Ce quinquagénaire, entré en politique à 17 ans, a été élu conseiller régional à 24 ans, puis député et maire d’une ville dont les rues manquent d’après lui de « Blancs, whites, blancos ». Il a aussi travaillé pour Matignon.
La politique est son métier. Il n’en a jamais exercé un autre.
Dans le passé, il s’est défini comme « blairiste » ou « clintonien ». Il veut « déverrouiller les 35 heures ». Il est pour l’allongement des annuités pour la retraite. Il veut que les enseignants soient davantage présents dans les établissements scolaires. Il gronde les cheminots dont la grève est « insupportable ». Il réclame une refonte de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Il est favorable au contrôle de l’Europe sur les budgets nationaux. Lors du référendum sur la Constitution européenne, il a défendu le « non » avant de voter « oui ».
Toujours courtois avec Sarkozy (ils se tutoient) il pense que « des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, François Bayrou ou Corinne Lepage peuvent faire partie, d’une majorité de large rassemblement ».
Il dit : « le mot socialisme est dépassé ; il renvoie à des conceptions du XIX° siècle ».
Il est le directeur de la Communication de la campagne électorale de François Hollande (1). Il s’appelle Manuel Valls. Il sera ministre, si les sondages voient juste et si les médias aveuglent bien le peuple.
Théophraste R. (Gardien des valeurs de gauche).
(1) Candidat du Parti so-ci-a-lis-te.