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OMC : 10 ans ça suffit !



OMC : 10 ans ça suffit ! Afin que la 6ème conférence ministérielle de l’organisation mondiale du commerce (13-18 décembre) ne débouche pas sur un accord qui consacrerait la primauté du droit du commerce sur les droits économiques, sociaux et environnementaux, 24 organisations françaises se mobilisent autour de « OMC, 10 ans ça suffit ! ». La campagne débutera le 12 novembre prochain.


La 6ème conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) se déroulera à Hong-kong du 13 au 18 décembre prochains. Son objectif essentiel : accélérer les processus de libéralisation des marchés dans de nombreux secteurs. Sont ainsi notamment concernés les services dans le cadre de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), l’Agriculture et l’Accès aux Marchés Non Agricoles (NAMA). Ces choix politiques menacent directement les agricultures paysannes, les services publics et les droits des salariés. La généralisation du libre-échange profite avant tout aux firmes transnationales et grève toute entreprise de régulation du commerce international.

Face à cette menace, 24 organisations syndicales, de la société civile et de solidarité internationale allient leurs forces dans une campagne commune intitulée « OMC : 10 ans, ça suffit ! ». Ces organisations exigent dans le cadre de cette campagne :

- Un moratoire sur les négociations dans l’attente d’une évaluation objective et transparente des impacts économiques, sociaux et environnementaux de la libéralisation commerciale ,

- Une renégociation du mandat de la Commission européenne à l’OMC ;

- Le respect systématique du principe de précaution en matière d’environnement, de santé publique et d’alimentation ;

- Le retrait des négociations de l’AGCS de l’eau, la santé, l’éducation, la culture et le logement qui constituent autant de droits fondamentaux

- Le retrait des négociations NAMA des produits issus des ressources naturelles, en particulier des produits du bois et de la pêche ;

- Le droit pour les pays à définir le périmètre de leurs services publics et de les soustraire aux règles de la concurrence ;

- L’interdiction des brevets sur le vivant : plantes, animaux, micro-organismes et gènes ;

- L’accès effectif de l’ensemble de l’humanité aux médicaments contre entre autres le sida, la malaria et la tuberculose ;

- Le droit des pays et des grandes régions à assurer leur souveraineté alimentaire, à protéger leur agriculture paysanne et garantir le droit à l’alimentation de leurs populations ;

- La mise en oeuvre de mécanismes de soutien et de régulation des marchés agricoles mondiaux.

Pour les organisations engagées, il s’agit de faire en sorte que les normes environnementales et les droits économiques et sociaux des êtres humains l’emportent sur le droit du commerce et la loi du profit.


Dans le cadre de cette campagne, nous

- interpellerons la Commission Européenne et le gouvernement français

- soutenons l’organisation de « 100 débats sur l’OMC » dans toute la France du 12 au 30 novembre et appelons à une mobilisation générale à l’approche de la conférence de l’OMC.


Appel commun et agenda des actions sur www.omc10anscasuffit.ouvaton.org

Contacts presse :

Amélie Canonne / 01 43 71 22 22 - 06 24 40 07 06
amelie.aitec@reseau-ipam.org.

Charlotte Dudignac / 01 56 03 93 53 - 06 11 27 30 52
c.dudignac@artisansdumonde.org.

Cédric Durand / 06 72 87 50 01
cedric.altermonde@laposte.net.

 Transmis par : www.confederationpaysanne.fr


OMC : 10 ans ça suffit !


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Le cauchemar de Humboldt de Franz Schultheis
Bernard GENSANE
Bien qu’un peu long, ce compte-rendu rend à peine justice à la richesse de cet ouvrage indispensable à ceux qui veulent comprendre pourquoi, par exemple, la première contre-réforme imposée par Sarkozy fut celle des universités. On pourrait commencer par cette forte affirmation de 1991 de sir Douglas Hague, universitaire britannique de haut niveau, professeur de sciences économique, spécialiste du " marché de l’éducation " et, ô surprise, ancien conseiller de Madame Thatcher : (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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