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Le risque d’un coup d’État fasciste se précise

La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.

« Dans une carrière de policier vous allez commettre une illégalité, forcément. Aujourd’hui on doit traiter les policiers différemment, il doit y avoir une inégalité dans le traitement des policiers en faveur de ces policiers. Il doit y avoir une excuse de violence, je pèse mes mots. Ça doit passer par une Cour particulière, ou une commission, ou un organisme particulier. »

Ce ne sont pas les mots d’un fasciste dans les années 30, ni l’extrait d’un programme d’extrême droite radicale. Ce sont les mots de Jean-Michel Fauvergue, sur Cnews, le 22 juillet 2023.

Cet homme n’est pas seulement le sosie du méchant dans Avatar, le super-flic qui massacre les habitants de Pandora pour le compte de firmes capitalistes. Jean-Michel Fauvergue est l’ancien patron du RAID, une unité de police spécialisée dans l’antiterrorisme et le grand banditisme, récemment utilisée contre les écologistes et dans les banlieues. Il a surtout été député macroniste pendant cinq ans et est aujourd’hui conseiller de Macron sur la sécurité.

C’est donc un homme au cœur du pouvoir qui demande, sur une chaîne d’extrême droite, que les policiers censés garantir la loi bénéficient officiellement de mesures d’exception qui leur permettrait de tabasser ou tuer avec la garantie d’être protégés : « une excuse de violence ».

Fauvergue avait déjà porté la « Loi de Sécurité Globale » en 2020, une batterie de mesures ultra-liberticides qui augmentait les pouvoirs de la police. Il reconnaît désormais que les policiers, qu’il connaît bien, commettent tous des actes illégaux. Mais plutôt que de les en empêcher, il faudrait donc créer spécialement pour eux une justice d’exception.

Ces déclarations ont lieu alors que des centaines de policiers se mettent en arrêt maladie illégalement pour contester des décisions de justice. La CRS 8, connue pour son ultra-violence et visée par plusieurs plaintes pour violences policières, a publié une photo de la compagnie revendiquant « zéro activité » en soutien à « la BAC de Marseille », qui a laissé pour mort un jeune homme le 1 juillet, et « le collègue de Nanterre » qui a exécuté Nahel fin juin.

Que fait le gouvernement ? Rien. Il laisse des fonctionnaires armés menacer la justice et se mettre en arrêt tout en conservant leur salaire grâce à des médecins de complaisance. N’importe quelle autre profession subirait des sanctions immédiates. Des profs ou des soignantes ont été gazées pour avoir réclamé des moyens, des électriciens ont été violemment réprimé pour avoir lutté pour les retraites. Ici, le ministère accourt pour écouter les factieux.

Quand la SNCF fait grève, il n’y a pas de trains. Quand les profs font grève, il n’y a pas de cours. Si le personnel hospitalier pouvait réellement faire grève, il n’y aurait pas de soins. Quand les ouvriers font grève, la production s’arrête. Quand la CRS 8 fait grève ? La population ne risque rien. À part moins de morts, de mutilations, de manifs réprimées. La seule chose que protègent ces unités, c’est le gouvernement et les ultra-riches.

Il n’y a pas de “ bavures ”, les policiers criminels ne sont pas des exceptions. S’ils se soutiennent tous, c’est qu’ils savent qu’ils sont capables de commettre les mêmes actes. Ils s’identifient aux agents poursuivis pour des faits gravissimes. La police n’est donc pas seulement « au-dessus des lois ». Elle dicte la loi, elle l’écrit, c’est elle qui est au pouvoir. Elle contrôle le discours médiatique, décide des ministres de l’Intérieur, choisit ce qui peut être dit ou censuré, terrorise tout le monde.

Cela fait des années que des médias indépendants comme le notre, des chercheurs, des ONG tirent la sonnette d’alarme : en France le pouvoir, totalement illégitime et discrédité, a confié toute son existence entre les mains de milices d’extrême droite armées. Il est totalement dépendant d’elles.

La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus donc en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.

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Alerte rouge

Le chef de la police française, à la tête de 150 000 agents, n’a pas un mot pour Hedi, laissé pour mort par la BAC de Marseille après s’être fait fracasser la tête. Ce qui « l’empêche de dormir », ce sont les poursuites contre l’un des responsables.

Il déclare ce dimanche : « avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des erreurs graves ». Le directeur de la police dit même « comprendre l’émotion et la colère » des policiers factieux, et appelle à « prendre en considération les difficultés de l’exercice du métier et le contexte général dans lequel les policiers sont amenés à agir ».

Frédéric Veaux est un proche de Sarkozy, marié à Véronique Malbec, nommée par Macron au Conseil Constitutionnel. Tous les postes clé de la République ont été confisqués par la même mafia.

Le message du directeur de la police a été retweeté par le compte officiel « Porte-parole de la police nationale ». Une heure après, le Préfet de Paris Laurent Nunez écrivait à son tour : « Je partage les propos du DGPN. Fier d’avoir été préfet de Police des Bouches-du-Rhône. »

C’est donc une opération concertée. Les numéros 1 et 2 de la police française valident la sédition policière en cours. C’est un coup d’État symbolique qui viole ouvertement la séparation des pouvoirs, intimide la justice et appelle, de fait, à des mesures dictatoriales, instaurant officiellement la police comme étant un corps autonome et hors du droit.

Soit Macron et Darmanin sont au courant et valident, et c’est un bond vers un État policier et une dictature. Soit ils sont dépassés par les fascistes qu’ils dirigent et se taisent car ils sont terrorisés. Dans les deux cas c’est d’une gravité sans nom.

En quelques semaines, nous avons subi coup sur coup le 49-3, la répression sanglante du mouvement pour les retraites, Sainte-Soline, l’antiterrorisme contre le mouvement écolo, la dissolution des Soulèvements de la Terre. Puis l’exécution de Nahel suivie d’une répression militarisée des banlieue, avec un mort, plusieurs comas et des mutilations. Et maintenant ça.

La constitution immédiate d’un front large, antifasciste, puissant, à même de stopper l’engrenage infernal est une urgence absolue.

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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Chaque prétendant à l’Empire claironne à l’extérieur qu’il veut conquérir le monde pour y apporter la paix, la sécurité et la liberté, et qu’il sacrifie ses enfants dans un but éminemment noble et humanitaire. C’est un mensonge, et un vieux mensonge, et pourtant des générations se succèdent et y croient !

Si les Etats-Unis ont la prétention de devenir un Empire, comme c’est la cas pour la plupart des nations, alors les réformes internes seront abandonnées, les droits des états seront abolis - pour nous imposer un gouvernement centralisé afin de renier nos libertés et lancer des expéditions à l’étranger.

Alors le Rêve Américain mourra - sur des champs de batailles à travers le monde - et une nation conçue dans la liberté détruira la liberté des Américains et imposera la tyrannie pour assujettir les nations.

George S. Boutwell - (1818-1905), Secrétaire du Trésor sous le Président Ulysses S. Grant, Governeur du Massachusetts, Sénateur and Représentant du Massachusetts

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