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Les banquiers rêvent d’une aube dorée

« Il est devenu manifeste qu’il y a des problèmes politiques profondément enracinés dans la périphérie qui, à notre avis, doivent être changés si l’Union monétaire européenne (UME) est censée fonctionner à long terme. » L’équipe de Recherche Économique sur l’Europe de J.P.Morgan Chase, la plus grosse banque étasunienne, n’y va pas par quatre chemins. Dans un document publié fin mai, et intitulé « L’ajustement de la zone euro - bilan à mi-parcours », elle propose des solutions pour sauver l’euro, menacé selon elle par : « une protection constitutionnelle des droits des travailleurs ; des systèmes recherchant le consensus et qui encouragent le clientélisme politique ; et le droit de protester si des modifications peu appréciées sont apportées au statu quo politique ».

Traduction : il faut interdire les grèves et les manifestations, et permettre aux gouvernements en place de ne plus avoir à se soucier des résultats des élections à venir quand ils prennent des mesures impopulaires – la dénonciation du « clientélisme politique » est une des dernières trouvailles des communicants payés par les barons de la finance pour attaquer le suffrage universel et la protection sociale : ainsi, Chavez a-t-il été régulièrement accusé de « clientélisme » pour avoir versé des aides aux plus pauvres, qui du coup votaient pour lui. En revanche, le fait que les dirigeants de J.P.Morgan Chase aient pu échapper à la justice moyennant une amende de 300 millions de dollars pour avoir sciemment vendu des produits financiers pourris à leurs clients en 2007 et 2008, ce n’est pas du clientélisme…

La crise de l’euro est tellement aiguë qu’elle oblige les cerveaux du capital à s’attaquer aux formes démocratiques issues des révolutions bourgeoises et des conquêtes du mouvement ouvriers, et en Europe, la fascisation est de moins en moins rampante : une loi contraint le Parti communiste ouvrier hongrois à renoncer à son nom, les monuments à la gloire de Thälmann et des Républicains espagnols sont menacés de dynamitage, et le deuxième fer néo- nazi a été spectaculairement remis au feu en Grèce.

L’inquiétude du capital est compréhensible : la détestation de l’euro et de l’intégration européenne monte en flèche. À l’est, les peuples regrettent de plus en plus la période socialiste. Au début de cette année, les gouvernements bulgare et slovène ont été renversés par la rue à cause de la politique d’austérité imposée par Bruxelles. Et dans les pays du sud, la situation est explosive…

Article paru dans http://www.initiative-communiste.fr/ de juillet-août.

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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