La cinglante défaite de Hollande et du P.S. aux municipales est potentiellement explosive.
Une bonne partie de l’électorat populaire a à nouveau fait la grève du vote. Une autre partie, et c’est encourageant, a soutenu dès le premier tour les listes indépendantes du PS qui se sont opposées aux euro-métropoles (nous saluons la réélection emblématique, dans ce contexte difficile, de la municipalité communiste de Vénissieux conduite par Michelle Picard). La troisième partie de l’électorat populaire, et c’est très inquiétant, a voté aux deux tours pour le FN : c’est un camouflet pour la fausse gauche et pour les pseudo-communistes mutants qui, depuis deux décennies, ont promu le mensonge de l’Europe sociale, ont « collé » à la social-démocratie et ont renié à la fois la classe ouvrière, la nation et la perspective révolutionnaire ! Terrible responsabilité aussi que celle des états-majors syndicaux hollando-complaisants et euro-formatés qui en sont à « négocier » les contreparties patronales au « pacte de responsabilité » de Hollande-MEDEF, alors que Mme Le Pen – dont c’est peu dire qu’elle roule pour le capital – s’est payé le luxe ce soir d’exiger l’abrogation !
Plutôt que de se lamenter sur la « vague bleue » et « bleue marine », les militants franchement communistes, les vrais syndicalistes, les patriotes républicains, les antifascistes véritables, doivent se rencontrer, agir ensemble. Sans cela, ils porteraient aussi à terme une responsabilité dans la décomposition de notre pays, pris en tenaille entre le Parti Maastrichtien Unique (PS, UMP, UDI, Europe-Ecologie), l’UM’ Pen en gestation et les euro-séparatistes qui viennent de faire une percée de mauvais augure en Corse.
Dans ces conditions, il est urgent que :
les organisations franchement communistes, membres ou pas du PCF, s’organisent solidement dans l’action pour les « quatre sorties » (de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme) pour la restauration de l’indépendance nationale, des acquis du CNR et la reprise de la marche révolutionnaire vers le socialisme ;
les syndicalistes de classe – qui sont nombreux à mener des luttes dures, chacun dans son syndicat et dans son secteur professionnel – se coordonnent dans un large front rouge : sans cela, les classes populaires ne pourront pas disputer la rue à la réaction.
que les républicains patriotes exigent ensemble que la France sorte du mouroir de l’euro, de la « construction » européenne et du Grand Marché Transatlantique qui broient nos emplois, nos services publics, notre langue et notre dignité nationale la plus élémentaire, tout en marginalisant des millions d’ouvriers et de fils d’ouvriers.
Dans l’immédiat, le PRCF participera, sur des bases 100% euro-critiques, et en toute indépendance à l’égard des appareils euro-constructifs, à la manifestation nationale du 12 avril. Pourquoi pas à cette occasion, un défilé commun des organisations communistes qui ont signé l’appel des Assises du communisme contre l’UE ?
En menant sa propre campagne communiste, mais aussi en soutenant le Comité National pour la Résistance Républicaine à l’UE (CNR-RUE), le PRCF appellera par ailleurs notre peuple à coller une énorme claque à Hollande-MEDEF, à la droite atlantique et au Front « national » (qui feint de condamner l’UE mais qui se goberge au parlement supranational) : pour cela, boycottons le scrutin piégé des européennes. Délégitimons l’UE en délégitimant le scrutin supranational. Faisons en sorte que des millions d’électeurs ouvriers se détournent consciemment, politiquement, de l’U.E. capitaliste en leur proposant un programme de lutte fondé sur les quatre piliers du Conseil National de la Résistance : indépendance nationale, progrès social, antifascisme et nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie. Engageons à cette occasion la construction « en bas » du Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Populaire (FRAPP !).
Rien ne sert de se lamenter sur la vague réactionnaire qui déferle si par ailleurs, on refuse de délégitimer radicalement l’U.E. du grand capital et ses institutions pseudo-démocratiques qui sont la matrice de l’euro-austérité et de la fascisation en Europe. OPPOSITION POPULAIRE à Hollande-MEDEF et à l’UE pour refouler la réaction en rendant l’initiative au camp progressiste.