Greenpeace, Paris, France, 21 janvier 2008.
« La première chose c’est l’affaire des quotas : il faut qu’on en sorte... » Cette déclaration de Nicolas Sarkozy à Boulogne-sur-Mer relève plus d’un discours électoraliste à quelques semaines des municipales que d’une proposition garantissant la gestion responsable des ressources halieutiques et l’avenir de la pêche.
« S’il s’agit de revenir sur les quotas en cours d’années avec plus de souplesse ou au pire de mettre en question la nécessité de contrôler la pêche ce serait une catastrophe. Si en revanche, il s’agit d’aller vers un nouveau système de gestion validée lors du Grenelle de l’environnement par « unités de gestion concertées » sur 5 ou 15 ans, c’est positif mais... dans ce cas, il n’aurait pas tenu ce genre de discours devant les pêcheurs » explique Stephan Beaucher, chargé de campagne Océan à Greenpeace France.
« Son discours de samedi a d’abord un objectif électoral. Mais attention les stocks de cabillaud ou autres poissons ne se gèrent pas à l’horizon des municipales ! » ironise Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. « Les responsables politiques français doivent cesser de défendre la pêche la plus intensive au détriment d’une pêche durable, socialement et écologiquement responsable. C’est démagogique et contre-productif »
Lors du grenelle de l’environnement, un autre système de gestion des ressources halieutiques a été validé. Il s’agit des unités de gestion dont il est urgent de passer au stade de la mise en oeuvre.
Cette approche suppose un changement radical dans la manière d’appréhender et donc de gérer les pêcheries.
Elle prend pour bases les caractéristiques éco systémiques d’une zone et non plus une liste d’espèces considérées individuellement en dehors de toute relation avec leur biotope.
Elle s’inscrit dans la durée avec des objectifs de moyen et long terme (5 à 15 ans) et comporte des indicateurs de suivi.
Elle suppose un débat ouvert entre les parties prenantes considérées dans un périmètre étendu : Pêcheur et scientifiques bien sûr, mais également la société civile en tant que « dépositaire » de la biodiversité.
« Les quotas sont apparus avec la Politique Commune de Pêches en 1983 mais force est de constater que sa mission première de préservation des stocks est un échec car cela n’a pas permis d’éviter la crise de la Morue en Mer du Nord et en Baltique, celle de l’anchois et du merlu dans le Golfe de Gascogne ou encore celle de la sole en Manche. »
« Les quotas sont basés sur la « règle des 3 unités » (une espèce, une zone, un an) qui s’inscrit dans un temps qui n’est pas celui de la biologie. Il faut donc revoir très rapidement ce système de gestion car il y a urgence » explique Stephan Beaucher.
– Source : Greenpeace www.greenpeace.org
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