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Mélenchon ou rien. Il n’y a plus d’autre solution

Je rejoins tout à fait ce que développe Laure Zudas dans l’ensemble. Il y en a marre des tergiversations sur une union de la carpe et du lapin que nous savons tous être impossible au stade actuel .

Ceux qui me lisent ici connaissent mon point de vue sans illusions sur les possibilités de victoire de Mélenchon.

Mais il y a quelque chose de certain. Ces positions se sont clairement affinées et affirmées ces derniers six mois sur des problèmes et des solutions majeures. Cela lui a fait gagner en audience et en crédibilité. si on lit d’autres sites, même de droite, et les posts des lecteurs, (Et je pense que c’est filtré et incomplet), on en voit même certains en parler soit comme questionnement, soit comme possibilité alternative, soit comme crainte à affronter.

Mélenchon reste la seule plateforme valable face aux autres représentants du système binaire et à la candidate du FN.

Personne de sensé ne peux imaginer un instant choisir un des autres candidats pour barrer la route à Le Pen ou même à celui qu’on nous présentera comme candidat de rassemblement républicain face à celle-ci.

Si JLM n’est pas élu, ça sera ou Macron ou Le Pen. Et au second tour, (même si c’est en "off", et que ça ne compte pas), un de ces deux candidats, en raison du report ou du non report "républicain", rassemblera moins de voix que Mélenchon au premier tour.

Je vais être bien clair, pour ceux qui me taxeront de "naïf" ou qui penseront que je fais une confiance aveugle à JLM.

Je connais tout son parcours, (Contrairement à bien d’autres ici et ailleurs), pour m’être intéressé à sa carrière alors qu’il était le plus jeune sénateur français élu, en tant que militant communiste. Il a eut un parcours zigzaguant et chaotique, mais ça ne signifie pas qu’à un moment donné il n’a pas pris conscience de la situation. Dans l’absolu le gars a une connaissance, le charisme, et des compétences suffisantes pour faire un bon chef d’état. Il reste à savoir au service réel de qui, et s’il est réellement "sincère", (Et ça c’est la loterie, mais on n’a pas le choix. Il faudra abatte les cartes pour "voir").

Auras-t-il alors la fermeté, le courage et la puissance pour résister aux pressions énormes qu’il va subir, surtout s’il arrive deuxième ? Cela reste aussi une question à valider.

Et je ne parlerai pas du cas où il arriverait premier car ça relèverait plus du ressort du Saint-Siège que du réalisme pragmatique.

Pour nous les paumés dans la nature, s’il arrive second et tient la route, c’est un espoir immense de rassemblement et de retour en militance et mobilisation de tous les Communistes et sympathisants déçus par la politique soc’dem du PCF et ses virevoltes européennes.

Et c’est aussi une capacité de rassemblement actif et conscient face à ce qui va tomber sur notre gueule et sur le Peuple si Le Pen est élue.

Qu’on me comprenne bien. Il ne s’agit pas si Le Pen est élue de se la jouer comme aux EU face à Trump, de commencer le bordel avant même qu’il ait levé le petit doigt pour nuire, ni de prendre le pognon de Soros et ses banderoles pour aller jouer les petits soldats pour son compte au Maidan devant l’Elysée. Mais plutôt de prendre en main à la base, sur le Programme de Mélenchon, en l’affinant si nécessaire, en recréant des cellules de résistance capables et matures. Et de recréer une force politique, légale ou clandestine, ou les deux si nécessaire capable de prendre les choses en main si ça tourne vraiment mal.

2017 va être économiquement une année "clef". Pour le Capital international, mais surtout, chez nous, pour l’ensemble du Peuple français.

Et la désillusion qui commence à se faire sentir en France par rapport à l’élection de Trump aux EU et sa politique erratique ainsi que son manque de fermeté face à l’Etat profond, desservent Le Pen qui était jusqu’ici assimilée à Trump par ses groupies français comme une panacée anti-système.

La Marine ne pourra pas "contrôler" la catastrophe, même si elle en avait la volonté. Tout simplement parce que sa compréhension du monde est essentiellement "élitiste" et "hiérarchique", je dirai même "oligarchique". Elle n’a pas les capacités d’analyse ni la compréhension réelle des mouvements populaires ni des mécanismes économiques réels. Car ce ne sont tout bonnement ni sa culture, ni sa classe sociale, qui représentent la culture historique de la majorité des masses prolétariennes françaises. Au mieux, si elle avait eu une réelle volonté anti-système elle serait contrôlée et rendue impuissante comme cela est en train de se passer avec son homologue étasunien.

Dès que ça tournera mal pour elle, elle n’aura comme solutions que la désignation de boucs émissaires (Arabes, communistes, opposants), le ralliement à ceux qu’elle feint de dénoncer aujourd’hui, et la guerre. Civile, ou d’intervention à l’étranger.

Il est prépondérant que ce moment concrétisé, au lendemain des élections, il existe formellement une force antagoniste puissante progressiste rassemblant toutes les couches de population exploitées autres que le 1% afin de prendre la situation en main. Et que cette force soit rassemblée sur un programme et des certitudes efficaces stratégiques pour le mettre en oeuvre. De même il faudra qu’on le veuille ou non au moins un groupe, sinon un leader, qui soit cohérent pour faire appliquer et valider ce programme depuis la base vers le sommet.

Penser "qu’on pourra changer les choses" uniquement par le vote, ou la simple bienséance, en laissant à nos pires ennemis le soin de les mettre en oeuvre "parce que c’est la Loi" ou que c’est "la volonté du Peuple" relève de l’ordre de l’utopie.

Et si cela était malgré tout exprimé de cette façon par des dirigeants populaires, d’un parti ou d’un autre, ça relèverait tout simplement de la haute trahison envers le Peuple et les masses.

Il faut urgemment une organisation commune et une plateforme populaire universelle ou se rassembler, réfléchir et lutter...

Et le vote Mélenchon est un des marchepieds indispensables pour y arriver.

Il n’y a pas, plus, d’autre solution cohérente.

GEB

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