Ainsi alerté, le président d’honneur (sic) du Front national fonça à l’école en bramant, « Ma fi-fille ! Un manant t’aurait-il molestée ? » Et l’autre cafteuse : « C’est Mélenchon p’pa, y m’a tiré les couettes ».
Le sang de père la Gé-gène ne fit qu’un tour et il fonça sur la maîtresse : « Je trouve scandaleux qu’un voyou comme monsieur Mélenchon se croit autorisé à prendre à partie une femme ». Et il ajouta : Où est-il, ventrebleu ? « Je vais lui retirer le caleçon ».
Après avoir roulé des mécaniques dans la cour, comme au bon vieux temps des paras en Algérie, il déclama un poème de Robert Brasillach (un journaliste, comme les autres, dit-il) et il repartit en vociférant contre « La dictature de la pensée unique résistancialiste » et contre « la mémoire obligatoire [qui)] nous rappelle tous les deux jours la Shoah » entre autres événements.
Planquée sous une table dans sa classe, fi-fille La Pétoche se lamentait : « Mon Dieu, il fiche en l’air tout mon maquillage dédiabolisateur que j’étale en grosses couches depuis un an ! »
Elle se consola en envisageant, si tout est perdu, de retourner danser à Vienne avec des nostalgiques du bon vieux temps brun.
Théophraste R. (Chef de l’Observatoire de la tribu de Montretout à Saint-Cloud).
PS. J’ai fait un cauchemar : on avait deux Le Pen en campagne électorale.