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Liberté de la presse

Il y a beaucoup de classements de pays qui sont publiés, pour le climat des affaires, pour le bien vivre, pour toute une liste de paramètres et pour la liberté de la presse, comme ces jours-ci. Comme d’habitude, invariablement, ce sont toujours les mêmes pays qui occupent le haut de la distribution et les mêmes que l’on retrouve tout en bas, du sommet aux abîmes selon la formule consacrée.

En guise de bonus et pour ceux qui n’aiment pas les tableaux rébarbatifs, il y a une carte du monde colorée qui permet d’embrasser d’un seul regard la répartition de la liberté, selon quelques nuances, dont trois dominent largement : celle qui encense, celle qui épingle et celle qui blâme, le jaune, le rouge et le noir.

Les critères sont un peu obscurs, mais qui s’en soucie réellement.

La presse quasi unanime reprend le rapport de Reporters Sans Frontières (RSF), sans s’arrêter un instant sur ses attendus. Un rapport qui accorde une place privilégiée à l’Afrique du nord.
À telle enseigne que le site de l’organisation s’ouvre sur un titre en caractères gras et en lettres capitales : " APRÈS LES PRINTEMPS, LES ESPOIRS DÉÇUS ".

Malgré cela, la Libye est remontée de 23 points. La Libye où l’on se demande comment RSF a pu juger de la " gouvernance " d’une fiction de gouvernement, où personne ne dirige personne et où le langage des armes règne en maître.

Concernant le reste des pays de la région, le verdict annonce qu’il n’y a pas eu d’évolution significative. Ceci établi, il y a tout de même des questionnements très lourds qui restent en suspens et que RSF ignore superbement.

Le principal de ces questionnements vise la main-mise quasi-totale de quelques magnats sur l’univers de la presse écrite et audiovisuelle mondiale.
Est-ce de leur liberté qu’il s’agit ou de la liberté des journalistes qu’ils emploient ? Est-ce encore la liberté d’être informés des lecteurs, des auditeurs et des téléspectateurs, qui est au centre des critères de classement ?

De toute évidence, il n’en est rien. En mai dernier, le Ministère des Communications de l’Équateur avait refusé de se réunir avec la Société Inter-américaine de Presse (SIP). Car l’ordre du jour proposé par la SIP, portait sur des sujets " qui perpétuent les privilèges et le pouvoir d’un cercle de propriétaires et d’imprimeurs, que travestissent leurs intérêts économiques et politiques derrière la défense des droits de la presse ".
Pis, en fait, au-delà des intérêts financiers et politiques, il y a la volonté de contrôler l’information et de la mettre au service de la stratégie atlantiste.

Tel a été le cas lors du déclenchement des trois dernières agressions, contre l’Afghanistan, contre l’Irak et contre la Libye, et telle l’opération de propagande en cours contre l’Iran et contre la Syrie.

Une ex-journaliste de CBS et de CNN, Kristina Borjesson, a produit une étude, intitulée Media Control (ed. Les Arènes), qui révèle le peu de cas fait à la notion de vérité par la presse étatsunienne. Elle nous apprend que " la plupart (des Étatsuniens) ne savent tout simplement pas ce qui se passe en dehors des États-Unis. Pire, ils ne savent pas ce que leur gouvernement entreprend à l’extérieur du territoire . Sans compter le travail méthodique de décérébration qui est à l’œuvre pour obtenir des " cerveaux disponibles " au bourrage publicitaire et politique.

Alors ce classement, viable ?

Ahmed Halfaoui

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1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse (…)
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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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