Le 15 Mai, à la suite de divers appels la Puerta del Sol à Madrid est occupée par des milliers de manifestants qui en ont assez de supporter la détérioration de leurs conditions de vie. La police intervient pour les déloger, ce qui provoque une réaction à travers tout le pays avec des dizaines et des dizaines de milliers de prolétaires dans les rues. les places de presque une centaine d’hôtels de ville sont occupées et deviennent le centre de gravité des protestations.
La première chose à souligner c’est que nous sommes devant une protestation massive du prolétariat qui après des décennies de mutisme en tant que classe dans cette région du monde, ressort dans les rues pour protester contre ses conditions d’existence, en s’exprimant collectivement dans des structures -assemblées- HORS DES PARTIS ET DES SYNDICATS.
Bien entendu son hétérogénéité et ses contradictions sont terribles, car il ne pouvait en être autrement après trois décennies de contre-révolution, déstructuration, et soumission démocratique. Il faut avant tout tenir compte qu’il s’agit de la première apparition sérieuse du prolétariat en marge des partis et syndicats depuis, très, très longtemps.
. Il faut également clairement indiquer que parmi les appels, parmi les consignes, on trouve énormément de social-démocratie, de citoyennisme, de réformisme, beaucoup de pacifisme, beaucoup de "gestionnisme" ( demandes d’une meilleure gestion) sur ces places d’hôtel de villes, toutes "revendications" ne répondant pas aux nécessités humaines.
Cependant, pour la 1ére fois depuis très longtemps il y a quelque chose de fondamental qui se passe : les protestations ont rompu l’apathie moribonde et l’individualisme, effrayant les forces du capital par leur fulgurante irruption. Malgré le fait que les idéologies qui dominent les protestations sont démocratiques, l’impulsion qui est derrière est clairement classiste. Ceux qui sont sortis dans les rues, y sont allés car ils ne supportent plus les chaînes du capital.
Malgré le fait que ces protestations s’inscrivent dans la la vague de luttes qui parcourt le monde, malgré le fait que ces protestations et les affrontements au Mahgreb, au Moyen-Orient, en Grèce…sont des expressions d’une même lutte pour imposer les nécessités humaines contre le fouet du capital, les niveaux d’affrontements sont évidemment différents et ce qui s’y joue ce sont des différents aspects de la lutte internationale.
En Afrique du Nord, les prolétaires sont arrivés au point de jouer le tout pour le tout, et à esquisser une tentative insurrectionnelle.
En Espagne, le prolétariat n’en est pas là , et ce qui se pose de manière immédiate dans les protestations actuelles c’est le retour, après trois décennies de contre-révolution, de l’associationnisme prolétarien massif, des structures de lutte prolétarienne.
Ce qui est en jeu c’est la rupture avec l’isolement, la création de structures de combat,, l’organisation de la communauté de lutte car notre classe est en train de tenter d’articuler ses forces et d’imposer ses besoins hors des appareils bourgeois, et de tenter de trouver des outils concrets pour défendre ses conditions d’existence.
de : proletariosinternacionalistas (at) yahoo.com
http://dndf.org/?p=9952#comments
La verité du Capital : Il ne s’agit pas d’aider les Grecs et tous les autres peuples ! Il s’agit de sauver l’euro jusqu’au dernier Grec vivant !
Invité sur le plateau de la télévision I-Télé (groupe Canal+), l’économiste Marc de Scitivaux a mis les pieds dans le plat sur le plateau, en déclarant tout-de-go :
« Il ne s’agit pas d’aider les Grecs ! Il s’agit de sauver l’euro jusqu’au dernier Grec vivant !« , Marc de Scitivaux, le 5 Juin 2011
Diviser un mouvement quasi europeen :
Les allemands travaillent-ils plus que les européens du Sud ?
Non, ils travaillent beaucoup moins, et pas plus intensément
La chancelière A. Merkel a mis en avant la faible durée du travail des Européens du Sud comme une des sources importantes de leurs problèmes économiques ; en effet, elle avance qu’il faudrait harmoniser la durée des vacances, l’âge de la retraite, pour que les pays du Sud de la zone euro « méritent » le soutien de l’Allemagne.
Nous comparons d’abord la durée du travail en Allemagne et dans les pays du Sud de la zone euro (France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce), sur l’année et sur la vie.
Nous regardons ensuite quels autres facteurs que la durée du travail peuvent expliquer l’écart de situation économique entre l’Allemagne et le pays du Sud de la zone euro : productivité, spécialisation productive, coût du travail, épargne ; qualité de la main-d’oeuvre.
Nous montrons :
– que les allemands travaillent beaucoup moins (sur l’année, sur leur vie) que les européens du Sud ; ils ne travaillent pas non plus, plus intensément ;
– que la performance économique supérieure de l’Allemagne s’explique surtout par l’effort d’innovation et par le taux d’épargne plus élevé des ménages et des entreprises.
http://postjorion.wordpress.com/2011/06/06/184-faineants/
Madrid : fonctionnement d’une assemblée de quartier
OWNI vous propose de plonger au coeur d’une assemblée de quartier et de comprendre son organisation et, au-delà , le processus de démocratie citoyenne, active et participative qui bourgeonne sur les places espagnoles...
http://owni.fr/2011/06/05/madrid-fonctionnement-dune-assemblee-de-quartier/
Les « indignés » de la Puerta del Sol restent en place
Rédaction en ligne
dimanche 05 juin 2011, 20:39
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-06-05/les-indignes-de-la-puerta-del-sol-restent-en-place-844010.php
Le mouvement des "Indignés" s’installe à la Réunion
Sous le titre "Jeunesse, indigne-toi !" le mouvement des indignés commence à prendre à la Réunion. Dimanche dernier, un premier rassemblement a eu lieu à Saint-Pierre, mais depuis le mouvement a pris de l’ampleur sur le net grâce aux réseaux sociaux.
http://thalasolidaire.over-blog.com/article-les-indignes-le-mouvement-se-repand-et-s-organise-5-juin-2011-75786469.html
Construire la legitimité : un premier referendum ,impasse ou perspective ?
L’Italie organise un référendum le 12 & 13 juin, sur l’avenir du nucléaire .le pays le plus sismique d’Europe, avec les plus gros déficits de production d’électricité .Les citoyens décideront et assumeront les conséquences de leur vote.
Les Grecs y pensent et en debattent,en preparant la greve generale :
#g(r)eekrevolution
Pression des institutions financières internationales et européennes. Répression du gouvernement. Mécontentement alimenté par l’utilisation des réseaux sociaux. La Grèce ne dort pas et pourrait bien se réveiller brutalement.
....Le but des Indignés consiste désormais à occuper l’espace public. Des dizaines d’assemblées générales se tiennent tous les soirs à Athènes, Thessalonique ou Patras. Le mouvement se structure petit à petit. Il entre ainsi dans sa phase la plus difficile. Il s’agit d’accoucher d’une mutation sociale et politique profonde. Sa principale revendication est que le peuple ait son mot à dire sur la suite : un referendum sur l’acceptabilité, ou pas, des mesures d’austérité à l’image de l’Islande est désormais exigé.....
http://owni.fr/2011/06/02/greekrevolution-grece-fmi-ue-spanishrevolution/