« Je ne veux pas un jugement pour terrorisme ou trafic de drogues au Mexique, en Colombie ou aux Etats-Unis, parce ça ne serait pas juste. Je n’ai rien voir avec cela, je n’ai commis aucune infraction, aime la vie et la liberté et travaillerai pour elles où que se soit », a exprimé Morett, dans des déclarations rassemblées par TeleSUR ce vendredi.
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Lucia n’a pu éviter une expression d’horreur en évoquant le bombardement dans lequel est mort le commandant des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) Raúl Reyes, des étudiants mexicains, des partisans et un citoyen équatorien.
« Je suis une victime de plus du terrorisme de l’État colombien, j’ai vu comment ils abattaient des gens blessés, j’ai vu comment ils parlaient : « Là il y en a un » et l’abattaient. J’ai été renversée par les balles ».
Elle a rapporté que pendant l’incursion militaire, l’Armée colombienne répétait à plusieurs reprises : « L’Armée colombienne respecte les droits humains, l’Armée colombienne respecte la vie des blessés », cependant, la situation n’a pas été ainsi , parce que « tandis qu’ ils m’enregistraient, me filmaient, je les ai entendu tuer des blessés », a t-elle détaillé.
Ce qu’a vécu Morett pendant les 12 heures durant lesquelles elle est resté dans la forêt après l’attaque, pour les défenseurs des droits humains, c’est une autre preuve de terrorisme de guerre d’un Gouvernement qui viole les souverainetés et parsème la mort ".
Le secrétaire de l’Association latino-americaine de Droits Humains (Aldhu), Juan de Dios Parra, a dit pour sa part que « ceci est la preuve évidente de la différence - dans le respect des normes du droit international humanitaire entre un pays comme l’ Équateur, qui sauve des vies, et un pays comme la Colombie, qui les arrache ».
Il a considéré que ce qui est vécu par Morett est un motif de lutte pour que les décès des étudiants mexicains ne restent pas dans l’impunité.
Au Mexique, un mois après le massacre, le président Felipe Calderon a exprimé ses condoléances aux parents.
Cependant, les parents des victimes ont exigé de Calderón qu’il effectue une réclamation énergique auprès du gouvernement colombien.
« Il ne s’agit pas de simples condoléances personnelles, il est là pour représenter tous les mexicains et doit parler au nom de tous les mexicains » a exprimé Maràa àlvarez, tante de Lucia Moret.
Correa : « Je regrette de ne pas avoir pu éviter le massacre »
D’autre part, ce vendredi à Mexico, le président équatorien, Rafaël Correa, a regretté de ne pas avoir pu éviter le décès des jeunes étudiants.
« Je m’assieds indigné n’ayant pas pu faire plus pour conserver la vie de ses jeunes, pour éviter ce massacre », a t-il dit.
« Mon âme est avec vous chers compagnons », a exprimé le mandataire équatorien après avoir terminé une conférence magistrale à l’Université Autonome du Mexique, comme partie de sa visite officielle de deux jours au Mexique.
TeleSUR/ms - MC