L’action des députés de la FI à l’assemblée nationale, vu la nouvelle situation créée par le recrutement forcé de jeunes Marcheurs mal à l’aise dans leurs escarpins, a quelque chose d’inouï : ils ont entrrepris (entre autres) de couper à la pince (monseigneur, sans rire et avec rire) l’embrouillamini de barbelés rouillés et de vielle ferraille dont l’idéologie ordo-libéraliste a barricadé le bon sens de ces innocents.
La contribution de François Ruffin, avec l’exemple d’Auchan, est exemplaire : il s’agit de faire entrer la Question Sociale dans des cerveaux tellement formatés et automatisés par la rationalité comptable du capitalisme, qu’ils ne se la sont jusqu’ici jamais posée.
Il est difficile de prévoir (et intéressant d’observer) dans quelle proportion, pour les uns, comment une petite lumière de responsabilité dans l’élaboration des lois va s’allumer, et pour les autres, comment la préoccupation de carrière va renforcer les barbelés.
Mais l’essentiel, c’est que cette nouvelle formule de débat parlementaire à visée éducative, en dépit des efforts des médias pour l’étouffer, va stimuler aussi le débat public, en l’orientant, non seulement vers la remise en question de la doctrine TINA, mais aussi vers le fonctionnement d’ institutions qu’il est de plus en plus urgent de radicalement changer.
Avec les mouvements sociaux et politiques de la rentrée, le grand Charivari va commencer.