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Huxley et Orwell maintenant réunis

Les "Latinos" de l’Occident se sont réunis en Argentine

Du 8 au 12 avril, les serviteurs de l’occident se sont congratulés à Rosario et Buenos Aires. Le plaisir de réciter les mêmes slogans est certainement redoublé lorsqu’on reçoit pour cela des prébendes, gratifications et autres soultes...

Tous les stipendiés qui glapissent contre Cuba, la Bolivie, le Venezuela, contre les tentatives d’union du continent sud-américain, contre les régimes au service de leur peuple et non de la caste financière constituant la nouvelle classe mondiale, tous étaient venus.

Les deux plus connus étaient José Maria Aznar et le publiciste nobélisé Vargas Llosa.

Vargas Llosa

Les locomotives poussives de la kleptocratie

De José Maria Aznar, les européens ont eu l’occasion d’apprécier les mensonges au moment des attentats de Madrid, qui suivaient son alignement sur la politique de Bush lors de son invasion de l’Irak. Sans oublier que Aznar a cautionné les putchistes de 2002, contre le Président du Venezuela, feu Hugo Chavez.

L’autre locomotive, Vargas Llosa a été bien décrit, dans les années 2000, par Leopoldo de Trazegnies, d’origine péruvienne et vivant à Séville, responsable d’une encyclopédie de la littérature. De son livre « Conjeturas y otras cojudeces de un sudaca » nous avons tiré l’extrait suivant : « Les Vargas Llosa, soudain, sans aucune pudeur, ont mis leur plume (et l’aile entière) au service de l’antique oligarchie péruvienne et des nouveaux intérêts globaux des USA : quelle famille d’écrivassiers assidus. »

Une collection de monstres a donc souillé la cité de Buenos Aires. A côté des deux professionnels mentionnés ci-dessus, on y observait deux chiliens, dont Joaquín Lavín - dauphin de Pinochet-, l’ex-Président de Bolivie, Jorge Quiroga ( accusé de trafic de drogue, d’atteinte aux droits humains et hostile à Evo Morales ), un chef Vénézuélien de l’industrie, Marcel Granier (président du groupe médiatique RCTV, centre de l’incitation au coup d’État contre H.Chavez en 2002) ; deux cubains de Miami, gens à tout faire du pouvoir Étatsunien, Carlos A.Montaner (“écrivain”) et Yoani Sanchez. Plus quelques autres…

La méthode Huxley-Orwell

La tyrannie ne se limite pas à abrutir les nouvelles générations par l’enseignement dispensé dans les “business school”. Grâce aux dollars créés pour la circonstance, la finance mondialiste a installé des centres d’endoctrinement appelés « fondations en faveur de la liberté », appliquant à visage découvert les principes expliqués par G.Orwell : « L’esclavage c’est la liberté ». Tout naturellement, ces ONG, dotées d’une façade à la Huxley, parlent d’un monde abstrait à travers les miasmes de penseurs à gage. Elles réunissent des « trafiquants » qui distillent une morale à double fond, car les leurs, (leurs espèces sonnantes et trébuchantes) sont déposées dans les paradis fiscaux.

La Fondation Libertad, créé il y a 25 ans, à l’époque où Huxley avait raison, continue à vouloir faire croire que la tyrannie mondialiste est le paradis sur terre. Le thème bidon qui sert de justification à sa propagande porte sur les défis et opportunités de l’Amérique latine. Aucun des stipendiés ne viendra démontrer que le danger réside dans le pillage par les multinationales, l’esclavage organisé par les banquiers, l’abrutissement programmé par les médias.

Huxley l’avait expliqué. Ces fondations représentent la partie spectacle de l’horreur globalitaire. Sur le modèle de milliers d’autres, à travers le monde, la Fondation Libertad sert tout d’abord à éviter que les entreprises paient des impôts. Car les dons sont déductibles. Puis, elle bombarde par tous les moyens possibles que le secteur public doit disparaître, que les entreprises privées doivent s’occuper des politiques publiques ; selon les exemples de l’Angleterre, des États-Unis, de l’Europe continentale. Tout aux voyous, rien au peuple. Cela est appelé “la liberté”.

Mais l’époque anticipée par Orwell accompagne désormais le spectacle qu’avait décrit Huxley. La peur doit régner partout. La surveillance de tous est normale car le pouvoir des trafiquants est d’essence divine. Ainsi, les nouvelles élections au Venezuela ont donné lieu à des incidents orchestrés par l’industrie de la haine qui s’active derrière son agent Capriles, alors que « dans le domaine politique, on observe une augmentation et un approfondissement de la participation du peuple vénézuélien, notamment par l’introduction dans la Constitution, ratifiée par un référendum populaire, d’un dispositif d’une grande importance : le référendum révocatoire.

Chavez s’y est soumis lui-même et a remporté ce scrutin. On n’observe pas un tel degré de démocratie dans les autres pays. Dans la plupart d’entre eux, une fois élus, les hommes politiques sont libres de faire ce qu’ils veulent, pendant toute la durée de leur mandat.
Alors qu’ici, avec ce système, la population est en mesure de révoquer le mandat de l’exécutif, d’un président, d’un gouverneur, d’un maire etc…

Ces transformations ont conduit à une participation populaire plus grande que dans les autres pays d’Amérique Latine » (cf. le diplomate et professeur universitaire brésilien Samuel Pinheiro Guimarães).

Plus la démocratie réelle cherche à percer, plus lui est opposée la démocratie formelle. Les ONG-fondations à l’anglo-saxonne sont le centre de la haine contre les peuples. Elles expriment le contrôle social en manipulant simultanément la séduction à la Huxley et l’oppression à la Orwell. Le mensonge et la délation sont leur métier.

Il est difficile d’être un “homme” au milieu du néant développé par la globalisation. Et cela peut empirer. Les services de l’inhumanité occidentale semblent accélérer leurs horreurs. Sale temps pour l’humanité. Où sont les résistants ? Pas à la Fondation Libertad….

»» http://www.metamag.fr/metamag-1297-...
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Autopsie des terrorismes - Les attentats du 11-septembre & l’ordre mondial
Noam CHOMSKY
Les États-Unis mènent ce qu’on appelle une « guerre de faible intensité ». C’est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l’utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l’intention d’atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n’est donc qu’une composante de l’action des États, c’est la doctrine officielle, et pas seulement celle des (…)
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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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