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Poutine, un OVNI sur France 2

Je dois avouer que je reste assez stupéfaite de ce que j’ai vu, en consacrant quatre longues heures de ma soirée, à deux documentaires sur Poutine. « Le mystère Poutine » et « Poutine, le nouvel empire. »

Après les évènements d’Alep et le concert de pleureuses hystériques made in Soros, on pouvait s’attendre au pire, mais non. La grâce du sujet a dépassé les lourdeurs d’une intention propagandiste qui n’a pu tenir ses promesses.

Nouvelle victoire de Poutine !

La soirée était divisée en trois parties :

- 1) Le mystère Poutine.

-  L’enfance du héros. (Ils auraient voulu faire que toute la France s’amourache de ce blondinet maigrichon qui tout à coup découvre Bach et rêve de devenir James Bond, ils n’auraient pas fait mieux. Pauvre Choupinet qui vit dans la misère ! Dostoïevski on stage ! J’ai aussi en mémoire le fameux soir où, lors des troubles liés à la chute du Mur de Berlin, Poutine sort des bâtiments du KGB un révolver à la main et d’une simple phrase, dans un grand calme, renvoie tous les excités dans leurs foyers. Poutine, comme Macron, a eu une institutrice dévouée qui, nous dit-on, l’a sauvé des mauvais quartiers, mais il ne l’a pas épousée ce qui détermine deux destins très différents !

-  L’accession au pouvoir. Là aussi la réalité est très roman russe. L’idiot ! L’émission explique comment cet être, au demeurant fade et soumis, finit par être remarqué pour ces deux qualités et placé au pouvoir par les oligarques qui comptaient en faire leur marionnette. Surprise. Ce n’était pas Obama. France 2 a même eu la gentillesse de nous montrer une collection d’images qui se partagent avec ferveur sur le mur des Poutinolâtres, en particulier le moment où, dans une usine, Poutine mouche un oligarque et lui demande de lui rendre son stylo !

-  Le présent du dictateur. On l’attendait, on l’a. La Tchétchénie avec cette accusation non prouvée du rôle de la FSB dans trois attentats à Moscou, les médias muselés et fermement, les assassinats de journalistes, les témoignages à charge. Main de fer dans un gant de velours. Ceci existe. C’est une réalité. Mais le documentaire a l’honnêteté de montrer comment Poutine a sauvé la Russie du marasme Elstinien.

2) Questions de Delahousse à des invités. La partie la moins intéressante. Delahousse parle à Orlov, l’ambassadeur de Russie, comme si c’était un garçon d’étage, et celui-ci répond avec une grande patience...

3) Un second documentaire, « Poutine le nouvel empire » va alors être la divine surprise. D’une part par la qualité de ses intervenants, en particulier Hubert Védrine et Hélène Carrère d’Encausse, et surtout par son propos : de l’Histoire et non de la propagande de basse Amérique. Avec cette étude passionnante d’un destin tellement inattendu, forgé par les circonstances. Passionnant d’apprendre comment cet homme, favorable à l’Union européenne au début de sa carrière, va être traité comme une merde par le cartel capitaliste et, sentant la menace infinie de l’OTAN, entamera, le couteau sous la gorge, pour ne pas devenir un nouveau Kadhafi, une partie d’échecs qui le place très haut dans l’Histoire de notre monde.

J’ai un peu l’impression que Védrine et d’Encausse sont amoureux de Poutine...

Mais qui, sincère et inquiet des dangers de ce temps, pourrait ne pas regarder Poutine avec les yeux de Chimène ?

Curieuse évolution.

Je peux en parler. Je l’ai vécue.

Poutine est entré dans l’Histoire des débuts d’un autre monde au moment où Hollande, notre clown de service, s’apprêtait à aller bombarder la Syrie. De graves accusations étaient portées contre Assad, que la suite a révélées fausses : l’utilisation de gaz sarin contre sa population. Le fil rouge avait été franchi !

Et c’est là que Poutine, soutenu par le Pape (!) a fait cette proposition : qu’Assad se débarrasse de tout son arsenal chimique ! Proposition acceptée par les Etats-Unis dans un monde de menteurs où tout est ruse et trahison.

C’est à ce moment-là que pour beaucoup entre nous, Poutine est sorti de son armure de dictateur infréquentable pour devenir un sauveur.

Oui, grâce à lui, nous avons échappé à un conflit qui aurait pu être tragique.

Merci Poutine.

En face de lui, une clique qui avait laissé faire le 11 septembre pour ne pas dire, ce qui sera révélé demain, qu’elle l’a organisé. Et ce n’était sans doute pas le premier crime auquel l’Etat profond mettait la main à la pâte. N’est-ce pas JFK ?

Le monde a sombré dans une horreur inimaginable le 11 septembre 2001 et nous sommes sortis de cette période étouffante, destructrice pour l’humain, en cette année 2016 !

Je suis optimiste ?

Je ne crois pas.

C’est cette année que deux armées se sont rencontrées et ont vaincu le cartel des armes.

D’une part, nous, le petit peuple, les sans-dents, les intouchables qu’on fait quand même participer aux comédies des élections. Voter pour les candidats choisis par le cartel.

Nous, qui sommes sur la brèche d’internet jour et nuit et qui avons donné toute leur puissance à ces réseaux sociaux qui peuvent faire ou défaire une élection : n’est-ce pas Ali Juppé ? N’est-ce pas Clinton Pizzagate ?

D’autre part, et sans eux rien n’aurait existé, les tout-puissants capitalistes qui en avaient marre de voir la clique des amateurs de guerre au pouvoir. Ils les savaient fous, prêts à entamer une troisième guerre mondiale. Il fallait intervenir.

L’élection de Trump a été la victoire de ces deux forces.

Le peuple et les faiseurs d’argent qui font plus leur beurre en temps de paix qu’en temps de guerre. Sans oublier les Étasuniens qui, comme Snowden, au FBI et ailleurs, connaissaient le dessous des cartes et en avaient assez d’être dirigés par des fous.
La preuve de ce que j’avance est la nomination par Trump de Rex Tillerson, président d’ExxonMobil au poste de secrétaire d’Etat. Les sanctions russes ont coûté des milliards d’euros à sa boîte. C’est cette classe sociale, le grand capitalisme, qui a besoin pour vivre de commercer avec la Russie qui reprend les manettes. La mort du président de Total a dû leur donner des frissons glacés.. Alors, ces sanctions, ça commençait à faire.

Pire encore.

Il y avait l’ombre cette troisième guerre mondiale, à laquelle des fous, chez Netanyahu et Obamaboule, devaient penser nuit et jour.

Mais là, difficulté.

Difficulté majeure.

Le petit blondinet de Saint-Petersbourg a brusquement sorti de son sac des armes qui prouvaient qu’en cas de conflit nucléaire il ne resterait pas grand chose, en quelques minutes, des plus grandes villes des États-Unis.

Tout excès signe sa perte.

C’est parce que les amateurs de guerre ont atteint des limites qui ont foutu les chocottes aux riches, genre Trump, qui sont des faiseurs de fric pacifiques, que tout a basculé.

Et nous avons vécu cela en direct.

Cette année le Père Noël ne va pas se fatiguer pour ses cadeaux. Nous avons déjà reçu le Brexit, La fin de CETA et de TAFTA, la défaite de Clinton, l’élimination de Hollande, de Juppé, de Sarkozy, de Renzi, la victoire d’Alep !!!

Au coeur de toutes ces victoires, Poutine.

Etudier la savante partie d’échecs qu’il a menée est un régal. Comment, boudé, humilié, menacé il a continué son chemin et fini par faire la conquête de tous les peuples.

Les sans-dents défilent avec Poutine, comme lors de cette merveilleuse marche du "régiment Immortels" qui prouve que la Russie sait aussi inventer de belles parades ; mais tellement plus simples, tellement plus humaines, sans confettis inutiles.

Poutine et la Crimée, Poutine et la Syrie, Poutine et les élections aux États-Unis.

A-t-il hacké ces élections ?

S’il ne l’a pas fait, c’est un imbécile. Et il ne l’est pas. Mais tant d’autres forces se sont levées à côté de lui pour laver le sol du sang de l’ère "Etat profond" qui fut un coup d’Etat permanent.

Seul bémol à ses triomphes, la présence, en face de lui d’ennemis faibles, démasqués et haïs. Conquérir tous les peuples quand on a pour adversaires Hollande, Merkel, Cameron, et la clique Obama, c’est quand même facile.

La suite ?

A nous, de jouer.

Car le retour des grands capitalistes et de la paix ne va pas régler le problème fondamental de sept milliards d’individus flottant sur une planète défaite.

Une gestion morale est attendue.

Et je n’en doute pas une seconde.

Les réseaux sociaux gagneront la bataille.

Car ils sont ces petites ailes de papillon dont on nous dit qu’elles changent le monde.

Ariane WALTER

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