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Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme, Ibrahim Warde.








Le Monde diplomatique, septembre 2007.


Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme, le nouveau livre d’Ibrahim Warde. Une co-édition Le Monde diplomatique / Agone.




Le livre que nous proposons aujourd’hui tourne
autour d’un sujet central, la « guerre contre le
terrorisme ». Mais son auteur, Ibrahim Warde,
professeur associé à la Fletcher School of Law and
Diplomacy (Massachusetts), l’aborde sous l’angle,
inédit, de la finance. Depuis le 11-Septembre, des
experts ont relayé l’administration américaine pour
expliquer la nécessité de mettre fin au financement
du terrorisme par des mesures immédiates, alors
même que toutes les enquêtes démontrent que les
attentats nécessitent très peu d’argent.


Sans réels effets sur leur cible officielle, les
frappes financières causent en revanche de
considérables dommages économiques, politiques,
sociologiques et psychologiques - parfois sur des
pays entiers comme la Somalie. Elles pourraient
même produire le résultat inverse de celui proclamé
à grands renforts médiatiques. Qu’importe, les
guerriers de la finance sont chaque fois
généreusement récompensés tant sur le plan
politique que bureaucratique.

Ce livre ne montre pas seulement la manière dont,
pour occulter toute relation entre terrorisme et
politique étrangère, l’administration américaine
s’est prise à sa propre propagande, il dévoile les
contradictions entre la libéralisation prônée à 
marche forcée dans les années 1990 et le contrôle
financier tentaculaire que les Etats-Unis désormais
mettent en place, non sans résistance, presque
partout dans le monde. Quand l’« ignorance informée »
est devenue la norme de l’expertise, la finance
est bien la poursuite de la guerre par d’autres
moyens. Mais une guerre contre qui ?


- Jusqu’au 30 septembre, vous pouvez commander
« Propagande impériale & guerre financière contre
le terrorisme » au prix de souscription de 18 euros. www.monde-diplomatique.fr/livre

- Des rencontres avec l’auteur ont été programmées
pour le mois d’octobre. Vous en trouverez tous les
détails sur le site de l’éditeur, Agone : http://atheles.org/agone




Contes et légendes de l’argent du terrorisme

Les mensonges à propos des « armes de destruction massive » en Irak expliquent la perte de crédit du président des Etats-Unis, bien plus que ses bobards sur le financement du terrorisme. Dans les deux cas pourtant, la manipulation a été sans limite, avec des fables tellement loufoques qu’on aurait pu les croire tirées d’une mauvaise bande dessinée. Les inventions de Washington sur l’argent du terrorisme lui ont néanmoins permis de mieux contrôler les mouvements de capitaux de la planète.


Michael Lewis, dans son portrait désormais classique du Wall Street des explosives années 1980, décrit comment, alors banquier d’investissement, il en était arrivé à « inventer des mensonges plausibles » pour rassurer des clients quelque peu nerveux. Si on lui demandait pourquoi le dollar chutait, il répondait : « Les Arabes ont vendu des quantités considérables d’or contre des dollars, qu’ils ont ensuite échangés contre des marks. » Pour le financier devenu écrivain, « la plupart du temps, personne ne sait pourquoi le marché fluctue. Celui qui peut inventer une bonne petite histoire fera un excellent courtier. Comme personne n’a jamais très bien su ce que les Arabes faisaient de leur argent et pourquoi, on n’a jamais pu réfuter un bobard les impliquant (1) ».

Au lendemain du 11-Septembre, il était inévitable que l’on « sorte des trucs » à propos des Arabes et de leur argent puisqu’on ne savait rien de précis sur les attentats. L’ampleur des dégâts suggérait l’existence d’une gigantesque infrastructure logistique et économique. Etant donné l’implication de M. Oussama Ben Laden, universellement décrit comme « milliardaire » saoudien et « banquier du terrorisme », l’explication financière était crédibilisée par un stéréotype largement répandu. En outre, comme le suggère Jack Shaheen dans son étude exhaustive de leur caractérisation par le cinéma hollywoodien, les Arabes sont depuis longtemps associés à l’image de « rois du pétrole lorgnant sur les blondes occidentales et amateurs de trafic d’armes leur permettant d’imposer leur domination au monde à l’aide de terroristes déjantés (2) ». En associant deux des trois stéréotypes les plus communs - le milliardaire et le poseur de bombes (le troisième étant la danseuse du ventre) -, les événements du 11 septembre 2001 ont conféré à ces clichés grossiers une apparence de réalité.

Un consensus autour du financement des attentats émergea immédiatement après le 11-Septembre. La « liste des blanchisseurs » devint si familière qu’on se surprit à la répéter sans trop y songer : les 300 millions de dollars de M. Ben Laden, les sociétés écrans, les organisations caritatives islamiques, les Saoudiens, les milliardaires arabes, la drogue, l’or et les diamants, la petite criminalité. De la presse populaire aux rapports imposants rédigés par les « boîtes à idées » (think tanks), la liste des suspects était pratiquement toujours la même et le ressassement valait confirmation. L’indigence du discours était ajustée au ton péremptoire avec lequel on assenait des « faits » non avérés. (...)


- Lire l’ extrait tiré de Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme<BR> www.monde-diplomatique.fr






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« Les déchirures » de Maxime Vivas
Maxime VIVAS
Sous ce titre, Maxime Vivas nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor Dedaj (site Le Grand Soir).. Pour nous parler des affaires publiques, de répression et d’impunité, de management, de violences et de suicides, l’auteur (éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, (…)
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"Lorsque les missionnaires chrétiens blancs sont allés en Afrique, les blancs possédaient des bibles et les indigènes possédaient la terre. Lorsque les missionnaires se sont retirés, ce sont les blancs qui possédaient la terre et les indigènes les bibles."

Dick Gregory (1932-2017)

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