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Pourquoi le déremboursement d’un traitement contre l’AVC fait polémique ?

Le cathéter de thrombo-aspiration permet de déloger un caillot qui bouche une artère cérébrale. Depuis la semaine dernière, privé du remboursement de l'État, il est désormais à l’entière charge des hôpitaux. Les spécialistes de santé dénoncent une "décision incompréhensible". Depuis le 1er mars, les cathéters de thrombo-aspiration, utilisés dans les hôpitaux pour la prise en charge des AVC, ne sont plus pris en charge par la sécurité sociale.

"La thrombectomie mécanique a pourtant démontré, en France et dans le monde, son efficacité pour réduire la mortalité et les handicaps des personnes victimes d’AVC", estime dans un communiqué l’hôpital Fondation Rothschild.

"Des avancées significatives"

Utilisé depuis 2015 en France, le cathéter de thrombo-aspiration est introduit au niveau de l’aine – qui remonte jusqu’au cerveau – lorsque l’AVC est dû à une artère cérébrale bouchée par un gros caillot. Il permet alors de déloger ce caillot. Pour être efficace, l’intervention doit être pratiquée dans un délai de six heures après les premiers symptômes.

"Ces progrès thérapeutiques ont permis des avancées significatives", abonde la Société française de neuroradiologie et la Société française neurovasculaire dans une lettre adressée au ministre de la Santé.

Un frein au développement

Dans son communiqué, Julien Gottsmann, directeur général de l’Hôpital Fondation Rothschild, estime que cette décision représente "une perte sèche de 450.000 euros" pour son établissement. En effet, le prix moyen d’un cathéter – à utilisation unique – est d’environ 1500 euros.

"Chaque thrombectomie réalisée en neuroradiologie interventionnelle va désormais coûter de l’argent aux hôpitaux", déplore-t-il.

Ce que craignent les professionnels est la limitation de l’utilisation de ce dispositif "devenu l’indication de référence dans le traitement" et également le frein à son implantation dans de nouveaux territoires. En effet, pour l’heure, il n’existe que 38 centres de thrombectomie mécanique en France.

Une "sanction financière"

"Une fois de plus, l’hôpital public et ses acteurs auront à supporter le poids financier des techniques innovantes porteuses d’améliorations significatives du service rendu à nos compatriotes", dénoncent la Société française de neuroradiologie et la Société française neurovasculaire.

Pour l’hôpital Fondation Rothschild, cette "sanction financière (...) entre en opposition totale avec l’engagement pris par le ministre de la Santé de ’tourner le dos à la logique comptable’ dans la régulation de notre système de santé".

Ils pointent notamment du doigt l’incohérence de la décision face, par exemple, à l’avis de la HAS qui recommande depuis 2018 d’étendre le recours à ces cathéters sur le territoire, rapporte France Info.

En France, une personne est victime d’un AVC toutes les quatre minutes. Il s’agit de la première cause de handicap acquis chez l’adulte et de mortalité chez la femme.

Salomé Robles.

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiZ246XkNT9AhUkQaQEHWuQCKgQvOMEKAB6BAgKEAE&url=https%3A%2F%2Fwww.doctissimo.fr%2Fsante%2Flessentiel-de-la-sante%2Fhopital%2Favc-ce-traitement-de-pointe-ne-sera-plus-rembourse-les-hopitaux-en-colere%2F3a80b3_ar.html&usg=AOvVaw3csScUVtoU0ueeWpsX6okg

https://reseauinternational.net/formidable-la-secu-de-macron-rembourse-les-protections-periodiques-mais-plus-les-catheters/

De Geb.

Si quelqu’un peut me donner une explication cohérente de "où" se cache le rat ?

A part de démolir l’Hôpital public et gêner les traitements d’urgence ?

Merci.

Le 10 mars 2023

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Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, (…)
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