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Montréal 28 - 29 - 30 juillet : Méga-mobilisations contre l’ OMC

Méga-mobilisations contre la rencontre mini-ministérielle

L’OMC : POING FINAL !! - CA S’ARRÊTE A MONTRÉAL !!!

Montréal, le 27 juin 2003

- Une coalition de militants et de militantes de la région montréalaise lance aujourd’hui une campagne de mobilisation massive en opposition à la rencontre Mini-ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce qui doit se dé rouler à Montréal les 28, 29 et 30 juillet prochain.

Prenant ses racines dans les luttes populaires contre le capitalisme, l’impérialisme et la guerre, la Mobilisation Populaire contre l’OMC à Montréal organisera plusieurs journées d’éducation, de résistance créative, de manifestations et d’actions directes afin de dénoncer l’OMC, de résister à ses politiques inhumaines et de promouvoir une vision alternative qui met plutôt l’emphase sur l’autodétermination des peuples, la dignité et la justice globale.

Composée de 146 pays membres, l’OMC est la plus grande institution commerciale multilatérale. L’organisation a souvent été critiquée en raison de sa quête effrénée de profit aux dépends non seulement des standards sociaux et environnementaux, mais aussi du droit fondamental des peuples à déterminer le cours de leur propre avenir. Alors même qu’elle exerce des pressions incessantes pour privatiser les services essentiels et ouvrir des secteurs clé aux investissements étrangers, l’OMC incorpore en même temps dans ses négociations des clauses de « sécurité » qui pavent la voie à une forme de militarisation incontestable.

L’OMC est souvent caractérisée comme non-démocratique et non-transparente, un fait que la rencontre mini-ministérielle de Montréal illustre bien. Organisée à l’improviste par le ministre canadien du Commerce international, Pierre Pettigrew, la rencontre se tiendra sur invitation seulement et rassemblera environ deux douzaines de ministres du commerce. Menés par des délégués issus des principales puissances capitalistes, et supportés par des nations placées sous leur influence, les ministres comploteront l’imposition de solutions « consensuelles » sur certains points litigieux, notamment l’agriculture et les médicaments génériques, qui sont devenus des sources de tensions importantes entre les nations les plus riches et les pays membres les plus pauvres.

La Mobilisation Populaire contre l’OMC à Montréal s’inscrit dans une série de manifestations de masse contre l’OMC .

Lors de la « Bataille de Seattle » (novembre 1999), les manifestants avaient réussi à faire échouer les négociations ministérielles du « Cycle du millénaire ».

L’OMC s’est retiré au Qatar pour s’éviter davantage d’embarras en 2001, mais la résistance directe s’est poursuivie lors des rencontres mini-ministérielles subséquentes à Sydney et à Tokyo.

Pour la rencontre ministérielle de Cancun, en septembre prochain, d’autres manifestations importantes sont prévues. Il y a deux semaines, le ministre Pettigrew s’exprimait en ces termes : « Je retire une grande satisfaction du fait que le phénomène de l’anti-mondialisation soit complètement disparu ». Tout indique pourtant que la résistance contre la mondialisation capitaliste continue de gagner en dynamisme.

La Mobilisation Populaire contre l’OMC est animée par une opposition à l’impérialisme, à l’exploitation, à la violence et à l’oppression que l’OMC et ses dirigeants infligent ici même au Québec et partout dans le monde.

Certaines des questions relatives aux politiques néolibérales menées par l’OMC sur lesquels la mobilisation souhaite porter l’attention :

- La menace de privatisation des services publics au Québec.

Sous le régime proposé des Accords généraux sur le commerce des services (AGCS), qui sont vigoureusement appuyés par le Canada à l’OMC, des à‚« partenariats à‚ » avec des compagnies privées motivées par le profit rendront possible la vente au rabais de secteurs comme la santé, l’éducation et les soins aux enfants, laissant ainsi plusieurs personnes sans ou avec très peu d’accès aux services sociaux les plus essentiels.

- Le dilemme auquel font face les immigrantEs et les réfugiéEs dans nos communautés.

Quand il est question de frontières, les politiques néolibérales de l’OMC placent la libre circulation des biens et des capitaux loin devant celle des personnes. Les barrières à l’investissement, à la circulation du capital et aux produits commerciaux sont graduellement éliminés, alors que les êtres humains sont de plus en plus confrontés à la discrimination basée sur le profil racial (racial profiling), aux détentions arbitraires, aux déportations, à la brutalité des autorités, à l’exploitation et à des conditions de travail frôlant l’esclavage. C’est une réalité très présente à Montréal, où les politiques d’immigration sont spécialement conçues pour renforcer la « forteresse Amérique du nord », un empire fondée sur la dépossession des terres autochtones et la fermeture des frontières aux personnes recherchant la sécurité.

- La menace posée par l’industrie agricole de grande échelle et la biotechnologie.

La débâcle des méga-porcheries québécoises offre un exemple navrant. La crise a atteint son paroxysme après que les décideurs provinciaux, lors du Sommet agro-alimentaire de St-Hyacinthe, en 1998, eurent choisi d’adopter un modèle de développement, dicté par l’OMC et le FMI, orienté vers l’exportation. Les résultats - une pollution massive et l’implantation à grande échelle de cultures de fourrage génétiquement modifiées - ont été dévastatrices. Mais alors que les États-Unis et le Canada utilisent l’OMC comme instrument pour forcer l’acceptation de la « Frankenbouffe » et renforcer les politiques de libéralisation, ces erreurs seront de plus en plus difficile à corriger.

- La dégradation des droits et de la solidarité des travailleurs et des travailleuses.

Depuis 1995, l’OMC a réussi à éroder les acquis qui ont exigé des Québécoises et Québécois des décennies de lutte acharnée. En octobre 2001, l’OMC a émis un jugement contre le « Pacte de l’automobile ». Ce jugement aura coûté approximativement 10 000 emplois dans le domaine de l’automobile, seulement au Québec. Mais le minage des droits du travail se fait souvent de façon plus insidieuse, comme ce fut le cas quand Gildan, la compagnie montréalaise spécialisée dans la production de t-shirts, a mis en échec une initiative de syndicalisation en fermant carrément son usine montréalaise pour en ouvrir une autre au Honduras, où la compagnie peut se permettre de payer ses employéEs 16$ par jour dans des conditions exécrables. Grâce aux « réglements » de l’OMC, qui excluent les standards de travail fondamentaux (en dépit de « l’engagement » symbolique des pays membres en faveur de leur inclusion lors du sommet de Doha), la compagnie peut ensuite réintroduire en toute impunité ses marchandises sur les marchés nord-américains.

- Pour faire mieux connaître ces enjeux et la résistance qu’ils engendrent, et pour faire entendre les voix de ceux que les politiques de l’OMC affectent, la Mobilisation populaire contre l’OMC organisera plusieurs événements au cours du mois de juillet. En voici un échantillon.

- Le 26 juillet aura lieu une conférence d’éducation populaire sur l’OMC ;

- Le 27 juillet, il y aura une grande manifestation populaire pour les droits des peuples autochtones, des immigrantEs et des réfugiéEs, sous la bannière « Personne n’est Illégal ». Cette manifestation soulignera les effets des politiques d’exclusion soutenues par l’OMC ;

- Les 28 et 29 juillet seront des journées de manifestations massives, d’actions directes, de résistance créative et de désobéissance civile visant la perturbation et la déroute finale de la rencontre mini-ministérielle et de l’OMC ;

- Le 30 juillet se tiendra un Carnaval anticapitaliste dans les rues de Montréal

Pour plus d’information et pour des mises à jour régulières :

514-409-2049

omcmedia@cmaq.net

Source http://montreal.resist.ca

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