Communiqué de presse - RSU UNIBO
Appel des RSU au Recteur : pour un cessez-le-feu, ne pas être complices !
L’assemblée plénière de la composante RSU de l’Université de Bologne s’est réunie le vendredi 23 février 2024. Les syndicats présents, représentés par 27 des 36 ayants droit, ont unanimement partagé la condamnation des actions de guerre en cours dans lesquelles notre pays et, par voie de conséquence, certaines de ses institutions comme les universités sont impliquées.
Une assemblée extraordinaire de la RSU que nous avons jugée nécessaire tant par le sujet traité que par le caractère exceptionnel des conflits actuels. Des conflits qui nécessitent d’énormes dépenses militaires qui se traduisent par une diminution des ressources pour l’administration publique, les services publics et le bien-être de notre pays.
Partageant la sensibilité de tous sur le sujet, bien que consciente que sa nature n’est pas purement et exclusivement syndicaliste, la RSU est convaincue que les événements actuels ont également des répercussions relationnelles, syndicales et éthiques concrètes, tant sur les collègues qu’en général dans l’Administration publique, ce qui inclut également les activités de notre Université, de laquelle nous demandons une position claire et sans équivoque.
Voici le texte de la résolution :
" La RSU de l’UNIBO, réunie en assemblée plénière le 23 février 2024, réaffirmant la valeur absolue de la paix et de la défense des droits de l’homme et comment ces valeurs ont besoin d’actions concrètes pour être réalisées, demande au Magnifique Recteur et à la gouvernance de s’engager effectivement et en tous lieux à réaliser les actions suivantes à la fois en accord avec l’article 11 de la Constitution, qui répudie la guerre, et dans le respect des principes de la Magna Charta Universitatum :
– Adhérer formellement à l’appel à la cessation immédiate des hostilités dans tous les conflits en cours afin de mettre fin à la mort de milliers de civils et au bombardement de villes entières ;
– Adhérer à l’appel à l’ouverture de canaux diplomatiques et de couloirs humanitaires et médicaux pour aider les civils qui ont besoin de secours et éviter les épidémies, ainsi que pour la libération des otages détenus par toutes les parties ;
– Fournir une aide académique aux étudiants, chercheurs et universitaires palestiniens, ainsi que des programmes de mobilité pour l’étude ou la recherche, voire pour des cours de spécialisation, à l’instar de ce qui a déjà été fait pour la guerre en Ukraine ;
– Entreprendre des actions d’opposition institutionnelle de la part de la communauté académique à travers la cartographie et l’annulation/suspension/refus de conclure des accords (ou leur renouvellement, s’ils arrivent à échéance) avec des partenaires complices des guerres actuelles : groupes, industries, fonds d’investissement et organisations engagés à divers titres dans la production d’armements, dans les domaines militaire, stratégique, de guerre et parabellum. Il est également nécessaire d’agir comme un moyen d’autodéfense de la part de l’Université, puisque l’éventuelle condamnation du gouvernement israélien par la Cour internationale de La Haye pourrait également impliquer l’Université de Bologne dans une cascade d’actions.
– Introduire et mettre en œuvre les principes et les pratiques d’achat éthique au sein de l’Université, également dans le cadre du processus de révision du Code d’éthique et de conduite, également en ce qui concerne les relations avec les entreprises et les institutions dans le domaine de la recherche, de l’enseignement et de la troisième mission, et protéger son image et sa réputation de la complicité avec des entités impliquées dans des contextes de guerre.
RSU USB, FLC CGIL, CISL, CUB Bologne,