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Mort de Paul Aussaresses, général tortionnaire pendant la guerre d’Algérie

Celui que Josette Audin, l’épouse du mathématicien "disparu" en 1957, refusait d’appeler "général" mais plutôt "assassin" est mort à l’âge de 95 ans. L’ancien coordinateur des services de renseignement à Alger pendant la guerre d’Algérie avait été condamné en 2004 pour apologie de la torture.

"Si c’était à refaire, je le referais" avait avoué le général tortionnaire dans un entretien au Monde en 2000 relaté dans l’Humanité. Et de poursuivre : "On n’a pas à se repentir. Qu’on reconnaisse des faits précis et ponctuels, oui, mais en prenant garde à ne pas généraliser. Pour ma part, je ne me repens pas". Interrogé lui aussi sur le sort de Maurice Audin et sur les circonstances de son assassinat, il répond, de manière laconique : "Je ne sais rien pour ce qui est de Maurice Audin. Vraiment rien".

L’ancien numéro un du renseignement à Alger pendant la guerre d’Algérie avait été condamné au terme de procès qui avaient fait grand bruit.

>>> Lire : Un procès historique par Charles Silvestre (2001)

En 2001, il avait admis dans son livre Service spéciaux, Algérie 1955-1957, avoir pratiqué la torture, "tolérée, sinon recommandée" selon lui par les politiques. Pour lui, elle "devient légitime quand l’urgence s’impose". Ces confessions, accompagnées d’interviews dans la presse, avaient suscité une tempête politique.

>>> Lire : Les confessions cyniques et tardives d’un assassin en chef

En 1957, le général Jacques Massu, commandant la 11e division parachutiste, lui demande de rétablir l’ordre à Alger. Il se retrouve à la tête de ce qu’il appelle lui-même "un escadron de la mort", chargé de procéder à des arrestations nocturnes, suivies de tortures, avec élimination de certaines personnes arrêtées. Il enseigne ensuite aux Etats-Unis, dans le camp des fameux Bérets Verts, à Fort Braggs (Caroline du Nord), "les techniques de la bataille d’Alger", concernant notamment la torture, avant de prendre en 1966 le commandement du prestigieux 1er Régiment de chasseurs parachutistes (RCP). En 1973, il est nommé attaché militaire au Brésil, alors sous le pouvoir de l’armée.

À voir : Quand Aussaresses justifiait la torture en Algérie

»» http://www.humanite.fr/politique/mo...
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