RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


Mandela, terroriste, Madiba, Dieu du stade.

Arrêté en 1962 par le gouvernement raciste sud-africain, condamné aux travaux forcés à perpétuité, Nelson Mandela, dit « Madiba », a croupi jusqu’en 1990 dans une prison dont il ne serait pas sorti, il le dit, sans la bataille militaire de Cuito Cuanavale en janvier 1988. Ce Dien bien phû de l’armée sud-africaine confrontée aux Forces armées populaires de libération de l’Angola épaulées par 5000 soldats d’élites cubains fut organisé depuis La Havane par Fidel Castro en personne, torero qui tourne un instant le dos au taureau yankee pour s’avancer vers une Afrique sous la botte de l’apartheid.

Le 26 juillet 1991, pour son premier voyage à l’étranger, le président sud-africain Nelson Mandela a choisi d’atterrir non pas à Paris ou Londres ou Madrid, certes pas à Washington (il fut arrêté grâce à des renseignements fournis par la CIA), pas davantage à Tel-Aviv (Israël soutint jusqu’au bout l’apartheid. Voir http://www.legrandsoir.info/Israel-a-offert-des-armes-nucleaires-a-l-A... ), mais à La Havane pour payer sa dette d’homme libre. Il dira alors : « Dans l’Histoire de l’Afrique, il n’existe pas d’autre cas d’un peuple qui se soit soulevé en défense de l’un d’entre nous ».

Insurgé, communiste, « terroriste », noir, ancien taulard, ami de Cuba, il les accumule. Sans un drame familial de dernière minute, il était prévu que « Madiba » soit présent pour la cérémonie d’ouverture du championnat, le 11 juin 2010 au stade de Soccer City à Soweto. Il y était tellement attendu que, quand son image apparut sur un écran géant lors de la cérémonie d’ouverture du Mondial, monta une immense ovation, comme la veille, quand le prix Nobel Desmond Tutu prononça son nom devant une foule en liesse.

Par un incompréhensible mystère, le président Sarkozy démocrate né, respectueux de l’ordre, de la liberté (commerciale), ami des USA, jamais enfermé (sauf un peu au Fouquet’s et sur le yacht de Bolloré) ne peut se montrer dans un stade sans essuyer l’affront d’une immense bronca.

Nos journaleux qui font l’opinion et défont la vérité sont sur la corde raide entre l’obligation de montrer notre président au stade (« Voyez, il s’intéresse au sport, comme vous, monsieur Michu. ») et celle de le faire assez vite pour que 100000 poumons n’aient pas le temps de se remplir d’air pour expulser leur mépris.

Ainsi voit-on, lors des matches importants, quelques images fugaces (3 secondes ?) et non commentées de Nicolas Sarkozy dans les tribunes. On ne sait comment il y est arrivé (burka ? Forêt de gardes du corps de haute stature ?), on ne saura pas comment (ni quand) il est reparti.

Théophraste R. (Pour Le Grand Soir. http://www.legrandsoir.info/).

Post scriptum qui n’a (presque) rien à voir : alors que s’amorce, attisée par les médias de masse, la querelle entre fouteux et antifouteux (afin que ces derniers ne soient pas exclus d’un mois de faits de diversion), pourquoi ceux qui parlent toujours de démocratie sans la définir, du tiers-monde après avoir lu Le Monde et Libé, devraient-ils êtres suivis quand ils raillent « ceux qui courent en short derrière la ba-balle » ?

URL de cette brève 1090
https://www.legrandsoir.info/mandela-terroriste-madiba-dieu-du-stade.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
RSS RSS Commentaires
   
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

DEPUIS LA NUIT ET LE BROUILLARD - FEMMES DANS LES PRISONS FRANQUISTES - de Juana Doña
traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la mort du dictateur, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il y a beaucoup d’ignorance sur ce qui se passe à Cuba et on ne veut jamais rien leur reconnaître. Si d’autres avaient fait ce que Cuba a fait [pour lutter contre le SIDA], ils seraient admirés par le monde entier."

Peggy McEvoy
représentante de UN-AIDS à Cuba de 1996 à 2001

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.