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LE VOTE : ACTE CONSCIENT OU REFLEXE ?

Dans notre monde occidental, nous considérons le droit d’élire comme étant le premier droit d’un citoyen libre. Contester le droit de vote, c’est par déduction contester la citoyenneté. L’objet de cette étude n’est pas de remettre en cause cet acte mais de le définir en étayant le processus qui lui incombe pour pouvoir répondre à la question, à savoir si le vote est un acte conscient ou un réflexe.

Le vote est défini comme un acte par lequel les citoyens d’un pays ou les membres d’une assemblée expriment leur opinion, on parle alors d’élection.
Cet avis dépend de l’opinion personnelle, la situation du pays ou de l’instance qui dirige et le rôle des médias. L’opinion se fonde sur des éléments qui sont intérieur mais aussi extérieur.
Pour émettre une opinion claire, il faut donc avoir conscience de son acte.

Parlons de la conscience, elle est définie comme la perception plus ou moins claire des phénomènes qui nous renseigne sur notre propre existence. C’est aussi un sentiment qui fait que l’on porte un jugement moral sur ce que l’on fait.

Cependant, sommes nous mettre de notre conscience ? En effet, ne sommes nous pas parfois obliger de voter pour ou contre quelqu’un pour éviter ce que l’on nous présente comme étant le pire ?
Dans ce cas là , ne doit -on pas parler de réflexe ?
Le réflexe est défini comme une réaction rapide face à un événement soudain.

A ce stade de notre raisonnement, il est nécessaire de donner des exemples pour permettre de continuer notre argumentation.
Revenons sur l’événement du 21 avril 2002, concernant la confrontation du leader d’extrême droite et le leader de droite. La première réaction fut la politique d’alliance entre la gauche et la droite pour contrer l’extrême droite.

Admettons que je sois à ce moment précis un électeur de gauche. Ma conscience me stipule de me rallier au moins pire sachant que les deux candidats ne correspondent pas à mon opinion politique.
L’électeur de droite affirme que je ne devrais même pas réfléchir pour qui voter, mon vote devrait être républicain, c’est à dire de gauche ou de droite. Si l’extrême droite n’est pas un parti républicain que fait il alors à l’élection présidentiel ? pourquoi avoir accepter son existence ? Oublions ces questions dont la réponse ne nous intéresse pas ici car elles ne font pas avancer notre débat mais résonnent à juste titre dans notre conscience.

Revenons sur le vote, si je ne dois pas réfléchir pour qui voter le 21 avril 2002, est ce un acte conscient, s’il est brusque et soudain ?
Pour comprendre cela, référons nous à un intellectuel, mathématicien et philosophe : Bertrand Russell. Ce dernier pour définir le réflexe dans son livre "analyse de l’esprit" va donner un exemple simple. "Les réactions involontaires sont connues sous le nom d’actes réflexes. Le mouvement des bras, destiné à parer au choc que causerait la chute, peut également être considéré comme réflexe, puisqu’il se produit trop rapidement pour être intentionnel."
Plus loin dans le livre Bertrand Russel expliquera que cet acte n’a pas été mémorisé par une éducation particulière, c’est le corps qui instinctivement se protège lors de la chute et on a nullement besoin qu’une personne nous dise que le mouvement des bras sauvent de la chute.
Alors appliquons cette définition au vote pour éventuellement voir si l’on peut trouver un lien entre ce dernier et le réflexe.
Si l’électeur de droite me dit que mon vote ne doit pas être réfléchi mais spontané, évident, direct et qu’il me permettra de me protéger. Dois je considérer que ce dernier veut me protéger contre la chute ?
Si j’intériorise son raisonnement et vote sans réfléchir dès que je me retrouve face à cet événement, serais je conscient de mon acte ou est-ce un réflexe ?

Mon vote, dont je suis le seul décisionnaire dans sa finalité doit aussi me permettre d’acquérir une satisfaction morale pour être totalement conscient.

Pour que mon vote soit un acte conscient, il faut que ce dernier soit réfléchi, non spontané et ne relève pas de l’urgence.
Prenons un deuxième exemple approprié, entre autre l’élection présidentielle à venir en mai 2012.
Le premier tour regorge de candidats et me laisse le choix. En général peu importe que l’on m’influence, l’élargissement des candidatures permet de justifier mon choix.
Le deuxième tour est influencé par le résultat final, donc par la morale générale dominante pour l’intérêt des citoyens.
Les professeurs de sciences politiques affirment que le premier tour mesure le poids des partis et le deuxième tour celui des personnes. On élira donc une personnalité en oubliant parfois son programme politique.
Enfin, parlons du rôle des médias. Ces derniers avec leurs sondages et leurs propagande permettent de donner une vision générale de celui ou celle qui probablement sera élu dans le cas de l’exemple précédent concernant les élections présidentielles.
Mais si on nous affirme en avance la probable élection d’un candidat, sommes nous libre de changer l’issue ?
Oui , si chacun vote consciemment.

Bertrand Russel affirme que la conscience dépend aussi des événements du passé, c’est à dire que si tous les ingrédients sont réunis pour nous ramener au passé, on réagira de la même manière.
Admettons que le président Sarkozy soit contre Marine le Pen au deuxième tour des élections présidentielles, on aura alors un Sarkozy réélu comme Chirac.
Vous aurez à cet instant précis l’impression de chuter et de voter comme le 21 avril tout en vous servant de vos bras pour vous protéger de la chute.
Dans ce cas on peut affirmer que le vote est un réflexe dont on a pas encore pris conscience.

Comme l’affirme Bertrand Russel " Nous disons que nous sommes conscients de ce que nous croyons ou entendons, de ce dont nous nous souvenons, de nos idées et de nos sentiments"
Je n’ai pas le sentiment d’être représenté par la gauche, ni par la droite ni par l’extrême droite ou encore l’extrême gauche. J’ai le sentiment que le vote est une chute dont l’illusion est de nous parler d’alternance, comme si notre pays sera mieux sous prétexte que la couleur du parti aura changée.

Mon jugement moral prône le changement, la fin des élites politiques qui garde le pouvoir entre eux. On est pas prêt de voir un homme compétent ne faisant pas parti de l’élite politique devenir président.
Dans ma chute, je garde mon meilleur réflexe pour ne protéger, mes bras sont toujours en avant et me dissuadent de voter.

A vos urnes, citoyens convaincus du changement impérialiste français, allez, madame, monsieur a voté !

Sayid, un citoyen du monde

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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