’à elle de ne pas s’enfermer derrière les barreaux des prisons du capital… et de faire rendre gorge aux responsables.

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-quand-la-prison-permet-d-ec...

URL de cet article 17014
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui au libre débat (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Malheur aux pays qui ont besoin de héros.

Bertolt Brecht

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.