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Nous sommes la classe ouvrière

Nous, des usines, des champs, du transport, du bâtiment, des ports, nous qui produisons biens et services, le matin, le soir, et la nuit. Nous qui faisons vivre notre pays, nous qui répondons présent pour le défendre, nous que l’on déconsidère néanmoins...

Parce que la classe ouvrière est au front de l’économie, elle qui crée la richesse de ses propres bras et qui n’exploite personne, tout en étant la classe la plus exploitée, lui reviendra le devoir de diriger la patrie, son économie, sa production, si elle ne veut pas être éternellement victime de l’exploitation.

L’Histoire contemporaine, et des exemples comme les dernières élections présidentielles, le démontre : les ouvriers, de plus en plus précarisés, et quelque soit leur domaine, font le choix, soit de l’abstention qui n’a rien de surnaturel pour eux aux vus du choix, ou bien celui de politiques sociales au service de la nation. Les classes moyennes, les petits patrons salariés par exemple sont eux plus enclins, sans que cela soit systématique, à être séduit par le discours d’un Macron ou de quelconques politiques s’attardant plus longuement sur les moyens de faire fleurir le commerce que sur les besoins de ceux qui créent les biens sans lesquels point de commerce.

Parce qu’elle est la seule a pouvoir développer cette conscience de classe aigüe, elle est la seule à pouvoir être l’avant-garde de la nation face à ses exploiteurs.

Oui, c’est à nous, nous qui n’avons pas fait de grandes études, nous que l’on traite de "sans-dents", nous qui ne pouvons nous payer de "costards", nous qui n’attendons plus depuis longtemps que l’argent public détourné vers les grandes fortunes ne ruissellent en cascade dans notre porte monnaie, nous qui sommes parfois un peu rustre, un peu beauf, aux yeux du con de bobo de gauche de Paris ou du con réactionnaire de droite qui prétend nous avoir compris, bref, c’est à nous que reviendra le devoir d’assumer ce rôle d’avant-garde

Nous devons retrouver en nous cette fierté d’être de ceux qui produisent, car personne qui y verrait un signe d’indépendance intellectuel de la classe ouvrière, donc un danger pour la logique économique en place, ne nous l’inculquera.

Pour cela nous devons casser l’isolement et l’individualisme dans lequel nous traîne cette logique.

C’est aux plus conscients d’entre nous d’organiser, d’organiser encore et d’organiser toujours plus les ouvriers entre eux, que nous prenions tous conscience de notre pouvoir collectif et qu’enfin plus personne ne s’arroge le droit de parler au nom des ouvriers pour agir in fine contre eux et leurs intérêts.

Gilliatt De Staërck
Responsable national JRCF, ouvrier des transports

»» http://jrcf.over-blog.org/2018/01/nous-sommes-la-classe-ouvriere.html
URL de cet article 32838
   
Dominique Fernandez : Ramon
Bernard GENSANE
(Paris, Grasset, 2008) La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas (…)
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"Je n’en dors pas la nuit de voir comment, au cours des 11 dernières années, nous, journalistes, activistes, intellectuels, n’avons pas été capables d’arrêter ce monde à l’envers dans lequel de courageux dénonciateurs et éditeurs vont en prison tandis que des criminels de guerre et des tortionnaires dorment paisiblement dans leur lit."

Stefania Maurizi
28 octobre 2021, au cours du procès d’appel en extradition de Julian Assange

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