"Attendre de voir pour juger ? C’est tout vu : un réac droitier comme les autres. Comme les médias, l’Eglise est mensonge et tromperie pour que les peuples acceptent les prédateurs".
Tout à fait exact. La hiérarchie cléricale a toujours été complice des puissants, et de la pire espèce. Elle était aux côtés d’Hitler et des autres assassins. En Amérique Latine, elle a oeuvré avec les dictateurs contre les populations pauvres, qu’elle maintient sous sa dépendance, en particulier par le biais des femmes, en leur interdisant tout ce qui peut les émanciper.
La religion catholique perd du terrain en Europe, et en particulier en France, et les fidèles se sont radicalisés, poussant les modérés vers la porte de sortie. Les hautes autorités cathos mettent leurs immenses propriétés à la disposition de factions ultraconservatrices pour des stages et autres "séminaires" d’endoctrinement.
D’ailleurs, l’Eglise ne se serait pas constitué un patrimoine phénoménal, elle n’aurait pas acquis et conservé - malgré les lois sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, malgré un système complètement anti-démocratique - un pouvoir (même occulte) considérable si elle avait été du côté des opprimés.
L’élection de ce cardinal argentin (dont on ne sait pas bien le nom, ici, on l’appelle François - 1er ? - en anglosaxonie, Francis et en Italie Francisco) n’est pas le fait du hasard et certainement pas une ouverture.
C’est, au contraire, une volonté très claire de l’Eglise d’amadouer les ouailles latinos (latinas ?) pour les ramener au bercail et travailler main dans la main avec les autres forces réactionnaires contre la libération des peuples, qui échappent à leur joug.
Quant à "attendre de voir" ce qu’il va faire pour le juger, c’est, disons, d’une naïveté confondante.
Contrairement à un président dans une démocratie, le pape n’est pas élu par la base des fidèles, mais par des cardinaux largement triés sur le volet, approuvés par leurs pairs et choisis par le pape pour perpétuer le dogme et éviter, justement, les "dérapages" vers une Eglise plus tolérante et près du peuple.
Et ceux qui s’avisent de le faire sont systématiquement écartés, de façon plus ou moins brutale.
Il vaut mieux pratiquer l’agression sexuelle , voire la pédophilie, qu’être progressiste dans ces milieux-là : on dure bien plus longtemps et on peut grimper les échelons de la hiérarchie.
Donc, ce sont des cardinaux qui choisissent le pape, et leur choix est éminemment politique, parmi un de leurs semblables, et qui veilleront à ce qu’il ne s’écarte pas du droit chemin. On se souvient peut-être de ce pauvre Jean-Paul 1er, enlevé à l’affection de l’Eglise très prématurément ?
Si Ratzinger est parti, c’est probablement qu’il fallait faire de la place pour s’occuper de cette Amérique Latine à la dérive.
Ratzinger : premier pape à avoir démissionné ; Bergoglio : premier pape issu d’Amérique Latine. Il y a des coïncidences, tout de même !
Attendre quoi que ce soit des hiérarchies religieuses, c’est obligatoirement admettre la mise sous tutelle des peuples par les forces conservatrices.
Seulement, curieusement, on trouve cela évident pour l’islam, mais on passe son tour quand il s’agit des autres religions monothéistes, et, en particulier, la religion catholique qui est très structurée et hiérarchisée depuis des siècles.