D’abord, on remarquera une médiatisation sans précédant pour ce genre d’événement. Pour les médias ayant pignon sur rue la fin de l’autocrate Sarkozy semble une évidence, alors sentant le vent tourner telle des girouettes, l’on a donc brossé avec ardeur dans le sens du poil le parti qui serait le plus susceptible de l’emporter ; ceci, en ignorant totalement la pluralité de la classe politique française. Il s’agit donc d’un parti pris manifeste indiquant clairement la préférence envers le bipartisme. Bipartisme qui n’ouvre pas le débat idéologique puisque les deux protagonistes UMP et PS sont inféodés au capitalisme.
C’est simplement la confirmation de la personnalisation extrême de l’élection présidentielle, système qui conduit automatiquement à l’autocratie dont l’exemple nous fut donné par Sarkozy en prenant seul la décision de la guerre en Libye ; le peuple n’ayant pas été consulté et le parlement que lorsque les bombardements avaient fait déjà moult ravages et de nombreux morts. Mais de l’évidence qu’il parait aberrant de laisser ce genre de responsabilité à un homme seul on n’en a pas discuté lors ces primaires, au contraire, on a tout fait pour conforter cette personnalisation de la politique. C’est donc une vulgaire copie du fonctionnement à l’américaine que l’on nous a imposée avec quelques propositions d’accompagnement du capitalisme totalement allégoriques, voire surréaliste. Particulièrement pour la partie financière lorsque l’on sait qu’assainir le monde financier pour lui donner une certaine éthique est une utopie, le rendre idyllique est une gageure que seuls quelques rêveurs en quête d’inspiration attardés dans les couloirs de Solférino sont capables d’élucubrer. Donc, un enfumage électoraliste qui apparemment aura séduit quelques individus égarés quant au sens des réalités.
Comme la communication médiatique pourtant abondante n’était semble-t-il pas suffisante, on a eu droit à une diarrhée épistolaire sans précédent, chacun y allant de sa prose afin de tenter de donner une explication à l’inexplicable car ce n’était pas ouvertement que la magouille se fit, mais dans les couloirs du PS. La littérature, ce fut pour amuser le gogo, comme si l’on mettait les cartes sur table pour donner comme un semblant de limpidité démocratique alors que la lutte des places se jouait de façon plus ambiguë et sournoise, d’ailleurs la prise de position de Montebourg pour Hollande est le révélateur de cette grande mascarade. Ceux qui pensaient que le bel Arnaud apportait quelque idées de gauche dans un parti social démocrate proche de la droite en sont pour leurs frais, ce ne fut là encore qu’une démarche électoraliste puisqu’il préfère l’accompagnement fort du capitaliste que défend Hollande.
Que de faux-semblant, on était habitué à l’hypocrisie du PS dont on il n’est pas inutile de rappeler l’abstention au congrès lors du vote sur le Traité de Lisbonne, sans parler de la position faux-cul des socialistes sur les retraites, et je ne cite que ces deux révélateurs la liste étant trop longue des fourberie et allégeance du PS au capital, mais cette fois c’est le summum de l’enfumage car le vrai problème se situe au niveau du principe de l’élection présidentielle qui est contestable, et pourtant l’on a fait tout l’inverse en portant au pinacle des primaires confortant ainsi un non sens démocratique qui ôte une grande part de sa souveraineté au peuple.
Cette tartuferie n’aura donc servi qu’à conforter le système présidentiel et faire avancer le consentement au bipartisme au service de la pensée unique.
Il reste aussi une question, à 1 euro par électeur, ça a rapporté combien cette plaisanterie ?
Mengneau Michel
http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com