. Leur mouvement, d’une ampleur nationale et politique sans pareille, n’aboutit à aucune réalisation de leurs revendications pourtant légitimes. Le gouvernement israélien refuse de répondre à leurs demandes : ils réclament leur libération immédiate et l’abolition de l’arrestation administrative sans aucun jugement.
L’arrestation administrative sans procès ni jugement fait partie de la politique israélienne envers les prisonniers palestiniens, c’est une procédure illégale à l’encontre de toutes les lois d’une détention qui pourra durer des années.
Déjà, l’arrestation, la détention et le jugement de nos 5000 prisonniers toujours derrière les barreaux israéliens sont illégitimes, car ils sont les prisonniers de la liberté.
Parmi ces prisonniers grévistes, des dizaines souffrent de maladies graves, leur vie est en danger, à cause de la négligence médicale des autorités israéliennes qui veulent faire pression sur eux pour qu’ils cessent cette grève.
En soutien à ces prisonniers dits administratifs, tous les prisonniers palestiniens, soit plus de 5000 personnes, font grève.
Par leur résistance, leur persévérance, et leur patience, nos prisonniers sont en train de donner une leçon de courage et de détermination, non seulement aux forces de l’occupation israélienne, mais au monde entier.
Ce mouvement est suivi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza par des milliers de Palestiniens qui organisent partout des manifestations de soutien à ces prisonniers dans leur combat pour la liberté et la vie. Des centaines de personnes en solidarité avec eux ont commencé une grève de la faim .
Malgré quelques initiatives prises dans certains pays par des associations de la société civile , en solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes de la faim, via des manifestations et des rassemblements, on peut observer le profond silence des médias, des intellectuels, des partis politiques, des organisations des droits de l’homme, et celui des gouvernements d’un monde qui se dit libre et démocrate, mais qui n’arrive pas à bouger et à réagir devant le sort qui leur est réservé
Ce monde regarde mourir lentement nos prisonniers qui ne cessent de souffrir
Souffriront-ils encore longtemps ?
Où sont donc les organisations des droits de l’homme ?
Où donc est le monde libre ?
Ne voit-il pas ? N’entend-il pas ?
Quand y aura-t-il une réelle pression sur les autorités israéliennes d’occupation ?
Le cri des estomacs vides de nos prisonniers sera-t-il entendu ?
Un dernier mot : l’histoire ne pardonnera jamais ce silence, cette négligence et cette position du monde entier.
En attendant, derrière les prisonniers palestiniens, tout notre peuple poursuivra le combat, jusqu’à la conquête de ses droits légitimes et jusqu’à la sortie du dernier détenu des prisons et des ghettos israéliens.
Ziad Medoukh