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les nouveaux dinosaures #26 - missive au conseiller municipal

Chère Madame,

Vous êtes venue nous visiter, je vous en remercie. Malgré les quelques heurts cette rencontre portera ses fruits. Vous avez pu approcher des artistes vivants, à votre contact nous avons pu connaître un peu du monde qui nous gouverne. De votre côté se trouve pouvoir et aisance matérielle. Doit-on de ce fait abdiquer le savoir ? Si mon sang a bouilli quelques fois quand nous avons parlé c’est que vos certitudes me semblent mal étayées. Quelle que soit l’épaisseur du vernis de culture et de religiosité dont vous vous parez, les fissures sont nombreuses quand advient la réalité.

Quand le chrétien soutient un pouvoir qui nomme les démunis des assistés et incite la population à les ostraciser - avant de les détruire ? - c’est qu’il porte sa croix comme l’apanage d’un conformisme bourgeois en totale contradiction avec la philosophie dont il se réclame. Un crucifix n’est pas un pin’s. Tout signe distinctif religieux se mérite. La pratique de la messe et les mondanités caritatives ne sont pas suffisantes. Bien souvent elles ne visent qu’à la bonne conscience. Cette pommade ne soignera jamais le mal des injustices profondes que vos modes de vie encouragent et maintiennent. A vrai dire je doute de la charité qu’elle existe en dehors de très rares personnes chez qui elle est un constant superflu. Que dirait-elle la charité, de cette curieuse économie basée sur le gaspillage et la perte, qui laisse sur le carreau des milliards d’indigents pour les million$ de quelques uns, et comme dote pour ses enfants l’horizon inquiétant d’une pollution croissante, l’horreur des guerres pour l’approvisionnement ? Vous me servez le lieu commun de la faiblesse du politique, des décisions qui se prennent ailleurs... mais quel est cet ailleurs ? Certes la France ne peux changer le monde, doit-elle pour autant se vautrer dans la collaboration ? Ne peut-elle pas commencer par changer elle-même ?

Comme je ne porte ni cravate ni titre de propriété vous semblez douter du fondement de mes écritures et vous me demandez si au moins j’ai quelques lectures. Certes je ne pourrai citer le nom d’aucun collaborateur des journaux financiers dont vous apprenez les gros titres mais je pourrai vous parler longuement de Socrate, Zarathoustra ou Jésus, de Thoreau, de Gandhi, Mandela... et de tant d’anonymes au contact desquels la vérité s’incarne. Nous aurions pu parler d’humanité et de philosophie mais votre questionnaire inquiet ne m’a laissé que le temps d’aboyer, confirmant sans doute à vos yeux mon manque de civilité. Ma franchise est totale, vous la trouverez sans doute brutale. Sachez pourtant que je vous apprécie. Je sais la part d’humanité qui vous habite, c’est à elle que je veux m’adresser, c’est ce feu que je veux raviver. Quand au Conseil Municipal... vos anciens compagnons aux yeux entièrement embués de tricherie, de calcul et de médiocrité ne méritent pas la moindre ligne.

Comme je vous apprécie j’ose vous parler clairement. Que je ne sois pas nantis ne fait pas de moi un manant, aussi je n’ai que faire de votre condescendance. Paraphrasant la célèbre maxime du Mahatma Gandhi, je pourrais dire de vous : Vous n’êtes pas LE problème, mais vous êtes immobile donc vous en faîtes partie. Alors n’ayez crainte pour mon ulcère, quand bien même il deviendrait réalité, j’accepte toute éventualité de fin, pourvu qu’elle me préserve de mourir de sottise ou d’immobilité.

Cédric La Marcelle

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