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Ne pas trahir les luttes !

Depuis 5 ans et plus dans les entreprises contre les délocalisations, les fermetures et les « licenciement boursiers », contre la désindustrialisation, nous n’avons cessé de lutter !

Depuis 5 ans et plus dans les villes, nous nous sommes opposés aux fermetures de services dans les hôpitaux et aux fermetures d’hôpitaux.

Depuis 5 ans et plus, et en 2010 par millions, nous nous sommes battus contre la réforme euro-sarkozienne des retraites.

En 2009 nous nous sommes battus en masse contre la réforme des universités qui a mis en acte l’autonomie des universités et donc une concurrence mortelle pour le service public d’enseignement supérieur et de recherche ! etc etc

Après avoir battu Sarkozy, c’est sa politique qu’il faut battre !

Et ce sont donc toutes les contre-réformes dont il s’est encore récemment vanté qu’il faut remettre en question.

Remettre en question résolument, sans finasser !

En toute indépendance, sans avoir à s’en tenir au programme de François Hollande qui en fait ne s’est engagé sur pas grand-chose et qui renvoie à plus tard (après les législatives) les mesures concrètes de rigueur qui seront dans la continuité des politiques appliquées depuis 30 ans, même si elles sont prises au nom de la « justice ».

Les mesures de rigueur et d’austérité, qu’elles soient brutalement imposées comme jusqu’à présent ou que demain elles le soient avec un "volet de croissance" n’en sont pas moins des mesures d’austérité, qui feraient payer au peuple la crise dont il n’est pas responsable et qui ne nous sortiraient pas de la crise du système ! C’est encore et toujours la politique euro-formatée du capital qui étrangle les peuples au nom de l’euro et des déficits.

Et dans sa première rencontre avec Angela Merkel, François Hollande tout en réclamant des mesures de relance pour le peuple grec n’en a pas moins réaffirmé d’abord la nécessité pour ce peuple d’accepter le Memorendum (qui comporte entre autre : diminution du salaire minimum de 22%, suppression de 150 000 emplois publics, diminution des pensions de retraites …), ce que précisément le peuple grec vient de refuser au cours des récentes élections !

Ce que nous n’avons pas accepté de Sarkozy, nous ne devons pas l’accepter d’un pouvoir de "gauche " ! C’est cela même l’indépendance syndicale !

Pas d’illusion donc
 : pour éviter ce scénario, l’intervention du peuple et des travailleurs est absolument indispensable !

C’est pourquoi il est nécessaire d’engager tout de suite l’action pour :
  la retraite à 60 ans pour tous sans conditions

  l’augmentation immédiate du SMIC qui dépend exclusivement du gouvernement (le SMIC à 1600 euros nets)

  l’interdiction des licenciements boursiers des fermetures d’entreprises et le blocage des PSE (PSA, Renault, Sanofi-Aventis, Petroplus, Fralib, les Goodyear d’Amiens …) en intervenant en urgence par exemple pour les Fralib et ArcelorMittal Florange

  L’attribution de nouveaux droits pour les salariés et le droit de veto en cas de fermeture ou de délocalisation

  l’abrogation de la loi sur l’autonomie des universités

  l’arrêt de la politique de démantèlement du système public de santé et des structures de soin de proximité !

  l’arrêt de la suppression des emplois dans la fonction publique (enseignants, infirmières …) le recrutement d’agents dans l’éducation nationale ne devant pas être "contrebalancées" par des suppressions ailleurs comme le prévoit la création de 60000 postes qui devrait être supportée par des coupes sombres dans d’autres secteurs publics ! On appelle ça "déshabiller Pierre pour habiller Paul !" etc, etc

Bien d’autres revendications sont sur la table.

Mais il convient de ne pas en rabattre !

Sur les retraites il est très important de mener la bataille pour que le décret sur le départ à 60 ans de ceux qui ont cotisé depuis l’âge de 18 ans ne s’en tienne pas aux trimestres cotisés mais prennent réellement en compte les trimestres validés !

Mais on ne peut s’en tenir là  ! Dès à présent il convient de rappeler et de mobiliser pour l’ensemble de la plate-forme revendicative sur laquelle nous nous sommes battus à l’automne 2010 et qui implique de remettre en cause vraiment la contre-réforme des retraites de Balladur-Fillon-Sarkozy !

Indépendance syndicale, pas d’attentisme et pas d’illusions
sur le nouveau pouvoir et n’oublions pas comme nous n’avons cessé de le répéter que toutes les conquêtes sociales ont résulté des luttes des travailleurs et qu’en 36 ce sont les grèves et les occupations d’usines qui ont donné les congés payés !

Retrouvons le chemin du syndicalisme de lutte de classes et de masse !

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Interview récente de Michel Sapin ex ministre socialiste de l’économie et proche conseiller de François Hollande par François Ruffin* :

A la question de savoir comment lutter contre les marchés financiers que F. Hollande a déclaré être son adversaire au meeting du Bourget, M. Sapin répond :

"On n’est pas en 1981 ou avant… Alors comment est-ce qu’on agit ? Non par des outils tels que ceux que vous nommiez : la nationalisation ou la régulation des mouvements de capitaux ; on agit en luttant contre les déficits publics …mais la vrai réponse elle est dans la détermination, elle est dans la capacité de dire aux marchés, voilà quel est le trajet, quel est le nôtre, quelle est la voie que nous voulons emprunter, quelle est en particulier la trajectoire des finances publiques…"

Ce qu’en commentaire serge Halimi définit comme "pour combattre la finance il faut satisfaire la finance !" et c’est exactement la même politique que celle menée par Sarkozy !
Singulière manière en effet de "combattre la finance !!!!!!"

* diffusion dans l’émission de Daniel Mermet, "Là -bas si j’y suis" du mardi 15 mai 2012

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Front Syndical de Classe,

18 mai 2012

URL de cet article 16717
   
L’Avatar du journaliste - Michel Diard
Michel Diard
Que restera-t-il du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le président omniprésent dans tous les médias ? Cet ouvrage dresse un inventaire sans concession des faits et méfaits de celui qui se présentait comme l’ami de tous les patrons de presse et a fini par nommer les présidents des chaînes de l’audiovisuel public. Le "sarkozysme" a largement reposé sur un système de communication proche de la propagande, digne des régimes les plus autocratiques, à la limite de l’autoritarisme. Le système (…)
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Quand je suis arrivé au pouvoir, les multinationales recevaient 82% des revenus de nos matières premières et nous 18%. Aujourd’hui c’est l’inverse ! J’ai fait ce qu’il y avait à faire pour mon peuple. J’attends maintenant qu’on m’assassine comme ils ont fait avec Chavez.

Evo Morales, Président de la Bolivie

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