Au milieu d’un impressionnant déploiement de police, des centaines de manifestants ont dénoncé jeudi, à Paris, la complicité des autorités françaises avec le terrorisme d’Etat israélien, à l’occasion de la présence à Paris du président de l’Etat colonial Shimon Peres.
Le point d’orgue de la présence de Peres à Paris était l’inauguration, en bord de Seine, d’une « Esplanade Ben Gourion », du nom du fondateur de l’Etat sioniste, ordonnateur de l’expulsion sanglante des Palestiniens de leur propre pays, en 1948-49.
Tandis qu’une manifestation publiquement déclarée a rassemblé un peu plus de 200 personnes, à partir de 10 heures du matin, sur la rive opposée de la Seine où avait lieu la cérémonie de la honte présidée par le maire de Paris Bertrand Delanoë, plusieurs autres actions surprise étaient organisées dans le voisinage.
Des militants ont ainsi « affrété » à leur manière un bateau-mouche, et déployé drapeaux palestiniens et banderoles lorsque le navire est arrivé à la hauteur des officiels rassemblés pour avaler la soupe indigeste de Peres, Delanoë et Rachida Dati (maire du VIIème arrondissement de la capitale, où se situe l’esplanade).
Au même moment, tandis que des manifestants étaient refoulés sans ménagement des abords de la cérémonie, d’autres militants parvenaient à déployer un immense drapeau au sommet de l’Arc de Triomphe, avant d’être interpellés par la police à la redescente.
Cette mobilisation citoyenne a été le fait d’adhérents et sympathisants de plusieurs associations engagées dans la défense des droits du peuple palestinien, dont CAPJPO-EuroPalestine .
Une manière de sauver, à peine il faut le reconnaître car l’inauguration scandaleuse s’est quand même tenue, la cause des droits de l’homme dans la capitale, alors que le Maire-Kollabo Delanoë avait pu se vanter, sans pouvoir être sérieusement démenti, de l’acquiescement unanime des élus à son initiative.
Une fois n’est pas coutume, de nombreux représentants des médias classiques (radios, télés, agences de presse …) ont assisté à nos manifestations. L’agence Associated Press a ensuite accordé autant de place à la couverture de notre protestation qu’à la couverture de la cérémonie officielle. On verra ce qu’il en sera des autres rédactions.
Publié le 15-04-2010
http://www.europalestine.com/spip.php?article4949