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Pas de pause pour les luttes

Dans cette période électorale, s’affirme fortement la volonté d’en finir avec le « Sarkozysme », la véritable guerre sociale menée contre les travailleurs et la mise en cause de la démocratie.

Dans le mouvement syndical et chez les travailleurs, l’aspiration à un réel changement se manifeste avec force en opposition aux "réformes" mises en avant par un parti socialiste plus soucieux de rassurer « les marchés » que d’engager le fer contre eux et qui donc ne feraient que conforter les politiques d’austérité ! Comme on peut le voir en Grèce et on a pu le voir en Espagne avec les partis socialistes aux commandes.

Comment rompre avec la régression sociale, avec la précarité, avec le chômage, en revenir à la retraité à 60 ans pour tous, regagner sur les salaires (les 180 milliards d’euros par an dérobés aux salariés au profit des actionnaires), reconquérir les droits à la santé, en finir avec le démantèlement de l’école, de l’hôpital … ?

Comment réellement rompre avec les politiques d’austérité que le capital financier, mais aussi l’Union européenne entendent nous imposer ?
A ce propos les récentes décisions concernant la modification du Traité de Lisbonne et la mise en place du Mécanisme Européen de Stabilité vont déposséder les peuples européens de tout droit et tout contrôle des budgets publics et institutionnaliser les politiques d’austérité.

Comment donc dans ces conditions respecter l’aspiration du peuple au changement ?

Comment restaurer la souveraineté du peuple SANS remettre en cause l’Union européenne elle-même ? SANS remettre en cause la dictature de l’Euro dont la défense sert précisément d’argument pour la mise en place des politiques d’austérité budgétaire et d’austérité tout court ?

SANS remettre en cause la dette elle-même qui constitue un chantage permanent pour accuser les peuples et les états "d’avoir vécu au-dessus de leurs moyens", alors que fondamentalement la dette résulte d’une privatisation sans précédent des responsabilités de la puissance publique en matière économique, sociale et monétaire ?

SANS remettre en cause les politiques guerrières d’ingérence (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie) et les dépenses militaires inconsidérées au profit de la seule oligarchie ?

Pas de véritable politique de gauche, pas de politique sociale, pas de rupture avec les politiques d’austérité sans récupération de la souveraineté nationale et populaire.

Sans récupération du pouvoir monétaire privatisé au seul profit de l’oligarchie et des marchés financiers !

Sans décisions unilatérales parce qu’il n’y a rien à attendre d’un impossible consensus européen !

Faut-il donc s’en remettre aux seules élections alors qu’à gauche ces questions ne sont pas tranchées et qu’un risque réel de nouvelle expérience d’une gauche plurielle bis pourrait conduire à des désillusions dévastatrices faute de se donner les moyens d’une véritable alternative à la politique du capital et à sa domination ?

C’est pourquoi, parallèlement au débat sur les moyens d’en sortir les luttes, l’intervention des travailleurs est plus que jamais nécessaire, dès à présent et après les résultats électoraux, quels qu’ils soient !

D’ailleurs de nombreuses luttes actuelles pour les salaires, pour l’emploi et les libertés syndicales (Renault, PSA Aulnay, Florange, les Dentresangle appuyés par les Goodyear d’Amiens…) montrent que les travailleurs comptent en premier lieu sur leur propre action !

Et ne perdons pas de vue,

Que l’Union européenne, ses institutions, l’euro constituent les outils de la guerre sociale menée contre les peuples.
Que cultiver l’illusion d’une Europe sociale ou d’une banque centrale mise au service de l’emploi serait mortifère

Et Souvenons nous,

Que dès qu’ils le peuvent, les banksters et leur dette étranglent les peuples.

Qu’aucune avancée sociale n’a été généreusement octroyée à la classe ouvrière et au peuple, et que c’est par le rapport de force qu’elles ont été arrachées !

Qu’en 36, en 45 ou en 68, ce sont les luttes, grèves et les occupations d’usine qui ont permis d’obtenir congés payés, retraites, conventions collectives, nationalisations...

Le Front Syndical de Classe, Avril 2012

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Pierre Lemaitre. Cadres noirs.
Bernard GENSANE
Contrairement à Zola qui s’imposait des efforts cognitifs démentiels dans la préparation de ses romans, Pierre Lemaitre n’est pas un adepte compulsif de la consultation d’internet. Si ses oeuvres nous donnent un rendu de la société aussi saisissant c’est que, chez lui, le vraisemblable est plus puissant que le vrai. Comme aurait dit Flaubert, il ne s’écrit pas, pas plus qu’il n’écrit la société. Mais si on ne voit pas, à proprement parler, la société, on la sent partout. A l’heure ou de (…)
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La gauche n’a pas la moindre putain d’idée du monde dans lequel elle vit.

José Saramago

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