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PEUR - HARCELEMENT - MANIPULATION...

« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi. »

Franck Herbert - Dune

La peur est une des six émotions définies à partir des travaux de Darwin dans son livre L’expression des émotions chez les hommes et les animaux par Paul Ekman et ses collaborateurs en 1972 .

Ces 6 émotions sont : Joie - colère - dégoût - tristesse - surprise - et peur. D’autres auteurs y ont ajouté désir et tendresse.

Toujours est-il que, de toutes les émotions humaines, la peur est la plus désagréable, celle que l’on cherche le plus à éviter - ou à tenter de dominer par la fiction et le jeu : livres et films d’horreur, manèges à sensation, etc...

La peur est l’émotion qui est ressentie quand notre vie, notre sécurité, sont en danger. Pour ne pas la vivre, l’être humain est capable d’accomplir des actions qu’il condamnerait impitoyablement quand il n’est pas soumis à la peur, comme il est capable de le faire aussi pour protéger la vie de ses enfants.

La mort peut être la mort du corps, ou la mort sociale : l’exclusion du groupe ou de la communauté, la perspective d’y avoir un statut très bas, d’y être humilié et maltraité font également très peur. Ca revient un peu au même car un individu ne survit pas longtemps physiquement à la mort sociale. C’est pourquoi, par exemple la peur du viol est souvent égale à celle de la mort, de même que la peur de perdre son emploi ou celle que la révélation d’une faute qui ne vienne entacher gravement l’image qu’a le groupe d’une personne.

LES EFFETS PHYSIOLOGIQUES DE LA PEUR.

C’est SELYE et Henri LABORIT qui sont connus pour leur description des mécanismes physiologiques de la peur.

Nous sommes tous des êtres humains physiologiquement très adaptés à une mise en danger soudaine de notre vie. Celle-ci déclenche une « peur salutaire « qui va mettre en jeu bien au-delà de leur fonctionnement courant, pour nous maintenir en vie, toutes les possibilités humaines. C’est cette peur que connaissait, par exemple, l’homme des premiers temps que nous sommes encore quand il rencontrait l’un de ses peu nombreux prédateurs. La meute de loups en est un exemple dans nos régions.

Immédiatement :

 Ses cheveux et ses poils se hérissent. C’est la subsistance d’un réflexe animal qui tend à impressionner l’adversaire en se donnant un volume plus important.
 S’il s’agit d’un homme, ses organes génitaux remontent, par souci de protection (peuvent servir).

Ensuite :

Un grand bouleversement physiologique en est à ses débuts. C’est, au sein du système nerveux central, le « locus coeruleus », qui commande entre autres la sécrétion de noradrénaline, qui a lancé l’alarme. Le système sympathique et ses médiateurs chimiques, adrénaline et noradrénaline, se mettent alors à fonctionner à plein régime

L’être humain, en effet, doit décider très vite entre 3 comportements lequel va lui donner le plus de chances de survie, en fonction du danger, de ses possibilités, et de l’environnement :

1. COMBAT
2. FUITE
3. IMMOBILISATION

Il n’y en pas d’autres ! Pour prendre la meilleure décision en très peu de temps, il est nécessaire que le cerveau fonctionne à plein. Pour cela, il doit être oxygéné au maximum. Donc :

 Le coeur bat plus vite.
 La respiration s’accélère
 Le sang se retire de la surface du corps et de ses extrémités, afin que la totalité irrigue le cerveau. Nous sommes alors bleus, blancs ou verts, de peur. Ce sont aussi les « frissons » caractéristiques de cet état émotionnel.

A la suite de cela, le meilleur choix a été fait. La « solution » de l’immobilisme est conservée uniquement quand les deux autres paraissent laisser peu de chances de survie.

L’être humain n’a pas eu à réfléchir à tout cela, et c’est heureux car peut-être qu’il serait mort avant d’avoir fini d’évaluer les pour et les contre, et la meilleure décision sur les trois a été prise en très peu de temps, totalement inconsciemment. C’est que la partie du cerveau appelée « amygdale centrale » a mis le cortex, siège de nos pensées et supputations conscientes, sur « off » et l’a en quelque sorte débranché.

LORSQUE LE COMBAT OU LA FUITE SONT CHOISIS

 Les muscles sont irrigués de toute urgence et préférentiellement (le système sympathique y veille)
 La transpiration est déclenchée pour refroidir le corps pendant l’action violente. Avant l’action, la transpiration s’écoule sur une peau blanche et glacée : ce sont les « sueurs froides ».
 Les intestins et la vessie se vident, afin d’alléger le corps et d’éviter les dépenses d’énergie qui ne seraient pas directement liées à la situation.
 Il y a concentration de l’attention et augmentation de la vigilance, phénomènes produits par l’adrénalines et la noradrénaline.

Lors de ce moment musculairement intense de fuite ou de combat, l’hypophyse contrôle la production de cortisol par les glandes cortico-surrénales (au dessus du rein). Le cortisol secrété alors par celles-ci maintient une homéostasie du milieu intérieur (taux de sel, volume plasmatique, tension artérielle) compatible avec la poursuite d’activités sportives de très haut niveau.

Autant dire qu’hypophyse et surrénales ont fort à faire, et ont un fonctionnement tout à fait inhabituel, qui serait nocif sur le long terme..

QUAND C’EST L’IMMOBILITE QUI EST CHOISIE - il s’agit alors de tenter de passer inaperçu.

Cette troisième tentative pour sauver sa peau n’est élue que si les deux précédentes offrent peu de chances de succès. (On voir ainsi les chevreuils ou les daims s’immobiliser dans la forêt devant le chasseur.)

C’est l’attitude de « sidération », et c’est celle-ci qui, par la suite, pourra déclencher l’apparition d’un syndrome post traumatique, caractérisé, entre autres, par la reviviscence en boucle de cette attitude de sidération devant le danger, jour et nuit, et le plus souvent tout au long de la vie.

La fuite ou le combat ne donnent pas lieu à syndrome post traumatique.

Si l’immobilité est obtenue par l’évanouissement ou le malaise vagal, un nouveau bouleversement physiologique s’opère aussi brutalement et intensément que les premiers. Il semblerait qu’il s’agisse là du stade ultime de la peur, quand plus rien ne semble pouvoir être entrepris pour sauver sa vie.

Cependant, l’être humain étant doté de mémoire, il est tout à fait possible qu’un choix entre les 3 possibilités qui s’est révélé salvateur par le passé subsiste dans le présent, alors qu’il n’est pas adapté. Ou qu’il ait été appris à un enfant qui apprend le monde et fait toute confiance à ses parents. Un exemple en est le célèbre évanouissement à la vue d’une souris qui a caractérisé nos grand’mères.

Quelle que soit la « solution » opposée au danger , la dépense énergétique engagée est énorme, pouvant être augmentée de 50%. Notre consommation d’oxygène peut doubler. On peut se trouver en état d’hypoglycémie.

L’indispensable réparation

Après avoir (éventuellement) survécu au danger , l’être humain est encore haletant, essuie son front couvert de sueur, et sent ses jambes et ses bras en passe de devenir flanelle. Claquant des dents et tremblant de fatigue, il recherche un lieu où il se sentira en sécurité et il s’endort.

Pendant son sommeil, tous ses mécanismes physiologiques vont se réguler, son coeur va se remettre à battre normalement, sa respiration va ralentir, son sang va venir à nouveau réchauffer son visage et sa peau, et ses glandes endocrines vont échanger les informations nécessaires à une production d’hormones adaptée à l’état de réparation physiologique dans laquelle il se trouve.

Lorsqu’il s’éveille… il a FAIM ! Il faut en effet maintenant nourrir son corps qui a dépensé tant d’énergie…

Lutter contre la peur

C’est ici que la solidarité est totalement indispensable, car l’être humain est le plus souvent trop faible pour se nourrir lui-même autrement que de ce qui est à sa portée immédiate. Il est aussi très fatigué de tant de dépenses d’énergie pour survivre… jusqu’au lendemain, peut-être. S’il était seul, il pourrait ne pas avoir envie de continuer.

S’il était seul, il pourrait se sentir insuffisamment aussi « nourri affectivement », ne pas avoir la force d’ affronter à nouveau le danger et se laisser mourir. Ou même se donner une mort qui ne lui aura pas été imposée, cette fois, puisque c’est lui-même qui en aura fixé le jour, l’heure, et les modalités.

S’il est entouré par la solidarité matérielle et spirituelle, l’être humain est alors à nouveau prêt à affronter la peur.

LE HARCELEMENT

Le harcèlement pratiqué par France-Télécom et qui a conduit au suicide nombre de ses cadres a été abondamment commenté par les médias. A tel point, comme ce n’est certes pas le seul cas, et que les autres sont l’objet d’un silence « total » de la part des médias, qu’on peut se demander si ce n’était pas au « profit » d’Orange…

Le harcèlement est souvent décrit comme ce que SELYE a popularisé sous le nom anglais de « stress ». Lequel viendrait lui-même du latin stringere = serrer, presser. Le stress sera souvent défini comme une peur ne mettant pas la vie en jeu dans l’immédiat, et, donc, à laquelle on ne peut répondre dans l’immédiat. Cependant, ses effets et ses mécanismes sont bien fondés sur ceux de la PEUR.

En effet, si le danger de mort est perceptible mais pas immédiat, qu’on le sait présent mais sans savoir quand il va se manifester, on ne peut alors y faire face dans l’instant, on ne peut ni fuir ni combattre, ni même « faire le mort ». Pourtant il faut se tenir prêt, et les mécanismes physiologiques d’adaptation au danger décrits précédemment se déclenchent malgré tout, et tout à fait indépendamment de notre volonté.

Cependant, il faut sans cesse NE PAS s"en servir… Exemple : se montrer affable et souriant devant son chef alors qu’on a une envie, primitive et difficile à contenir et à dissimuler, de lui casser la figure afin de le mettre hors d’état de nuire. Cependant, comme cette action serait qualifiée de « folle » avec toutes les conséquences très néfastes pour la survie de l’individu qui sont liées à cette appellation… il est obligatoire de s’en abstenir… pour sa survie dans l’instant.

Il faut sans cesse inhiber la fuite ou le combat. Il faut dès lors sans cesse, aller faire un jogging, ou parcourir sa cellule de long en large, ou pratiquer un sport de combat, ou se munir de « boules anti-stress », etc. parce que les muscles sont prêts à cela . Ou bien « passer sa colère » … sur un pauvre malheureux qui passe par là , quand ce n’est pas sa famille ou, politiquement, un parti frère tout aussi harcelé. (Ce qui satisfait pleinement le harceleur.)

Toutes sortes de maladies chroniques peuvent être issues du harcèlement : insomnies (comment dormir quand on est en insécurité permanente ?), cancers (baisse immunitaire et hyper-fonctionnement des cortico-surrénales), toxicomanies (pour, enfin, pouvoir dormir), ulcères gastriques ou duodénaux, palpitations cardiaques, défaut d’oxygénation cérébrale des zones qui ne sont pas concernées par la vigilance immédiate, etc.

Lutter contre le stress et le harcèlement.

La solidarité sans faille, matérielle et affective, peut faire se sentir en sécurité, et donc dormir et se réparer physiologiquement (les somnifères concoctés par notre industrie chimique sont d’un effet beaucoup plus relatif).

On voit bien ici pourquoi les « privations de sommeil » sont très employées par les tortionnaires, qui savent tout ça, car elles vont bien au delà du sentiment de frustration infligé au harcelé ou torturé : elles visent à créer désorientation et maladies. En effet, après avoir dormi, ne serait-ce que quand il le peut, le harcelé peut se sentir les forces et les motivations affectives nécessaires pour combattre le danger ou le fuir. Là encore, la solidarité, qui est purement affective dans ce cas, joue un rôle de premier plan pour que le prisonnier puisse résister à tous les mauvais traitements qui lui sont infligés pour le « casser ».

LA MANIPULATION

La manipulation au moyen de la peur va déclencher de manière calculée et artificielle toutes les réactions de l’être humain à la peur, les vérifier, et se présenter ensuite comme son « sauveur », c’est-à -dire celui qui lui garantit de rester en vie et fera, mais dans l’avenir et à la condition de le bien servir, cesser cet état épouvantablement désagréable. Le manipulateur, lorsqu’il fait durer l’état de peur en remettant toujours à plus tard une intervention salvatrice qui serait, cette fois, définitive, jouit bien entendu aussi des pouvoirs exercés sur autrui par le harceleur.

La manipulation par la peur est simple pour qui possède tous les médias à travers lesquels nous percevons le monde depuis notre petite fenêtre :

1. Créer des dangers de mort purement imaginaires.
2. Vérifier que le manipulé a bien peur et qu’il y croit.
3. Se présenter comme le seul recours possible face à une mort certaine. Mais le « seul recours » est à long terme et exige beaucoup de patience et de soumission.

Exemple, relativement anodin, de manipulation à propos du tabac :

1. Edward BERNAY, au début du XX° siècle, a « convaincu » les femmes, par le désir, de fumer des cigarettes. Bernays l’a fait pour accroître les gains des marchands de tabac qui le payaient pour cela.

2. Or L’INSERM, à la fin du XX° siècle, les convainc ensuite, par la peur cette fois, de ne pas le faire ! (Les marchands de tabac ne doivent plus avoir la même place dans l’économie mondiale, sans doute… )

INSERM : http://ist.inserm.fr/basisrapports/tabac/Tabac_Com10.htm...... "La ressource demandée n’est pas disponible" , nous est-il dit quand on clique MAINTENANT sur le lien… Mais elle le fut, et est un bon exemple d’utilisation calculée de la peur pour obtenir des masses, diraient les marxistes, de la cible, diraient les commerciaux et les militaires, du public ou de l’ »opinion » diraient les publicistes et autres « enquêteurs » , etc… pour obtenir donc de nous tous le comportement souhaité.

Expertise collective - INSERM - Tabagisme. Prise en charge chez les étudiants

« Les lignes suivantes ont pour objet de présenter une synthèse de la littérature scientifique ainsi que les résultats d’une expérimentation menée sur 489 étudiants français.

« L’appel à la peur : éclairage théorique

« Un message phobique doit nécessairement être accompagné par un programme d’aide à l’arrêt. La peur, qualifiée d’émotion négative, naît de la prise de conscience d’une menace qui met un individu en danger (Izard et Buechler, 1989).

« (…) Utiliser les ressorts de la peur dans le cadre de campagnes de prévention est assez fréquent, notamment dans les pays anglo-saxons.

« Le principe des messages élaborés est de présenter une menace (mort, maladie) à laquelle le prospect prend le risque de s’exposer s’il
continue d’adopter le comportement incriminé par l’annonceur (fumer, boire, conduire vite…). La présentation de ces menaces fait naître une émotion négative inconfortable dont l’individu va chercher à se débarrasser pour rétablir un équilibre psychologique par exemple en cessant de fumer ou de boire et en conduisant moins vite.

« Ainsi, provoquer de la peur apparaît pertinent en vertu de la prise de conscience d’un problème qu’elle déclenche (Hymen and Tansey, 1990 ; King and Reid, 1990 ; Schwarz, 1990 ; La Tour et coll., 1996) et de la
motivation qu’elle suscite pour modifier les comportements nuisibles au bien-être.

« Principaux résultats sur peur et persuasion sociale

« La relation existant entre la peur et la persuasion sociale a fait l’objet de nombreuses recherches empiriques en psychologie et en marketing social (Higbee, 1969 ; Sternthal et Craig, 1974 ; Sutton, 1982 ; Mongeau, 1991 ; Chapman, 1992 ; Girandola, 2000 ; Witte et Allen, 2000). »

Etc…

Lutter contre la manipulation.

Il s’agit, bien entendu, de lutter contre les effets de la peur par la solidarité.

Mais aussi :

 De démonter et rendre au maximum publics les mensonges et les trucages employés pour faire naître la peur. Même s’ils sont « sophistiqués ».
 En reconnaître en soi les signes et les attribuer à …qui les provoque, et pas aux autres tout aussi manipulés.
 Désigner, si possible nommément et preuves à l’appui, ceux qui manipulent par la peur, afin de ne pas épuiser l’énergie des combattants, ce qui est voulu, en de vaines luttes contre les leurres et autres fusibles que le manipulateur a concoctés pour ceux qui, malgré tous les moyens employés, et leur coût, ne seraient pas entièrement dupés.

Le bénéfice en sera… l’évanouissement d’une peur sans objet et l’aptitude au combat ou à la fuite devant des dangers liés à la survie de l’humanité et qui sont bien réels, ceux là …

*

Note 1 : la fuite est aussi valorisée que le combat, contrairement à ce qui est souvent dit dans les milieux politiques, mais ce n’est le cas que dans la mesure où cette fuite garantit REELLEMENT de meilleures chances de survie à l’être humain.

Il s’agit d’une fuite active et intelligente, et qui, éventuellement, consiste à se dissimuler pour mieux attaquer le moment venu. Il ne s’agit évidemment pas des « distractions » ou autres leurres présentés par les prestidigitateurs de service comme d’innocents joujoux rutilants - et pas chers pour que le maximum de gens utilise en même temps les « dommages collatéraux » en tous genres qu’ils contiennent aussi, mais de manière totalement non rutilante, cette fois.

Qui plus est, c’est à chacun de décider entre le combat frontal ou la fuite, suivant ses possibilités individuelles. Ceux qui se sont mis à l’abris du danger pourront être très utiles à la reconstitution des combattants.

Car la fuite non plus n’est pas possible sans la solidarité qui garantit la protection de l’être humain qui fuit le danger. Et auquel il ne resterait alors, en dernier lieu, que la sidération ou l’évanouissement.

Note 2 : Il est à remarquer que le TEMPS joue un rôle des plus importants dans le déclenchement des effets liés à la peur et leur éventuelle utilisation. Or le temps est invisible autrement que par ses effets. Et le temps d’une action va souvent, de manière tout aussi peu perceptible,au-delà de la durée d’une vie humaine. En cela, par exemple, l’Histoire, véhiculée par des paroles et un discours construit au long des générations, est fortement incitée à disparaître au profit de l’image, qui, elle, ne sera que montrée et commentée dans son immédiateté. Avec tous les mensonges possibles, évidemment.

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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