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Quand Éric Besson se lâche sur Sarkozy.

Éric Besson : l’interview exclusive, par Jipé

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La Mèche voulait interviewer Éric Besson pour qu’il lui livre son analyse de N. Sarkozy. Surprise ! Le Ministre avait déjà répondu aux questions qu’on voulait lui poser dans son introduction au livre « L’inquiétante "rupture tranquille" de Monsieur Sarkozy », édité par le PS à l’occasion de la dernière élection présidentielle. Il a suffi à Jipé de se baisser, pour en ramasser les propos.

La Mèche - Éric Besson, vous semblez penser que Nicolas Sarkozy est un redoutable adversaire pour la gauche...

Éric Besson - L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. (…) Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels.

LM - Mais derrière son talent de communiquant, que pensez vous des résultats de l’ancien ministre de l’intérieur, actuel locataire de l’Élysée* ?

EB - Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’Économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, il se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ».

LM - Vous voyez en lui un libéral honteux, mais aussi un atlantiste et… [je n’ai pas le temps de finir la question que la réponse me bondit à la figure]

EB - Libéral, atlantiste… et, toujours plus grave, communautariste. C’est une évidence. Nicolas Sarkozy ne croit pas au « modèle républicain » d’intégration. De ses lacunes ou de ses échecs - malheureusement incontestables - il veut profiter pour non pas réformer ce « modèle », pour le rendre plus efficace, mais pour le démanteler. (…) Comme George Bush, son action est théorisée : il compte sur les religions, toutes les religions y compris « fondamentalistes » et souvent « intégristes » pour réguler la vie en société, encadrer les jeunes et ramener l’ordre dans les quartiers.

LM - La référence à George W. Bush, aujourd’hui risée de la planète entière, est omniprésente…

EB - Plusieurs journalistes français ayant accompagné celui qui était alors ministre de l’Intérieur aux États-Unis en septembre 2006 ont raconté l’anecdote suivante. On demande à Nicolas Sarkozy en quoi il se différencie de George Bush. La réponse fuse, mélange d’humour à l’américaine, de fausse modestie et de provocation : « il a été élu deux fois Président. Moi pas ». (…) Pas encore ? Nous voilà prévenus

Jipé

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Karl Marx, le retour - Pièce historique en un acte
Howard ZINN
Moins de cinq cents personnes contrôlent deux mille milliards de dollars en actifs commerciaux. Ces gens sont-ils plus nobles ? Travaillent-ils plus durement ? N’ai-je pas dit, voilà cent cinquante ans, que le capitalisme allait augmenter la richesse dans des proportions énormes mais que cette richesse serait concentrée dans des mains de moins en moins nombreuses ? « Gigantesque fusion de la Chemical Bank et de la Chase Manhattan Bank. Douze mille travailleurs vont perdre leur emploi… (…)
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Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. ôtez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.

Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941,
2ème fortune d’Angleterre.

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