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Les médias de Blanc bonnet, Bonnet blanc, Dupont et Dupond

J’ai nommé Eric Brunet, Laurent Neumann, Jean-Jacques Bourdin et Christophe Deloire (RSF) qu’on va garder pour la fin.

Laurent Neumann anime un débat (sic) quotidien avec Éric Brunet à 7 h 50 dans Bourdin and Co, sur RMC. On l’entend aussi sur BFM TV.
Eric Brunet, c’est le journaliste, présent partout, spécialiste en tout, qui a publiquement traité les électeurs de Jean-Luc Mélenchon d’abrutis.
Jean-Jacques Bourdin les accueille dans son émission « Brunet & Neumann, le face à face », dont le titre du 5 mars 2018 était : « Haro sur les médias, que faut-il changer ? ».

Ce fut le face à face (je dirais même mieux : le farce à farce) de deux compères qui font la paire.

Eux et Bourdin sont copains comme cochons, proches comme cul et chemise. Les mauvaises langues outrancières diraient, à la Coluche (mais je désapprouve) qu’ils sont les trois mousquetaires revisités : « Un pour tous, tous pourris ! ».

A 5mn35 dans l’émission (c’est la conclusion, mais écoutez tout le bal des faux-derches), on a cet affrontement d’une rare violence qui dénote un sérieux différend idéologique :

« Laurent Neumann : Lorsque Jean-Luc Mélenchon créé un média sur lequel on n’a pas le droit de parler du Venezuela, est-ce que vous pensez que c’est vraiment du journalisme ?
Eric Brunet : Ben, non.
Neuman : Voila !
Bourdin : Dans lequel on maltraite les journalistes.
Neumann : Voila !
Bourdin : Et c’est vrai ».
Fin du « débat » (du Mélenchon-bashing, en vérité).

L’un vient de mentir deux fois (Le Média n’a pas été créé par Mélenchon et l’on y parle du Venezuela), mais ses acolytes approuvent allègrement les mensonges. Sciemment. Car il faudrait être sourds pour ne pas avoir entendu les dirigeants de la France Insoumise préciser cent fois que la FI n’a pas créé ce média (même s’il a démarré avec des militants de la FI et d’ailleurs, avec des journalistes si différents dans leurs mouvances que certains en sont déjà partis). Il faut ne l’avoir jamais regardé pour ignorer cet interview, qui a fait date, de Maurice Lemoine par Gérard Miller, entièrement consacré au Venezuela. Donc, ou bien ils sont professionnellement nuls et on se demande pourquoi ils sont omniprésents dans les médias, ou bien ils le font exprès (ce que je crois) et comment peuvent-ils dès lors disserter sur le mauvais procès qui leur est fait par une part grandissante des citoyens qui voient en Jean-Luc Mélenchon un porte-parole sur ce sujet ?

Parfois, je fais des rêves heureux, étayés par des événements historiques.

En avril 1968, la France était en léthargie (« La France s’ennuie », titrait un éditorial du Monde, déjà visionnaire) et survint mai 68 avec sa chienlit qui mit les coeurs en fête.

Le 2 février 1990, Nelson Mandela se réveilla en se demandant s’il finirait ses jours en prison. Quelques heures plus tard, Frederik De Klerk, président d’Afrique du Sud annonça sa prochaine libération « sans condition ». On connaît la suite.

Le 11 avril 2002, le président du Venezuela, Hugo Chávez, fut victime d’un coup d’Etat. Il fut transporté sur une île où des soldats refusèrent d’obtempérer à l’ordre de l’abattre. Le 14 avril, il fit un retour triomphal au palais de Miraflores.

Lors du précédent quinquennat, le PS au pouvoir débordait de puissance et d’arrogance. Hollande faisait ami-ami avec la finance (jusqu’à coopter un banquier de chez Rothschild), se moquait en privé des sans-dents. A une brave dame qui lui disait «  On n’en veut pas de votre loi El Khomri », Valls répondait avec morgue sous l’œil des caméras : « Ah, bah, vous l’aurez ! ».

En 2018, le PS est en miette. Hollande et Valls sont à la rue, avec les leurs. Ils ne l’ont pas vu venir. Dimanche 28 janvier, pour les législatives dans le Territoire de Belfort, un de ses fiefs (Chevènement y fut maire, sénateur, député. Il fut aussi 4 fois ministre), le PS recueille 2,6 % des voix, soit 351 bulletins. Enlevez de ce nombre les apparatchiks locaux du PS et leur famille, les employés municipaux et leur famille, les adhérents et leur famille, il ne reste rien, ou si peu. Quand François Hollande a été élu président en 2012, le PS avait tout : l’Elysée, Matignon, le Sénat, presque toutes les Régions, des grandes villes, 295 députés (29 à présent), de l’argent, un luxueux siège rue de Solférino, la confiance de beaucoup de citoyens. Déguisés en petits marquis, ils se sont crus à Versailles mais, en une ou deux vagues, leur château (de sable, en fait) a été emporté. Ou plutôt, ils dansaient en smoking et robes longues sur le pont du Titanic, l’insubmersible. Ceux que le choc n’a pas jetés à la mer ont sauté dans les canots de sauvetage de la Compagnie Macron.

Qui peut savoir à quel moment la presse des milliardaires va rencontrer son iceberg ?

Il y a des points de rupture, celui où l’acier le plus solide casse, où les roues de la voiture décollent de l’asphalte, où le tison engourdi sous la cendre devient flamme. Il y a le phénomène où, à une température précise, l’eau devient glace ou vapeur. Il y a le revirement brutal où Cahuzac-les-yeux-dans-les-yeux jette l’éponge et où, en l’espace d’un soupir, le vertueux ministre chargé de chasser les fraudeurs se transmute en menteur-fraudeur, exécré par le peuple tout entier.

Regardez nos journalistes vedettes : ils s’appellent tous Cahuzac. Ou ils devraient. Les yeux dans les yeux ils jurent qu’ils informent. Ils savent qu’ils mentent. Ils connaissent le nom de qui paie l’orchestre dans lequel ils se produisent. Ils ont en tête les notes qu’il faut éviter et les bémols à semer pour garder leur place, ils jouent la musique qui flatte le maître. Ils sont pareils à Daladier acclamé par la foule à son retour de Munich et qui marmonne : « Ah les cons ! S’ils savaient ». Ils consanguinent (j’invente le verbe, pas la chose) avec les politiques, dînent ensemble, se croisent au restaurant ou sur des yachts. Ils passent, comme des anguilles, du métier de journaliste à celui de candidats aux élections et/ou d’élus. Ils sont souples et, s’ ils tombent rarement, c’est parce qu’ils avancent en rampant. Parfois nommés conseillers d’un ministre ou du président, ils redeviendront bientôt journalistes sans que leurs confrères mettent en doute leur l’objectivité. Ceux qui repartent du gouvernement croisent ceux qui viennent d’y être embauchés.

Ne les traitez pas d’abrutis. Ils ont fait sciences Po, parfois l’ENA, les écoles de journalisme. Ce ne sont pas les neurones qui font le plus défaut à la caste journalistique, c’est la morale, l’éthique, le courage, le sens de l’intérêt public. Ils sont un clan, une mafia. C’est en bande qu’ils chassent la vérité, qu’ils érigent des statues au mensonge. Dans les débats, ils restent entre eux ou à plusieurs contre un. Jamais à égalité. Regardez « L’ Emission politique » où le malheureux invité de la FI a contre lui Léa Salamé, Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet, deux invitées hostiles qui cachent leurs affiliations, des projections surprises de graphiques ou de vidéos. Ajoutez l’art des truqueurs pour couper la parole quand ça chauffe pour eux ou leurs maîtres. L’« Emission politique », c’est le match de boxe où l’arbitre fait des crocs en jambe à l’un des protagonistes et où il autorise des invités à monter sur le ring pour lui immobiliser les bras. C’est un simple exemple : les autres émissions sont de ce tonneau-là.

Ils fabriquent une drogue qui s’attaque au QI des Français (qui est en baisse). Devant leur public, ils soutiennent qu’ils sont la démocratie puisqu’ils informent. Qu’un journaliste du Média (Claude El Khal) émette des justes réserves sur les images non contrôlées sur les guerres et la meute nous assourdit d’un aboiement unanime.

Je dirais même mieux : costumés en pompiers, ces incendiaires de la vérité peuvent exhiber deux ou trois arbres qu’ils n’ont pas brûlés et qui cachent la forêt de leurs turpitudes. Et qui sont leurs alibis. Il leur faut bien lâcher un peu de lest, ripoliner leur repaire, consentir à des aumônes. Pablo Escobar, chef du cartel de Medellin donnait aux pauvres.

Pour couronner le tout, il manquait Reporters sans frontières.

Pendant 25 ans, cette officine a été dirigée d’une main d’acier par Robert Ménard. Rony Brauman, co-fondateur, s’était plaint de la « dictature » qu’il y exerçait. La règle d’airain était alors de n’y jamais parler de la presse française. L’actuel patron, Christophe Deloire, a rompu avec cette lacune. Hélas ! C’était mieux avant.

De surcroît, RSF n’a jamais été aussi opaque quant à ses financements. Impossible de voir sur leur site la provenance précise et détaillée de leurs ressources dont il a été démontré naguère (ici et dans un livre-enquête que j’ai écrit en 2007), qu’elles étaient en partie assurées par des officines écrans de la CIA.

Or, RSF étant une organisation reconnue d’utilité publique, la loi lui fait obligation de rendre publics tous ses comptes. J’invite les lecteurs à écrire à RSF pour demander ces comptes détaillés et à nous les communiquer. Ou à nous signaler un refus, lequel tomberait sous le coup de la loi.

Pour Christophe Deloire, ce que dit Jean-Luc Mélenchon sur les médias participe d’un mouvement mondial où des dirigeants politiques, parfois des chefs d’Etat, s’en prennent avec virulence et violence à des journalistes. Ça démontre une haine du pluralisme et ça [inaudible] une vraie dérive démocratique. Jean-Luc Mélenchon, dit Deloire, attaque ce qu’il y a sans doute de plus honnête dans l’information. Le journalisme n’est pas parfait, mais c’est à l’évidence la partie la plus honnête du champ de l’information aujourd’hui, parce qu’il y a des principes déontologiques, parce qu’il y a des règles de vérifications.

Ah, les règles de vérifications de RSF qui nous apprend en 2007 (suivi dans ce mensonge par tous les médias subventionnés) que Chávez a fermé la chaîne de télévision RCTV, ce qui ne se produisit pas, ce que RSF est forcé de reconnaître à présent, 10 ans après (mais que Caroline Fourest continue à affirmer devant des journalistes qui la laissent dire). Ah, les règles de vérification du contenu de la fiole brandie par Colin Powell à l’ONU, et celles du charnier de Timisoara, et la longue, longue, longue curée médiatique contre « les pédophiles d’Outreau », et la fable de Mélenchon « démoralisé » et celles des bombinettes chirurgicales de l’OTAN comparées aux bombardements meurtriers de l’armée syrienne, et France 2 accusant faussement Evo Morales d’avoir attribué un marché à son amie, la mère de son fils, et le logement « HLM » d’Alexis Corbière et celui de Danielle Simonnet, et France Inter nous apprenant que les élections au Venezuela ont été gagnées par Maduro grâce à une « im-men-se fraude » (ce que même les opposants ne soutiennent pas) et la troncature par Libération d’une phrase de Chávez pour en faire un antisémite, et l’AFP dont une dépêche avance que les partis opposés à Nicolas Maduro pourront s’inscrire... après les élections (« Cherchez l’erreur ! »), etc.

Confrontez cela avec ce qu’a dit LGS sur tous ces sujets. Et accessoirement, parlez-en aux guignols du DECODEX du Monde.

RSF contre la presse moderne et libre.

Christophe Deloire compare les médias (installés, archaïques, subventionnés, vendus aux milliardaires) aux réseaux sociaux, sur lesquels on trouve « beaucoup de rumeurs, parfois des médias de propagande, du brand content – de la publicité déguisée - et des contenus sponsorisés. Tout un champ de l’info dans lequel il y a des logiques d’intérêts déguisés, de la communication, de la publicité ».

Nous y voilà et c’est tout nouveau : une organisation de défense de la liberté de la presse qui piaille avec les médias des milliardaires. Les cibles sont les médias nouveaux, libres, indépendants.

Comme beaucoup de journaux sur Internet ?

Oui, et je dirais même mieux : comme Le Grand Soir.

Maxime VIVAS

Il est temps à présent de passer à la lecture (article suivant) du blog de JLM où il parle des médias et où il déchaîne la fureur des chiens de garde : https://melenchon.fr/2018/02/26/la-semaine-ou-macron-devisse-bain-de-boue-pour-tous/

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COMMENTAIRES  

06/03/2018 18:30 par jlg

Hollande en 2007 ? Le temps passe vite, mais quand même... :-)

06/03/2018 19:00 par legrandsoir

Merci de l’avoir signalé.

06/03/2018 18:38 par pauvre d'eux

Bon ça ne va pas changer la face (la une) du Monde ni de libé, Le Figaro, L’Obs, L’Express, Le Point, France TV, Radio France, BFM, LCI, TF1, etc.
Mais ça fait du bien de le lire.

06/03/2018 22:59 par irae

Donc, ou bien ils sont professionnellement nuls

Pourquoi ou bien ils sont les 2 incultes et d’une rare sottise et donc esclaves de riches maîtres ne pouvant rien créer d’utile par eux mêmes.

06/03/2018 23:10 par irae

Tant que nous y sommes une bonne nouvelle l équivalent du prési français en italie le libéral pro UE bon teint c’est pris une taule électorale qui n’est pas sans faire penser au ps et qui fait chaud au coeur. Au suivant !

06/03/2018 23:32 par François

C’est Pablo Escobar le chef du cartel de Medellin, pas Elcobar ;o)
Je me demande qui passe du temps à regarder ces débats à la con et si ces merdias ont tant d’influence que ça.
Ne serait-ce pas principalement des goyos pour qui l’éveil d’une conscience politique est encore plus improbable qu’un petit footing sur l’eau ?
Je me répète mais Emmanuel Todd attribue la droitisation de la France à un fort conditionnement à l’élitisme dans le système scolaire.
Finalement ces crapules de journalistes méritent-t-ils les rémunérations mirobolantes que les dominants leur accordent ?
N’est-ce pas le corps enseignant qui, en perpétuant une tradition d’élitisme, contribue le plus efficacement à soutenir ce système qui pourtant aime à lui torde le cou (au corps enseignant) ?
J’ai l’impression qu’on a un train de retard en se focalisant sur les médias.

07/03/2018 08:52 par legrandsoir

@ François

C’est Pablo Escobar le chef du cartel de Medellin, pas Elcobar ;o)

Les administrateurs du GS corrigent les coquilles des articles reçus et ont du mal avec les leurs. C’est un phénomène notoire dans le journalisme et l’édition. Vous connaissez l’histoire de ce journalisme qui voulut faire un petit billet recensant toutes ses coquilles ? Il l’intitula "Mes coquilles !" et le publia sans s’apercevoir qu’il avait oublié le "q".
Merci de votre vigilance. Nos lecteurs sont nos correcteurs, donc sont LGS.

07/03/2018 09:10 par Vinceremos

Dans votre ""Cherchez l’erreur", vous faites allusion au fake news de Catherine Kirpach au JT du MEDIA. Elle avait affirmé avec jubilation que Maduro autorisait l’opposition à s’inscrire pour la compétition des présidentielles, mais APRES les élections. Pour livrer aux "socios" un tel bobard reçus de l’AFP, il faut ne rien connaître au Venezuela et surtout mépriser ce pays et ces dirigeants. Implicitement : "Ils sont cons, mais cons ! Regardez cette farce à faire mourir de rire un Français : chez ces niaquoués basanés et métissés on peut voter, mais le lendemain des élections ! Ha ! Ha ! Cherchez la connerie de ces ploucs.
Kirpach avait dû s’expliquer et elle l’avait fait en pédalant, ramant et sans s’excuser (alors qu’un vulgaire Pujadas s’excuse quand un de ses mensonges sur le Venezuekla est découvert). Elle ramait, humiliée d’avoir de rendre des comptes au téléspectateurs. Elle venait de comprendre qu’elle s’était trompé de média, qu’elle était mieux sur LCI. Nous, nous avions compris qu’elle est irrécupérable.
Elle vient de quitter Le Media. Joie !

07/03/2018 09:28 par Assimbonanga

A noter. Mardi 6 mars 2018, France Inter, émission Par Jupiter, l’invité du jour, Paul Taylor, a brossé un portrait du chemin de fer anglais, privatisé : un enfer. A aller récupérer de toute urgence ! Comme quoi, dans les médias, y a à boire et à manger, y a même des bons trucs des fois. https://www.franceinter.fr/emissions/par-jupiter

07/03/2018 09:47 par legrandsoir

Je suis "socio". Je suis inquiet. Les rapports (indirects : il n’a pas été possible d’en établir d’autres) du GS avec Le Média sont mauvais. Nous les avions voulu constructifs et amicaux.
Nous avions lancé la promo dès octobre 2017 (https://www.legrandsoir.info/liste-des-premiers-signataires-du-manifeste-pour-un-nouveau-media-citoyen-liste-des-young-leaders-et-liste-des-beneficiaires-de.html).
Nous avons aussi (sinon, nous ne serions pas LGS et je ne serais pas socio) relevé des "erreurs" de son cofondateur sur Cuba et d’un présentatrice sur le Venezuela. Nous l’avons d’abord fait par des échanges privés. Monologue.
Vous avez remarqué que LGS laisse ses lecteurs contester des articles, critiquer les administrateurs. Vous avez remarqué que ces derniers remercient quand la remarque est utile ?
Vous avez remarqué qu’un dirigeant du Média est autorisé à venir dire ici qu’il nous emmerde ?
On est patients parce que Le Média est ce qui se fait de mieux en télé à ce jour. Mais LGS n’est pas ce qui se fait de pire sur la Toile.
Ojala que Le Media garde Claude El Khal dont la meute veut la peau !
Maxime Vivas

07/03/2018 10:05 par Assimbonanga

" Mais LGS n’est pas ce qui se fait de pire sur la Toile." AFFIRMATIF ! Et le niveau des commentaires des lecteurs c’est quand même autre chose que sur Libération !!! Y a pas photo. Est-ce que quelqu’un aurait le lien vers le reportage (qu’on nous dit sulfureux) sur la Syrie qui a déclenché une tempête au Média et a éparpillé tout son personnel façon puzzle ? Qu’on puisse se faire son opinion sur la sulfurosité dudit reportage ?
Je vais avancer une supposition sur la fin de non recevoir que Le Média vous oppose : le manque d’organisation et pas de chef en responsabilité éditoriale. Un peu le bordel, quoi...

07/03/2018 10:21 par Maxime Vivas

Pour le billet de Claude El Khal sur les images des guerres (en Syrie, mais il a élargi) je vous laisse chercher sur Youtube. On devrait le publier sur LGS, d’ailleurs.
Pour les relations Le Média /LGS, il nous apparaît qu’on est sur une divergence éditoriale. Certains, au GS, avaient flairé ça dès le début. J’ai personnellement été long à la détente et je cotise au Media. Il apparait que nous sommes (comme JLM) pour un affrontement avec le vrai Pouvoir (Les médias manipulés par l’argent). Le Média est en recherche de respectabilité, de reconnaissance par les médias. C’est sans doute une erreur de fond. Mais ils ont le droit à l’erreur. On ne va pas pour cela les insulter chez eux. Nous aimerions tant que cette expérience réussisse et nous ne demandons pas qu’elle soit une version télévisée du GS.

07/03/2018 10:46 par Assimbonanga

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Michelle Tironne, une madame Toulemonde, fait sa télé à la maison. Elle a commencé avec la caméra de son téléphone mobile. Aujourd’hui, elle sait mettre un fond d’écran grand format. Elle parle de la ligne de chemin de fer qui passe à côté de chez elle. Elle est en Creuse, au fait, Georges Sporri ! Le désert n’est pas si stérile...
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=OtKj1iLdx_o
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=igxzHYuTpLg

07/03/2018 11:07 par latitude zero

Assimbonanga

« Les Britanniques nous alertent sur la libéralisation du train »
France Inter l’émission « Comme un bruit qui court ».
https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-03-mars-2018
Sur ce sujet , elle fait partie des émissions les plus écoutées du moment !

07/03/2018 11:12 par Xiao Pignouf

Où l’on voit que le problème intrinsèque du Média, illustré par la réponse de Miller au GS et les impressions de Maxime, c’est de s’être laissé bercer par l’illusion de sa grandeur prématurée dès lors qu’il a accueilli dans son giron ceux qui le fuient comme la peste aujourd’hui, c’est-à-dire des personnalités "médiatiques" dont le besoin de briller et de pérenniser leur carrière est plus fort que le courage de leurs opinions, qui sont d’ailleurs et probablement tout bonnement absentes de leur vision.

Un tel orgueil frisant l’aveuglement ne peut qu’être associé à l’autre handicap de ce Média qui de jour en jour déçoit ceux qui ont cru en lui : ce parisianisme qui les rend hermétiques à toute critique et allergiques à toute autocritique, comme nous l’a prouvé par A + B M. Miller dans les colonnes du GS. Et c’est aussi parce qu’ils continuent de côtoyer les salons de la capitale, et frayent certainement dans les mêmes corridors que ceux qu’ils essaient de concurrencer, que la moindre dissonance avec la pensée dominante ne semble qu’être du théâtre d’ombres. Reste à voir s’ils soutiendront leur collègue dans la tourmente ou le débarqueront pour colmater leurs fuites.

Le hic, c’est que ces aléas apportent sur les épaules de JLM un poids supplémentaire bien joyeusement lesté par les laquais médiatiques qui s’embourbent jusqu’au menton dans leur pipeau quotidien. Bel exemple de pédicure balistique.

07/03/2018 11:39 par Ellilou

Hier soir j’ai assisté à un ciné-débat du film de Gilles Perret "L’Insoumis". Après la projection, le premier intervenant était un journaliste retraité connaissant très bien Aude Rossigneux et ses parents (apparemment d’après les dires de ce monsieur d’anciens journalistes du Canard Enchaîné).
Donc ce monsieur nous raconte avoir voté Hamon et surtout pas Mélenchon pour des raisons géopolitiques car il le trouvait trop tiède et surtout proche de la Russie (!!!) et du fait même de sa personnalité (il qualifiait d’ailleurs son attitude à l’issue du premier tour d’aveuglement, là où je vois plutôt de l’espoir, mais passons...).
Je trouve ce monsieur (avec son ton méprisant et sa tendance "je sais tout") tout à fait caractéristique de ce petit monde de l’élite bourgeoise et intellectuelle qui se croit de gauche (sont-ils donc ambidextres, opportunistes, lâches ou stupides ?) et qui tout fier et pour des raisons à la con (voter à une élection nationale sur des enjeux internationaux complètement à côté de la plaque...) vote Hamon ("il est socialiste, je ne peux pas renier vingt ans de ma vie" et autres fadaises) ou Macron ("faut faire barrage à Le Pen"...dés le premier tour ?).
Je leur en veux à mort car tout en rejetant sur les classes populaires ("qu’ils sont cons !") et les jeunes (qu’ils sont nuls et puis cons aussi !") l’actuelle situation politique ("Les Français sont apathiques") ils n’ont absolument aucune excuses à présenter pour nous avoir conduit là où nous en sommes.

07/03/2018 12:52 par irae

Je garde toute ma confiance au media mais le départ de "l’imprudente" ? Et peu encline à la reconnaissance de ses erreurs (qui ne désavouerait pas son cul pour un pet) kirpach ne m’attriste pas outre mesure.

07/03/2018 14:10 par Roselyne Arthaud

Merci LGS de laisser encore un peu de temps à Le Média, pas facile de trouver ses marques dans cette ambiance pourrie ! moi-même "socio" j’ai eu envie d’arrêter après Miller et la ridicule info sur les élections au Venezuela, j’ai un autre grief : ça m’ennuie qu’ils se défendent bec et ongles d’être " pour la FI et JLM" mais ils sont bien !!!!

07/03/2018 14:19 par Yom

Je trouve le slogan sur l’illustration introduisant l’article tout simplement excellent.

> Nous vivons dans un monde où ceux qui gagnent 100 000 € par mois persuadent ceux qui en gagnent 1800 que tout va mal à cause de ceux qui vivent avec 535 euros. Et ça marche …

De qui est-ce ? Comme j’ai la ferme intention de le réutiliser ailleurs, je voudrais l’attribuer correctement.

07/03/2018 15:11 par Maxime Vivas

On l’a trouvé sur Facebook.

07/03/2018 15:28 par Renard

Exact Maxime Vivas, LGS laisse une large place aux propos contradictoires et aux critiques que se soit dans les commentaires (et sa je peux l’attester) ou dans les articles avec l’exemple de Gerrard Miller. Bravo à vous. Le débat contradictoire étant pour moi la brique de base du socialisme je ne saurais que vous féliciter.

Sur le Media il me semble que la volonté de monter une équipe incluant de nombreux journalistes issus du mainstream pour chercher une crédibilité s’est avéré une catastrophe, ces journalistes restants accrochés à la propagande comme des moules à leur rocher. Maintenant qu’il partent tous il y a une possibilité d’aller chercher des gens plus subversifs comme vous à LGS ou Olivier berruyer. Inch’allah.

07/03/2018 16:12 par Yom

Je suis moi aussi socio du Média.

Comme Roseline Arthaud, plus haut, je trouve qu’il est encore bien trop tôt pour jeter le bébé avec l’eau du bain. L’enjeu est trop important car la désinformation de masse joue un rôle prépondérant dans le maintien au pouvoir de laquais de l’olligarchie. Il est donc crucial de livrer cette bataille. C’est peut être même la mère de toutes les batailles. En tous cas, un certain nombre de milliardaires semblent, eux aussi, être arrivés à cette conclusion.

Le Média représente aujourd’hui la meilleure tentative audiovisuelle (car, malheureusement, tout le monde ne lit pas) de produire un autre son de cloche (qui soit made in France plutôt que made in Russia). Mieux vaut partir de cela et construire que repartir de zéro tous les trois mois pour finalement n’arriver à rien. Et pour l’heure, le maintien de Claude El Khal et le départ de Noël Mamère, plutôt que l’inverse, est un signe plutôt encourageant.

Parisianisme hermétique à la critique ? Peut être, peut être pas, cela s’apprécie diversement.

Le drame de la gauche actuellement, c’est le divorce entre la « gôche » éduquée des classes moyennes (dont une partie a voté Macron) et celle des classes populaires moins aisées (dont une partie a voté Le Pen, meilleure candidate de gauche à leurs yeux que l’aura été Hollande). La gauche en cols blancs et la gauche en cols bleus, en quelques sortes. Les uns considèrent les autres comme des beaufs, ou des ploucs, qui, réciproquement, les taxeront de bobos parisanistes.

Donc oui, certains présentateurs du Media, journalistes « cols blancs » de formation, pourront donner l’impression à l’écran de faire partie d’un microcosme bobo parisien. Mais s’ils donnent la parole à quelques beaufs et ploucs de temps en temps, ça sera déjà infiniment plus que ce qu’on voit ailleurs.

07/03/2018 16:29 par Georges SPORRI

En fait je pense que "le media" n’est ni assez incisif ni assez mordant ...Ils devraient être encore plus "provoc"... Les roquets en feraient la pub en aboyant avant de retourner , comme le chien de la bible , à leurs propres vomissements. Mais je ne devrais pas dire ça ?

07/03/2018 20:10 par François

Le depart de kirpach est vraiment une excellente nouvelle.
Elle n’avait rien à faire dans un media qui souhaite faire bouger les lignes.

07/03/2018 21:33 par Max Stirner

" La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses. "
Jean Yanne

07/03/2018 21:52 par Xiao Pignouf

D’ac pour dire qu’il y a encore de l’espoir. Si Claude El Khal est maintenu, ce sera une étape décisive franchie par le Média.

En revanche, je suis aussi pour un peu plus de répondant frontal aux Merdias, car vouloir les avoir à l’affectif ne marchera pas.

Et je continue de penser que surnager dans le marigot parisien (je parle de la courtisanerie, pas du chaland) c’est comme danser Casse-noisette dans la vase : salissant, épuisant et voué à l’échec.

Je suis convaincu qu’à la veille de sa matérialisation, le Média a attiré un certain nombre de pseudo-contestataires qu’on voit renier leurs engagements au premier couac. La tragédie syrienne divise-t-elle tant le gotha français que la moindre mention d’un doute, dont M. El Khal s’est fait l’écho avec une généreuse ration de pincettes, effraie au point qu’ils leur faille refaire le meurtre de l’Orient-Express sur le dos du Média ? Apparemment, mais on devrait tout de même être en droit de s’exclamer, si on est socio : quel niveau d’impréparation ! Sur un sujet aussi clivant que la guerre en Syrie, il est surprenant que les divergences apparaissent pour des gens qui croyaient faire la révolution médiatique... alors même encore une fois qu’un journaliste, qui pourtant fait correctement son travail, n’adopte aucun parti pris (peut-être est-ce là finalement le problème de ces poltrons) dans sa chronique. C’est d’un ridicule achevé, dont les éclaboussures épargnent le Média de justesse, car malgré ce cadeau en forme de boulevard à ses détracteurs, dont on sait que le cerveau n’est pas sujet à des fulgurances, ceux-ci y plongent la tête la première par cet empressement à bousiller le Média, et JLM par ricochet.

Alors, je dis, tout aussi ridiculement peut-être, que si une part majoritaire des socios se trouvait en Province, en quoi le Média n’y gagnerait-il pas à y installer son siège ?

Enfin, oui, en les regardant traiter de ces sujets si sensibles avec autant de timidité, je les trouve un chouïa décevants, comme une nuit d’amour qui ne tient pas ses promesses. Bah, me dis-je, certaines relations demandent une période de rodage...

08/03/2018 09:11 par François

J’ai vu l’intervention sur la Syrie dans le Média. C’est franchement très très timoré. La conclusion c’est qu’on n’est sûr de rien.
Michel colon a interviewé un journaliste Syrien qui remet toutes les pendules à l’heure. C’est un ancien militant anti Assad d’avant guerre.
https://m.youtube.com/watch?v=dLh4mbziRoA
Le media reste à des années lumieres de cette audace mediatique.
Quand ils s’en approcheront, c’est pas exclus que je partage mon temps libre aussi avec le Media.
Déjà pour le Venezuela et Cuba, dont seule l’idéologie socialiste Bolivarienne derange, c’est dur de faire le pas de l’information honnête. Mais aller dire ce qu’est réellement l’observatoire Syrien de droits de l’homme, les casques blanc, et produire la liste exhaustive de qui soutient daesh (sans oublier notre contribution et celle d’isreal) c’est vraiment de nature explosive, et ils le savent.
Ils ne sont pas un chouïa timoré, ils etait complètement englué dans la retenue pour ce que j’en ai vu (presque intégralement les 2 ou 3 premieres semaines). J’ai bloqué après les « excuses » de kirpach.
Je ne lancerai pas le débat de l’utilité d’un média mi figue mi raisin qui se croit être le summum de irrévérence.

08/03/2018 09:39 par franck-y

Comme beaucoup d’entre vous, je suis l’actionnaire principal du média. Sur l’affaire du Venezuela, "c’est pas moi, c’est l’AFP", ils ont fauté par rapport à la charte morale qui nous lie, pas d’immédiateté. Comment se fait-il qu’ils soient abonnés à des agences de presse ? Aussi, des références à RSF ou à l’observatoire syrien des droits de l’homme me sont insupportables. Heureusement, la dignité de l’intervention de Claude El Khal m’a rasséréné. Et puis, j’apprécie beaucoup les départs des gens de gôche-je-suis-charlie-on-aime-les-policiers.

08/03/2018 11:11 par Assimbonanga

@Yom, pour répondre à votre question sur cette phrase

Nous vivons dans un monde où ceux qui gagnent 100 000 € par mois persuadent ceux qui en gagnent 1800 que tout va mal à cause de ceux qui vivent avec 535 euros. Et ça marche …

il me semble que Olivier Besancenot l’a prononcée chez Ruquiez. Mais j’ignore s’il en est l’auteur.

08/03/2018 11:28 par Maxime Vivas

Besancenot l’a citée, comme Théophraste, après l’avoir vue sur la Toile. On a entendu Quatennens la citer aussi.

08/03/2018 21:15 par L. A.

Félix Lobo, un touche-à-tout chanteur, slameur, imitateur, humoriste, semble être à l’origine de cette phrase magnifique, détournée par la suite sans citer de source par le sénateur PS de la Loire-Atlantique Y. Vaugrenard :
https://www.lesrepliques.com/Colere-du-Senateur-Yannick-Vaugrenard_a1854.html
Je n’ai pas trouvé le texte ou la vidéo d’où elle est issue, mais voici une imitation de Félix Lobo :
https://www.youtube.com/watch?v=ICzP18rNjwI
L. A. (Fouineur amateur de talents.)

11/03/2018 15:42 par ellul

La preuve que cela "marche" , il suffit de lire le commentaire, dont voici deux extraits :
« Je me répète mais Emmanuel Todd attribue la droitisation de la France à un fort conditionnement à l’élitisme dans le système scolaire.
...........
N’est-ce pas le corps enseignant qui, en perpétuant une tradition d’élitisme, contribue le plus efficacement à soutenir ce système qui pourtant aime à lui torde le cou (au corps enseignant) ? »

L’élitisme dans le système scolaire français !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

12/03/2018 19:58 par François

@ elul,
Mon commentaire est sensé prouvé que quoi marche ?
Vous ne semblez pas vous en rendre compte, mais tout le systeme educatif Français repose sur la compétition, c’est pourquoi je parle d’elitisme. Ceux qui sortent en tete baignent dans un bain qui les conditionnent à penser qu’ils sont les meilleurs, les plus meritants.
Ceci crée une augmentation graduelle d’un esprit moyen de classe. Une societe meritante, macroniste.
Le classement, les notes, les etablissement d’excellence, les recompenses pour les meilleurs, les tableau de merites, les concours d’entrée, les examens de dossier pour admission, tout ça ne vous dit rien ?
Essayez d’argumenter au lieu de coudre votre ouvrage au point d’exclamation.

12/03/2018 20:08 par K-marade

Cher Maxime,

Je t’adore, j’adore LGS, mais quand je lis tes propos au sujet de RSF j’ai l’impression qui tu n’arrives pas à mettre de côté la haine (méritée) que tu (on) lui vouait à l’époque de Ménard.

Le monde n’est pas noir ou blanc, il n’y a pas les gentils et les méchants, même les révolutionnaires commettent des erreurs (parfois terribles) et même les capitalistes font parfois de bonnes choses (dans le faire exprès surement)... Bref, s’il est vrai que RSF a servi pendant longtemps de porte-voix du State Department (et peut-être que tu as raison et qu’ils sont toujours financés par des fondations liées au gouvernement américain), néanmoins il faut savoir raison garder et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Je trouve qu’il a raison quand il parle des réseaux sociaux qui sont à mon avis de vraies poubelles informationnelles et je n’ai rien à y redire quand il déclare :« sur lesquels on trouve « beaucoup de rumeurs, parfois des médias de propagande, du brand content – de la publicité déguisée - et des contenus sponsorisés. Tout un champ de l’info dans lequel il y a des logiques d’intérêts déguisés, de la communication, de la publicité ». »

A aucun moment il n’inclut les médias indépendants dedans.
C’est toi qui a rajouté « Nous y voilà et c’est tout nouveau : une organisation de défense de la liberté de la presse qui piaille avec les médias des milliardaires. Les cibles sont les médias nouveaux, libres, indépendants. Comme beaucoup de journaux sur Internet ? » Oui, et je dirais même mieux : comme Le Grand Soir.

En fait je crois que tu as confondu "RESEAUX SOCIAUX" et "INTERNET", non ?

RSF continuera de dire beaucoup d’âneries sur les pays que l’on sait (au hasard Venezuela Cuba Chine...) tout en faisant un très bon travail à propos de la Colombie ou du Mexique, que les camarades qui luttent dans ces 2 pays utilisent pour combattre les droites locales (je le sais très bien car j’y participe) !

Bref, le monde est complexe, et nous qui nous disons des révolutionnaires devons être les premiers à le savoir car pour changer le monde il faut d’abord bien le connaître, connaître son fonctionnement, sa structure, etc. Donc non, tout n’est pas noir ou blanc, ne tombons pas dans le piège de la simplification (ça c’est ce que font nos ennemis... "Ou bien vous êtes avec nous, ou bien...")

Voilà voilà, j’espère que tu ne vas pas trop te fâcher.

Ps. Et au sujet de la France et des millionnaires qui contrôles nos médias, lire le rapport de RSF Qui possède les médias en France ?

15/03/2018 18:06 par Maxime Vivas

@ K-marade

« Je t’adore, j’adore LGS, mais quand je lis tes propos au sujet de RSF j’ai l’impression qui tu n’arrives pas à mettre de côté la haine (méritée) que tu (on) lui vouait à l’époque de Ménard ».

Il n’y a pas de haine. Pour moi, RSF et Ménard ont été un dossier sur lequel j’ai travaillé 2 ans et où j’ai pu dire qui était Ménard et les liens de RSF avec des officines écrans de la CIA. Du coup, je suis un peu pointu sur cette fausse ONG. Et j’en parle donc plus souvent que de Greenpeace ou Amnbesty sur lequel je sais ce que chacun sait et guère plus.
Vous me dites que RSF n’est pas mauvaise à 100 %. Certes, comme TF1, BFM-TV, Macron. Le pire des individus, la pire des organisations, la pire des armées, le pire des partis, le pire des collabos en temps de guerre, le pire des escrocs, le pire des maris violents ne peuvent être mauvais à 100 %. Ça se verrait trop.
Une partie des travers de RSF de Ménard ont été corrigés. Par exemple, après avoir menti pendant 10 ans et fait croire à nos élus, aux élus européens et à nos médias que Chavez avait fermé RCTV, RSF ne dit plus ça. C’est-à-dire qu’elle dit ce qu’on dit ici depuis 2007.
J’ai fait remarquer dans mon livre que RSF ne parlait jamais des problèmes de la presse en France et j’ai expliqué très précisément pourquoi (en produisant des documents). Du coup, ça s’est vu. Aujourd’hui, RSF parle des médias en France : pour aboyer avec la meute. S’agissant d’Internet, Deloire s’en prend aux réseaux sociaux et aux « médias de propagande » : il veut dire « médias d’information », comme LGS.
Je parle avec vous et je vais être obligé de vous citer tout mon livre que vous n’avez pas lu et où j’ai fait des démonstrations, exposé des faits, donné des chiffres. Ménard m’a menacé 4 fois publiquement d’un procès : la haine est chez lui, mais il n’a pu aller au bout de ses menaces car tout ce que j’ai écrit est irréfutable, sourcé, étayé.
Je n’ai pas le temps de ressortir mes démonstrations par paquets à chacun de vos commentaires à venir. Lisez le livre que j’ai écrit, voyez en quoi RSF/Deloire est mieux que RSF/Ménard.
Enfin, si vous travaillez pour RSF, il vous sera possible d’obtenir leur budget 2017 détaillé. Merci de nous le communiquer.
Si vous travaillez pour RSF sans être fichu d’apporter ce document au débat, brisons-là (et tirez-vous vite de ce machin).
Maxime Vivas.

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