DES spécialistes du respectable centre étasunien de recherche Council on Hemispheric Affairs (COHA) insistent, dans un communiqué diffusé lundi, sur la « forte possibilité » d’une implication des États-Unis dans l’incursion militaire colombienne qui s’est produite en Équateur.
Cette opération a provoqué la mort du commandant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Raul Reyes.
Les analystes du COHA s’interrogent en particulier sur le rôle qu’a bien pu jouer le Southcom, le « Commando du Sud » des États-Unis basé à Miami, qui est chargé des opérations étasuniennes dans la région, dans ce qui a trait à la planification, au ravitaillement et la réalisation » de l’intervention colombienne en territoire équatorien.
« Il y a de bons indices pour penser que le niveau de sophistication de ce plan dans sa totalité est trop élevé pour les militaires colombiens, qui d’habitude sont écartés pour leur incompétence, leur degré de corruption, leurs liens avec le trafic de drogue et leur manque de disposition à braver le danger », est-il dit dans le document.
Fondé en 1975, COHA réunit un groupe d’académiciens nord-américains spécialisés dans les questions hémisphériques.
« La contribution étasunienne peut aussi avoir consisté dans la fourniture de données d’intelligence recueillies par des détecteurs satellitaires de chaleur, le recours à des bombes dites intelligentes, ainsi qu’au travail de certains des nombreux instructeurs qui opèrent dans le pays », précise le COHA, qui n’écarte pas la possibilité que dans cette opération on ait autorisé l’utilisation d’hélicoptères Black Hawk, livrés dans le cadre du Plan Colombie. (JGA)
http://www.granma.cu/frances/2008/marzo/mar4/10chocan.html