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Mise à sac du camp des Roms de Frépillon-Méry sur Oise (Val d’Oise)

Dans la nuit du 2 au 3 octobre, entre 11h30 et 3h, puis, de nouveau, à 9h30,
ce matin, des policiers sont intervenus dans le camp de Roms roumains
installé à la limite de la commune de Frépillon , sur le territoire de Méry
sur Oise.

Selon les récits des Roms, il ne s’est pas agi de mettre à exécution la
décision d’expulsion qui avait été annoncée par huissier, mais bel et bien
de mettre le camp à sac !

Nous avons constaté, en effet, que les vitres des caravanes avaient été
éclatées, les pare-brise des automobiles étoilés ou fracturés, les pneus
crevés...

Les Roms nous ont dit avoir été, un moment, rassemblés, hommes, femmes et
enfants et contraints de se mettre à genoux !

Les jets de gaz lacrymogène dans les caravanes ont obligé les familles à 
rester dehors jusqu’à la fin de la matinée au moins !

16 véhicules de police -selon les repérages effectués par les Roms- ont
servi à amener une cinquantaine de membres des "forces de l’ordre".

Trois arrestations ont eu lieu : une dans la nuit, deux le matin. En fin de
matinée, l’un au moins des interpellés a été libéré. Il était sombre et
disait avoir été molesté.

L’agent de la police municipale de Frépillon s’est présenté seul, vers
12h30, pour rappeler que le terrain occupé était sur le territoire de la
commune de Méry sur Oise, qu’il connaissait plusieurs Roms et que des
conflits au sein du camp pouvaient, peut-être, être à l’origine de
l’intervention de la police...

Deux gendarmes sont ensuite venus, à leur tour, s’informer, car, disait-ils,
ce qui se passait sur ce territoire était bien de leur compétence mais ils
n’avaient pas été prévenus par leurs collègues de la police de leur
prochaine intervention !

Un interprète de l’ASAV, un médecin de "Médecins du Monde" et un autre
membre du comité de soutien aux Roms du Nord Ouest de l’Ile de France
étaient présents sur les lieux dès 12h15.

Les pompiers, puis le Samu appelés à la demande des Roms, suite à des
malaises liés soit aux coups reçus soit surtout aux gaz inhalés, sont
intervenus. Deux femmes enceintes ont été transportées à l’hôpital de
Pontoise et sont rentrées au campement en fin d’après-midi après un examen
passé aux urgences de la maternité. Un homme a aussi été examiné aux
urgences médicales du même hôpital suite à une gêne respiratoire toujours
causée par les gaz lacrymogènes.

Les enfants et nombres d’adultes ont été traumatisés et ont exprimé leur
peur d’un retour de la police. Le choc psychologique a été violent et s’
exprimait encore avec véhémence vers 13h.

Curieusement cette intervention, au lieu de faciliter les départs des
familles expulsées, les fixe faute de pouvoir désormais circuler et de
pouvoir utiliser les caravanes tant qu’elles n’auront pas été réparées !

La pluie et le froid annoncés pour le week-end ne devraient pas faciliter
les actions de remise en état des véhicules et des habitats précaires
saccagés !

Tels sont les faits. La version des autorités et de la police nous est
encore inconnue.

S’agit-il d’un "zèle" brutal de la part de fonctionnaires excédés ? S’agit-il
d’une opération sciemment menée pour écoeurer les Roms et les forcer à partir
coûte que coûte ? S’agit-il de consignes données par le ministère de
l’intérieur pour montrer l’action "énergique" de l’État au moment où chute
sa popularité ?

Nous qui sommes arrivés sur place, appelés par les Roms, pouvons dire que
devant ce spectacle lamentable dû à l’acharnement avec lequel les
destructions ont été effectuées, nous étions très choqués, émus et persuadés
d’avoir affaire à une "bavure".

Nous ne pouvons laisser l’opinion dans l’ignorance des agissements de ceux
qui ont la charge d’assurer la sécurité de tous y compris des étrangers
vivant en France. Beaucoup de ceux qui ont été bousculés, humiliés et
projetés dans un dénuement aggravé sont, en effet, en situation régulière !

Enfin, le nombre important d’enfants et de jeunes mères rend encore plus
scandaleux le comportement des policiers intervenus, et ce quelles que
soient les explications qui pourraient être fournies ultérieurement.

Que chacun, dans ses organisations respectives, diffuse cette information
et, s’il le peut, participe aux actions de solidarité à l’égard de plusieurs
dizaines de personnes aujourd’hui plus que jamais démunies et dans la
détresse.

Jean-Pierre Dacheux (membre du collectif Romeurope)

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